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Exemples d’introduction de dissertation en philosophie

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Afin que vous compreniez mieux comment réaliser une bonne introduction de dissertation, je vous montre ici plusieurs exemples d’introduction de dissertation en philosophie sur des sujets différents, vous pouvez voir la méthode en VIDEO ici . Pour davantage d’information sur la méthode à suivre vous pouvez regarder cet article sur la manière de réussir son accroche , et ces deux autres articles sur la problématique et la méthode de l’introduction de manière plus générale.

Je vous rappelle que votre introduction de dissertation en philosophie doit comporter une accroche , un rappel du sujet, une problématique comprenant une définition des termes du sujet et une annonce de plan.

Pour plus de clarté, je précise à chaque fois entre parenthèses à quel élément de la méthode les différents passages de l’introduction correspondent. Par ailleurs, vous trouverez dans le sujet 1, un exemple d’accroche utilisant un exemple, et dans les sujets 2 et 3, des exemples d’accroches utilisant plutôt des citations.

Sujet 1 : Introduction philosophique : Avons-nous le devoir de faire le bonheur des autres ?

Dans le film « Into the Wild », le héro Christopher, s’enfuit pour partir vivre seule dans la nature. Il essaie, ainsi, d’échapper à l’influence de ses parents qui veulent pourtant son bonheur. Christopher rejette le mode de vie de ses parents, et pense, au contraire, être heureux en se détachant des choses matériels et en s’éloignant de la société. Ce faisant, on peut en déduire qu’il est souvent difficile de savoir ce qui rendra heureux un individu. Or, si nous ne savons pas réellement ce qui les rendra heureux, comment pourrait-on avoir le devoir de faire le bonheur des autres ? Et pourtant n’avons nous pas l’obligation, de leur donner au moins le minimum pour être heureux ? (Accroche qui montre le problème c’est-à-dire que la réponse au sujet n’est pas évidente) . Avons-nous alors le devoir de faire le bonheur des autres ? ( Rappel du sujet). A première vue , nous pourrions penser que nous avons effectivement le devoir de faire le bonheur des autres, car ce serait une obligation morale d’agir de manière à aider les autres à atteindre un état de satisfaction durable et global. En effet, rendre les autres heureux semble être une bonne chose et quelque chose que l’on peut rationnellement souhaiter. ( Première réponse au sujet ) Mais , n’est-ce alors pas vouloir imposer aux autres une certaine manière d’être heureux ? En prétendant faire le bonheur des autres, ne risque-t-on pas, au contraire, de faire son malheur ? Dans ce sens, dire que nous avons l’obligation de rendre les autres heureux pourrait être difficile à défendre car comment avoir le devoir de rendre les autres heureux si nous ne pouvons savoir ce qui les rendra effectivement tel ? (Deuxième réponse qui montre que la réponse au sujet n’est pas évidente) . Dans un premier temps, nous verrons

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Sujet 2 : Prendre son temps, est-ce le perdre ?

« Nous n’avons pas reçu une vie brève, nous l’avons faite telle ». Sénèque dans De la Brièveté de la vie , remarque ainsi que les hommes qui se plaignent d’avoir une vie courte sont, en réalité, responsables de cela, car ce sont eux qui en perdant leur temps la rendent courte. Pourtant, si les hommes perdent leur temps selon lui, ça n’est pas parce qu’ils prendraient trop leur temps, mais parce qu’ils ne réfléchissent pas à la meilleur manière d’user de ce temps. Ils peuvent très bien s’agiter sans cesse et être fort occupés tout en perdant leur temps car ils ne l’utilisent à rien de significatif. ( Accroche ) Alors, prendre son temps, est-ce le perdre ? ( Rappel du sujet ) A première vue, si par prendre son temps, on entend faire les choses avec lenteur, alors prendre son temps, cela pourrait signifier le perdre car c’est oublier alors que nous sommes des êtres mortels et que notre temps est limité. Le temps est une chose trop précieuse pour que l’on n’y fasse pas attention. Celui qui est lent perd alors son temps. ( Première réponse un peu naïve qui repose sur une première définition de prendre son temps – première partie de la problématique) Mais , ne pourrait-on, au contraire, défendre l’idée que prendre son temps c’est au contraire bien en user ? Est-ce nécessairement parce que l’on agit vite et que l’on fait beaucoup de choses dans sa journée que l’on utilise bien son temps ? Nous pourrions, au contraire, remarquer que si nous occupons nos journées à des actions sans réel but alors nous perdons tout autant notre temps. Prendre son temps cela pourrait donc être, prendre possession de son temps en sachant précisément à quoi on l’utilise et pourquoi. ( Deuxième réponse qui repose sur une deuxième signification possible de « prendre son temps » et montre que la réponse au sujet n’est pas évidente – deuxième partie de la problématique ). Dans un premier temps, nous verrons que prendre son temps cela peut signifier le perdre, si nous sommes inconscients du caractère précieux du temps. Puis nous nous demanderons dans quelle mesure néanmoins prendre son temps et l’utiliser de manière réfléchie, ça n’est pas, au contraire, bien user de son temps. Enfin, nous envisagerons que quelque soit notre façon de vivre, il est inéluctable de perdre son temps dans la mesure où le temps est quelque chose qui nous échappe fondamentalement. (Annonce du plan)

Sujet 3 : Faut-il craindre la mort ?

« Il faut donc être sot pour dire avoir peur de la mort, non pas parce qu’elle serait un événement pénible, mais parce qu’on tremble en l’attendant. » Selon Epicure dans la Lettre à Ménécée , il n’est pas raisonnable de craindre la mort, car il définit la mort comme « absence de sensation ». De ce fait, la mort ne nous fait pas souffrir puisqu’elle est absence de sensation, en revanche si nous craignons la mort de notre vivant, alors nous souffrons par avance inutilement. Nous pourrions pourtant remarquer que si la mort ne fait pas souffrir, le fait de mourir peut être douloureux. (Accroche qui montre que le sujet pose un problème) Faut-il alors craindre la mort ? (Rappel du sujet) A première vue , craindre la mort pourrait être utile pour nous car la crainte de la mort peut nous pousser à être plus prudent. Il faudrait alors craindre un minimum la mort pour espérer rester en vie. ( Première réponse un peu naïve au sujet ). Mais , ne pourrait-on dire, au contraire, qu’il ne faut pas craindre la mort ? En effet, il semble que cela n’a pas réellement de sens et d’utilité de craindre quelque chose qui arrivera de toute façon et de se gâcher la vie à l’anticiper. (Deuxième réponse qui montre que la réponse n’est pas évidente et pose donc un problème) Nous allons donc nous demander s’il faut craindre la mort. Dans un premier temps nous verrons qu’il ne faut pas craindre la mort car elle n’est pas un malheur. Puis, nous verrons qu’il y a néanmoins des avantages à craindre la mort. Enfin, nous nous demanderons si craindre la mort n’est pas un non sens car cela nous empêche de bien vivre.  (Annonce du plan)

J’espère que ces différents exemples d’introduction de dissertation en philosophie, vous auront aidé à comprendre ce que doit être une introduction de dissertation en philosophie.

▶️ Si vous voulez aller plus loin vous pouvez également regarder cet exemple d’introduction de dissertation en vidéo :

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Dictionnaire de philosophie en ligne

Comment rédiger une introduction de dissertation

Comment rédiger son intro de dissertation de philosophie ? Quelles sont les étapes obligatoires ? Celles facultatives ? Et quand vaut-il mieux l’écrire ? On fait le point sur la méthode de l’introduction.

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L’introduction est le premier contact avec le lecteur ou la lectrice. C’est un moment important, qui montre déjà si vous maîtrisez la méthode. Un correcteur ou une correctrice connaît à peu près votre note rien qu’en lisant l’introduction. Autant ne pas la bâcler !

Une introduction est toujours structurée en 3 ou 4 étapes :

  • Accroche (facultative)
  • Définition des termes du sujet
  • Énoncé de la problématique
  • Annonce de plan

La personne qui corrige va chercher ces étapes dans votre texte. Si elle n’y parvient pas, c’est que votre introduction est confuse ou manque de structure. Il faut donc être le plus clair possible. Une bonne idée est de revenir à la ligne à chaque nouvelle étape. Vous indiquez ainsi visuellement le changement et aidez à suivre votre pensée.

Étape 1 : l’accroche

Article détaillé → Faire une accroche

C’est une étape facultative. Elle consiste à prendre un élément “accrocheur” pour capter l’attention du lecteur ou de la lectrice. On part de quelque chose “hors philosophie” (fait historique, événement récent, fiction, etc.) et on amène vers le sujet. L’idée est de ne pas démarrer trop sèchement, directement en donnant la définition des termes du sujet.

Étape 2 : définir les termes

Article détaillé → Définir les termes

Il s’agit d’expliciter le sens qu’on donne aux mots du sujet. Fournir des définitions permet d’être d’accord sur “de quoi on parle” et évite les malentendus. Pensez à un sujet sur la morale : il vaut mieux définir la morale dès le départ, sinon on risque de ne pas se comprendre.

Étape 3 : poser la problématique

Articles détaillés → Comment trouver la problématique ? + Poser la problématique

La définition des termes fait apparaître un problème intellectuel, un paradoxe. C’est ce qu’on appelle la problématique. L’introduction doit expliquer clairement quel est ce problème. Il ne s’agit pas juste de poser une question, mais de montrer que quelque chose “ne fonctionne pas” avec les définitions.

C’est une étape cruciale de la copie. Si vous n’identifiez pas de problème, vous n’avez pas de raison d’écrire de dissertation. En réalité, toute votre dissertation est un essai pour solutionner ce problème. Vous devez donc être très pédagogique.

Étape 4 : annoncer le plan

Article détaillé → L’annonce de plan

Une fois le problème présenté, on déroule les étapes de sa résolution. C’est-à-dire le plan. Annoncer le plan montre que vous savez où vous allez et donne une idée de la progression que vous allez suivre. En pratique, il s’agit de faire 3 phrases qui décrivent rapidement le contenu de vos 3 parties.

Certains enseignants préfèrent du suspense ( sic ) et disent que l’annonce de plan est facultative. D’autres affirment l’inverse : “S’il n’y a pas d’annonce de plan, c’est qu’il n’y a pas de plan”. Pour être prudent mieux vaut toujours annoncer son plan.

Et après l’intro ?

Article détaillé → Faire une sous-partie

Une fois l’introduction rédigée, vous allez écrire votre développement. Il se compose souvent de 3 grandes parties , qui contiennent chacune 3 sous-parties. Chaque sous-partie doit affirmer une idée et donner une raison d’accepter cette idée.

Quand rédiger l’introduction ?

L’introduction peut se rédiger avant d’écrire le développement, ou bien à l’inverse après l’avoir écrit. Chaque option à ses avantages et ses inconvénients. Rédiger l’introduction en premier suppose davantage de maîtrise, mais donne souvent un résultat plus convaincant. L’écrire après le développement permet de rattraper des erreurs, mais ne garantit pas de sauver la copie.

On peut aussi écrire les définitions et la problématique d’abord, et compléter l’annonce de plan une fois la copie entièrement rédigée. Cela permet d’avoir une idée nette de la problématique et du sens des mots, sans obliger à suivre un plan qu’on n’a pas complètement prévu.

Crédit photo : Cosmos Pencil Tablet Paper par Calsidyrose (CC-BY).

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L’introduction en dissertation de philosophie : histoire, méthode et exemple

  • Prépa Économique
  • Culture Générale
  • 04 janvier 2023
  • Pierre Le Hegarat

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Major Prépa > Académique > Culture Générale > L’introduction en dissertation de philosophie : histoire, méthode et exemple

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Combien de fois tu as entendu ton prof te dire qu’une introduction de dissertation de philo n’avait rien de compliqué ?  Qu’il fallait bien définir les termes, dégager clairement un problème et se lancer dans un plan pour résoudre ce problème ? Combien de fois tu as eu l’impression de faire tout ce qu’il te demandait  ? Et ce, sans que ta note ne soit à la hauteur de ton investissement ? À partir de maintenant, finie la peur de partir complètement à côté de la plaque. Ou encore d’introduire un sujet de philo que tu as analysé complètement à l’inverse de ce qu’on attendait de toi ! Nous allons te donner la méthode ultime accompagnée d’un exemple pour que tu puisses faire une bonne introduction en dissertation de philo. N’oublie pas : qui dit bonne introduction, dit en général bonne copie !

L’histoire de la dissertation de philosophie

La genèse de la dissertation de philosophie remonte à l’Antiquité grecque, où les philosophes tels que Platon et Aristote utilisaient déjà cette forme de travail pour exposer leurs idées. Au Moyen Âge, les écoles de philosophie ont développé des règles pour la rédaction de dissertations, qui ont été codifiées par des auteurs tels que Jean de Salisbury et Pierre Abelard.

Au XVIIIe siècle, la dissertation de philosophie a connu un regain d’intérêt avec l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, qui a encouragé la réflexion critique et la liberté de pensée. Au XIXe siècle, la dissertation de philosophie est devenue un genre littéraire à part entière, avec des auteurs tels que Søren Kierkegaard et Friedrich Nietzsche qui ont utilisé cette forme d’expression pour exposer leurs idées.

Aujourd’hui, la dissertation de philosophie reste un moyen important de réfléchir et de discuter de sujets de manière structurée et argumentée. Elle est souvent utilisée comme un moyen d’évaluation dans les études universitaires et lycéennes, et est également largement utilisée dans les débats publics et les discussions sur les questions de société. En particulier, elle est centrale en classe préparatoire. La production d’un écrit logique, argumenté et structuré autour d’une problématique est l’outil principal utilisé par les écoles pour sélectionner les candidats aux concours, du moins si l’on met de côté les matières scientifiques.

Méthode ultime pour faire une introduction en dissertation de philo

1. la phrase d’accroche.

On te dit souvent qu’une phrase d’accroche ce n’est pas obligatoire et que ton introduction de dissertation de philo peut être très bonne sans.

Certes, mais si tu trouves la bonne phrase d’accroche, tu as le mérite de montrer dès le début à ton correcteur que tu ne vas pas aller à des années lumières de ce qu’il attend de toi. Diverses possibilités s’offrent à toi pour choisir cette fameuse accroche : la référence à quelque chose de la vie courante ou l’une des nombreuses citations que tu t’es tué à ingurgité entre une formule de maths et deux dates de géopo.

Attention cependant, ne tombe pas dans le panneau ! Il ne s’agit pas de mettre une citation pour en mettre une. Il faut que tu t’appuies dessus en la reliant à ton sujet de manière claire, tu dois montrer à partir de celle-ci que tu sais où tu vas (de même pour l’exemple de la vie courante). De surcroît, tu ne dois pas écrire 10 lignes d’accroche et noyer ton correcteur dès le début… tu dois trouver le juste milieu (2 ou 3 lignes).

2. La citation

Pour le choix de ta citation, je te conseille de te faire une petite fiche avec quelques citations que tu pourrais mettre en accroche. Ce n’est pas la peine d’en avoir cinquante.

Étant donné que tu ne travailles que sur un thème pour le concours si tu es en prépa, tes citations d’accroche peuvent toutes plus ou moins se recouper. Je n’avais par exemple qu’une petite dizaine de citations en tête au moment des concours, et j’ai utilisé la même citation d’accroche à trois copies sur quatre alors que les sujets étaient assez éloignés ! Et les résultats ont été très satisfaisants.

Encore une fois, il s’agit de bien analyser cette citation et de bien la relier à ton sujet. Si tu y parviens, tu accroches indéniablement ton correcteur dès la première phrase ce qui est de très bon augure pour la suite.

3. La définition des termes du sujet

Tu dois déjà l’avoir compris, faire une introduction en philo dans laquelle tu ne définis pas les termes est une introduction ratée et qui dit introduction ratée dit copie ratée.

Tu ne peux pas y couper : la définition des termes est INDISPENSABLE. Mais là encore, il ne faut pas définir les termes pour définir les termes. Il faut que tu montres à travers cette définition que tu vois ce que le sujet te propose, que tu comprends où il veut t’emmener. Ne récite pas bêtement toutes les définitions des termes du sujet en les juxtaposant (« Le désir c’est …. Mais c’est aussi…. Oh puis c’est aussi… »), il faut que chaque définition que tu as choisie soit détaillée et justifiée (à mettre en relation avec un aspect du sujet).

Si tu définis chaque terme en en faisant varier leur sens, le ou les problèmes principaux du sujet apparaissent de manière quasi-évidente. Il te suffit de mettre en relation les définitions détaillées. Il faut te demander en quoi les références que tu as acquises abordent ce problème (et quel que soit le sujet, crois-moi, elles l’abordent) et le(s) problème(s) s’offrent à toi.

Pour ce qui est de la « quantité », il n’y a bien sûr rien d’exigé. Cependant, ne néglige pas cette étape. La définition des termes doit prendre une bonne partie de ton intro !

4. Problème et problématique, quelle différence en dissertation ?

Ici, ce n’est qu’une appréciation personnelle qui a plutôt bien fonctionné pour moi. Il ne tient qu’à toi de choisir de suivre ces conseils ou non.

La problématique est l’aboutissement de ton introduction en philosophie (avant bien sûr l’annonce de ton plan). C’est à cette étape que tu montres à quel point ton accroche et tes définitions méticuleuses t’ont permis d’arriver à aboutissement général pour traiter le sujet.

Selon moi, il y a toujours plusieurs « petits » problèmes cachés derrière un sujet. Les découvrir te permet d’aboutir à ta problématique. Je te conseille d’évoquer ces problèmes entre tes définitions et ta problématique. Tu peux voir cela en guise d’étape 3 de ton introduction en philosophie. Une fois le lien général trouvé entre les problèmes que tu as dégagés, il ne reste plus qu’à former ta problématique. Pour cela, rien de fixé. Personnellement, je choisissais souvent une alternative avec un « ou » mais cela ne relève que de ton choix personnel !

5. Le plan de la dissertation, moment délicat

Combien de fois au cours d’un DS de philo tu te demandes si tu n’es pas en train de partir en vrille avec un plan sans queue ni tête ? En effet, un mauvais plan est souvent l’une des causes d’une copie hors sujet… Contre ça, pas de remède miracle. Mais si tu suis les conseils précédents, ta bonne analyse du sujet et ta problématique bien posée te permettront normalement de t’en sortir avec un plan qui tient la route.

Ce que je peux te conseiller est d’essayer de balayer large avec ton plan. Essaie de pouvoir aborder tous les aspects du sujet. En réalité, mon prof disait souvent de partir du plus simple (1ère partie), l’aspect évident du sujet. Puis d’aller jusqu’au plus compliqué (3ème partie), l’aspect caché, que tu as découvert par ta réflexion.

Il y a pourtant un truc auquel tu ne peux pas échapper. La réponse à ta problématique se fait en 3ème partie. Tu dois bien t’en rappeler au moment de construire ton plan.

Pour ce qui est de l’annonce de ton plan, il y a deux écoles qui sont pour moi identiques. Le jour J : la première école conseille d’annoncer ton plan de manière traditionnelle, à savoir « Premièrement nous nous demanderons… puis deuxièmement nous verrons …et troisièmement nous analyserons… ». La seconde méthode a peut-être le mérite d’être un peu plus dynamique. Elle consiste à formuler une longue phrase dans laquelle tu reprends en quelque sorte le titre de tes parties. Il faut les lier ensemble. Exemple : Si la phrase d’accroche paraît être le truc en plus (I), la définition des termes du sujet est le grand incontournable (II). Pourtant le plan est le moment le plus délicat (III)).

Récolte les meilleures astuces pour réussir ta dissertation en révisant de façon optimale avec cet article !

Bilan pour faire une introduction en dissertation de philo

Voilà, tu as maintenant les cartes en main pour faire une bonne introduction en philo ! Je tiens à préciser que ce ne sont que des conseils. Libre à toi de piocher dedans ce qui te plaît et de laisser ce que tu aimes moins. J’ai utilisé cette méthode pour faire une introduction en dissertation de philo tout au long de mon année. J’ai eu entre 14 et 18 à chaque épreuve de philo sans être brillantissime, donc crois-moi, ça marche ;). Nous t’avons également prévu un article pour bien analyser ton sujet de dissertation de philo . Il te donnera toutes les clés et les étapes à suivre pour réussir cette analyse !

Exemple pour faire une introduction de dissertation de philo

Peut-il y avoir une civilisation du désir ? 

«Je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux, qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs». Lors de son voyage d’étude aux États-Unis qu’il expose dans De la démocratie en Amérique , Alexis DE TOCQUEVILLE décrit plus que la genèse d’une nouvelle société en exposant un mouvement civilisationnel irrémédiable d’égalisation des conditions et de libéralisation politique. Toutefois, les hommes libres entrent dans une nouvelle ère historique. Celle-ci autorise d’autant plus l’isolement dans la poursuite des «petites jouissances». Une civilisation, se reconnaissant dans les principes contemporains de liberté et d’égalité, favorise le désir mais soutient-elle sa propre existence ?

L’échelle civilisationnelle apparaît à un stade intermédiaire intéressant entre société et humanité. D’une part, la civilisation surplombe les sociétés. Ce en incluant les individus dans un ordre caractérisé par des liens relativement plus faibles qu’en société. Et d’autre part, la portée englobante de toute civilisation n’efface pas moins une existence plus concrète que le concept d’humanité.

Aussi, une civilisation du désir peut-elle être entendue comme répondant des modalités propres du désir dans son entretien comme dans son expansion. Or, la civilisation du désir fait signe vers l’état statique de l’existence factuelle d’une civilisation qui répond du désir. De plus, elle s’oriente vers la dynamique d’un désir qui se civilise et qui fait civilisation dans un procès de civilisation du désir. Dès lors, en abordant le désir comme la tendance vers un objet imaginé comme source plaisir, une tension réside entre l’intégration du désir dans une construction civilisationnelle et la capacité d’une telle civilisation à perdurer tout en demeurant souhaitable.

Comment le désir, habituellement abordé du côté de la transgression et de la subjectivité propre à chacun, pourrait-il s’inclure dans ce qui ne semble le relier à rien de ce qu’il vise, le concret ou l’autre ? On peut avancer que l’agrégation cohérente des désirs donne naissance à une civilisation du désir. Mais, il demeure un paradoxe dans le terme même d’une civilisation du désir. En effet, cette dernière est inféodée à son propre mouvement perpétuel de construction de sorte que son existence est menacée par des évolutions stochastiques des désirs. Dès lors, n’y a-t-il pas une constance à rechercher dans l’idéal civilisationnel propre à concilier mouvement et stabilité d’horizon ? Le désir est-il la force essentielle et première de toute civilisation ou bien n’est-ce pas qu’une civilisation renvoie à l’idéal qui amène une civilisation du désir ?

On s’interrogera premièrement sur la dynamique du désir face à cet ordre civilisationnel qu’il peut renier (I). Cela avant d’aborder dans un second temps la possible existence de civilisations cohérentes créées et muées par le désir (II). En dernier lieu, il conviendra de rendre compte du lien étroit et fondateur qui unit désir et civilisation (III).

Pour voir des intros types, je t’invite à aller voir les copies des majors sur le site, elles te serviront de bon exemple pour la suite, n’hésite pas à reprendre leur trame. Pour lire une autre méthode qui te garantira la réussite en philosophie, c’est ici !

Si tu veux faire le plein de références sur le désir en philosophie, c’est ici !

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  • Philosophie

Philosophie : comment réussir l’introduction de la dissertation ?

  • Julien Lagalle
  • 17 Mai 2023

À lire dans cet article :

Parcoursup

La dissertation en philosophie est souvent la bête noire des élèves en classe de terminale et notamment son introduction. Comment la construire ? Quels éléments doivent y figurer ? Comment formuler la problématique ? Comment annoncer la problématique ? Des questions très légitimes auxquelles nous répondons sans plus tarder.

L’introduction de la dissertation de philosophie en terminale répond à certaines contraintes de forme qu’il faut savoir maîtriser. Nous te proposons de les parcourir, avec quelques astuces qui te permettront de perfectionner tes copies.

La structure de l’introduction de dissertation de philosophie

Avant même de commencer cet article, revenons sur un point essentiel : la structure de l’introduction de dissertation de philosophie . Nous parlons ici de philosophie, mais sache que ces quelques éléments sont valables pour n’importe laquelle de tes dissertations (dissertation de français, HGGSP, SES, etc.).

Ce que tu dois retenir à tout prix : l’introduction contient idéalement six moments, listés ci-dessous :

L’énoncé du sujet

  • L’analyse des termes
  • La problématisation du sujet
  • La problématique

L’annonce du plan

Par ailleurs, nous avons également rédigé des articles pour t’aider à réussir ton  plan de dissertation, ton développement et ta conclusion , n’hésite pas à y jeter un petit coup d’œil.

L’accroche de la dissertation de philosophie

L’accroche est constituée d’une ou deux phrases qui vont capter l’attention du lecteur, voire son intérêt, le conduire jusqu’à l’énonciation du sujet, et adoucir le début de ta dissertation, qui pourrait paraître trop abrupte si tu commences directement par l’énoncé du sujet. Cependant, l’accroche n’est pas nécessaire : si tu n’en trouves pas, pas de panique ! Le correcteur ne t’en tiendra pas nécessairement rigueur.

L’accroche de ton introduction repose en général sur un fait historique ou une référence littéraire, mais d’autres références peuvent être convoquées ; veille seulement à ce que l’amorce puisse être raccrochée facilement au sujet, à ce qu’elle s’intègre dans la culture générale (pas de référence trop récente, si possible), et à ce que ce ne soit pas une citation philosophique, ce qui restreindrait le sujet à une seule approche : le but est, au contraire, d’ouvrir le sujet, d’y conduire ton lecteur sans le confronter d’emblée à une seule perspective. Et petit conseil, ne commence jamais une copie par « de tous temps, les hommes », ni quoi que ce soit de similaire : l’accroche doit être incisive, pas générale.

L’accroche de ton introduction doit te conduire à énoncer le sujet, comme s’il était (presque) naturellement apporté par l’amorce. Idéalement, le lecteur doit se sentir amené de façon fluide jusqu’au sujet. L’énoncé doit être dans les mots exacts du libellé, ou le plus possible ; à ce stade, ne t’autorise pas encore de reformulation du sujet.

L’analyse des termes du sujet

L’analyse des termes est l’étape la plus longue de l’introduction, et elle est cruciale en ce qu’elle doit montrer l’épaisseur du sujet ; pour cela, tu dois reprendre les termes saillants du sujet pour en expliciter la signification , sachant que certains termes pourront recevoir différentes définitions concurrentes, ce qui orientera ton traitement du sujet. Idéalement, tu auras vu la plupart des définitions des termes, qui correspondront à des notions ou des thèmes du programme. Tu ne devras probablement pas définir chaque terme, mais ta préparation le long de l’année te permettra de repérer les points saillants du sujet, sur lesquels ton analyse devra s’appesantir.

En outre, les définitions que tu donneras seront des esquisses, des définitions préalables, afin de ne pas empiéter sur le véritable travail de pensée que tu mettras en place dans le corps de ta dissertation. Ne définis donc pas tous les termes, au risque de passer trop de temps sur cette étape, mais tu peux t’autoriser des remarques en fonction de la singularité du sujet. Là encore, n’impose pas des lectures, mais ouvre des pistes.

Lire aussi : La morale sociale chez Bergson

La problématisation de la dissertation de philosophie

Ce sont ces pistes que tu dois désormais rassembler dans l’étape de la problématisation. Cette étape est assez difficile, mais elle est cruciale, et permet de mieux comprendre ce que l’on entend ensuite par « problématique », la clé d’une introduction.

La problématisation, c’est le moment où ton analyse se condense en un problème central que tu auras isolé à partir du sujet. La problématisation consiste, si elle est bien menée, à montrer qu’une tension est née de l’analyse des termes du sujet, parce que certains termes semblaient se contredire, ou parce qu’un terme a deux définitions divergentes, ou parce que le sujet lui-même semble exhiber une tension interne.

C’est cela que tu dois montrer : tu ne peux pas passer d’un coup de l’analyse des termes à la problématique, mais tu dois montrer en quoi un problème se pose à partir de l’analyse, problème que tu formuleras ensuite dans la problématique. La problématisation permet ainsi de ne pas paraphraser le sujet : là où le sujet est une simple question, la problématisation conduit à exhiber la tension que tu as découverte dans le sujet, et à la formuler dans la problématique.

Une façon simple de problématiser est de faire voir que, non seulement, on peut répondre à la question du sujet par oui et par non, mais que le oui ne suffit pas, parce qu’il prête le flanc à un contre-argument, et réciproquement. Le problème, c’est l’expression de cette insuffisance de chaque réponse, c’est-à-dire aussi de la difficulté du sujet. C’est aussi le lieu de dégager les enjeux du sujet, c’est-à-dire son importance : en une phrase, dire en quoi les conséquences du problème ont des répercussions sur notre vie.

Lire aussi : Faire son devoir, est-ce renoncer à sa liberté ?

La problématique de la dissertation de philosophie

C’est une étape très courte, en une phrase, mais cruciale, puisque c’est elle qui orientera tout le reste de ton développement. Encore une fois, la problématique ne doit pas être une paraphrase du sujet, mais doit être la formulation d’un problème que tu as découvert à l’intérieur du sujet. Dans « Suis-je ce que mon passé a fait de moi ? » (sujet du baccalauréat 2015) par exemple, le problème par excellence est celui de ma liberté vis-à-vis de mon passé : mon passé me détermine, puisqu’il est tout ce que je suis jusqu’à présent, et, en même temps, parce qu’il est mon passé et non pas mon présent, j’en suis fondamentalement libre – il y a là tension, voire contradiction, et donc problème.

C’est cela que la problématique doit formuler. La problématique doit consister en une question. Ne prends pas le risque de poser une cascade de questions dont le correcteur ne comprendrait pas le lien, ni celui de formuler ta problématique sous la forme d’une affirmation.

Une fois que la problématique a été formulée, tu peux annoncer le plan selon lequel tu comptes traiter le problème. Le plan doit être en trois parties : cela fait partie des attendus de forme. Ces parties ne doivent pas être des questions, ni des thèmes, mais des thèses : non pas des questions, parce que l’interrogation a déjà été posée dans la problématique (inutile de la multiplier dans l’annonce des parties) ; non pas des thèmes, parce qu’il s’agit pour toi de répondre à la problématique, et non pas d’en parler : un thème, c’est ce dont on parle, alors qu’une thèse, c’est ce que l’on affirme : dans chacune de tes parties, tu devras affirmer quelque chose, prendre une position et voir jusqu’où tu peux la tenir.

Tu peux t’autoriser de structurer ton annonce de plan avec des « dans un premier temps… dans un deuxième temps… », ou autres équivalents ; veille à bien varier les verbes : « nous verrons que… nous montrerons que… nous proposerons que… », etc.

Voilà, ton introduction est terminée, tu peux passer à la rédaction du développement !

Pour finir, la norme dépend des correcteurs, mais il peut être bon de construire ton introduction en trois paragraphes : un paragraphe pour l’accroche, l’énoncé du sujet et son analyse (c’est le paragraphe du sujet), un paragraphe pour la problématisation et la problématique (c’est le paragraphe du problème), et un paragraphe pour l’annonce du plan (c’est le paragraphe du développement à suivre).

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On répond à tes questions sur l’introduction en philosophie

À quoi sert l’introduction dans une dissertation de philosophie .

L’introduction dans une dissertation de philosophie au lycée a plusieurs fonctions essentielles. Tout d’abord, elle permet d’introduire le sujet et de le situer dans son contexte philosophique. Ensuite, l’introduction a pour objectif de présenter la problématique de la dissertation. La problématique doit susciter l’intérêt du lecteur et mettre en évidence les différentes approches possibles du sujet. Par ailleurs, l’introduction permet d’annoncer le plan de la dissertation. Il est important de structurer son développement en plusieurs parties, chacune répondant à un aspect spécifique de la problématique. En présentant brièvement les grandes lignes du plan, l’introduction donne une vision d’ensemble de la réflexion à venir.

Enfin, l’introduction doit donner envie de lire la suite de la dissertation. Elle doit être claire, concise et captivante, en utilisant des formulations précises et percutantes. L’introduction doit éveiller la curiosité du lecteur et lui donner l’impression que le sujet est intéressant et qu’il vaut la peine d’être approfondi.

Pourquoi soigner son introduction ?

Soigner son introduction dans une dissertation de philosophie pour une épreuve du bac au lycée revêt une importance particulière pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, l’introduction constitue le premier contact entre le correcteur et la copie. C’est grâce à cette partie que le correcteur va se faire une première impression de la qualité et de la pertinence de la réflexion développée. Une introduction soignée et bien construite permet ainsi de susciter l’intérêt et de capter l’attention du correcteur dès le départ.

Ensuite, l’introduction joue un rôle clé dans la clarté et la compréhension de la dissertation. En posant le sujet de manière précise, en définissant les termes clés et en exposant la problématique, elle permet au correcteur de comprendre immédiatement la direction que prendra le développement. Une introduction confuse ou mal formulée risque de semer le doute et de rendre la lecture de la dissertation plus ardue.

Par ailleurs, l’introduction contribue à la structuration et à la cohérence de la dissertation. En annonçant le plan, elle permet de donner une vision d’ensemble de la réflexion et de montrer que l’argumentation sera développée de manière ordonnée et logique. Une introduction bien organisée facilite la compréhension du raisonnement et donne une impression de rigueur et de clarté.

Quand rédiger l’introduction ?

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il est généralement conseillé de rédiger son introduction à la toute fin de son devoir. Eh oui, une fois que tu as rédigé l’intégralité de ta dissertation, tu as les idées en place et il est souvent plus simple de rédiger son introduction. Tu sais de quoi tu vas parler et tu sais où tu vas aller.

Tu peux toujours rédiger ton introduction en premier lieu, mais cela te demandra un peu plus de maîtrise.

Quoi qu’il arrive, il est très important que tu gardes du temps pour rédiger une introduction dans ton devoir. Au début ou à la fin, peu importe tant qu’elle est là !

Quelle taille doit faire une introduction ?

L’introduction doit faire environ une page et demie (il est dangereux d’y accorder plus de temps et d’espace), et pense bien à dire « nous » et non « je », c’est une convention qui est attendue des correcteurs.

Un exemple d’introduction de dissertation en philosophie

Pour illustrer au mieux cet article, que penses-tu d’un petit exemple d’introduction ?

Nous avons rédigé un corrigé du sujet « Suis-je ce que mon passé a fait de moi ? » que tu peux retrouver juste ici . Tu y trouveras un exemple d’introduction de dissertation, mais également de développement et de conclusion. De quoi te permettre d’y voir un peu plus clair et de te préparer à l’épreuve de philosophie du baccalauréat.

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Cours : Le devoir

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Introduction :

Au cours de notre vie, nous sentons qu’un certain nombre de devoirs pèsent sur nous (par moment, cela peut même être une sensation spontanée) : rendre une copie à temps est un devoir d’ordre scolaire, les enseignants, eux, ont le devoir professionnel de la corriger. La politesse, quant à elle, fait partie des devoirs de sociabilité admis. À première vue, il semblerait donc que les devoirs soient l’ensemble des règles sociales que nous respectons pour vivre ensemble le plus pacifiquement possible. Ce sont donc des règles utiles pour la société et pour le bien-être de la collectivité.

Or cette définition n’est-elle pas restrictive ? Le devoir n’est-il pas également d’ordre moral ?

Une personne qui se comporte héroïquement accomplit son devoir pour le bien-être de la société, mais aussi par souci moral, par respect de la valeur du bien. On peut donc se demander ce que signifie agir par devoir moral . Pour répondre à ces problématiques, nous étudierons dans un premier temps la définition classique du devoir moral que propose Kant au XVIII e  siècle. Puis, nous comprendrons que ce devoir ne doit pas être seulement un idéal. Pour finir, nous verrons une analyse plus moderne du devoir, celle de John Stuart Mill.

Le devoir est une obligation morale

Les caractéristiques de la loi morale.

Devoir :

Faire son devoir, c’est agir moralement, en s’orientant vers le bien.

Si faire son devoir c’est agir moralement , comment savoir qu’une action est morale et s’oriente vers le bien ?

L’universalité de la loi morale

Déterminer la valeur morale d’une action selon kant.

Selon Kant , le critère qui permet de déterminer la valeur morale d’une action est sa prétention à l’universalité. Dans son ouvrage Fondements pour la métaphysique des mœurs , le critère moral du devoir s’énonce ainsi :

« Agis comme si la maxime de tes actions devait être érigée par ta volonté en loi universelle. »

Une maxime est un texte bref à visée moraliste, comme on peut en trouver dans la religion (par exemple : « tu ne tueras point »). Cette maxime kantienne signifie que lorsque nous agissons, nous devons toujours nous poser la question suivante : « est-ce que je peux souhaiter que tout le monde accomplisse cette action comme si c’était une loi universelle et nécessaire ? » Est-il moral, par exemple, d’aider son voisin âgé ? Pour répondre à cette interrogation, nous devons nous demander s’il est souhaitable que toute personne aide une personne âgée. En effet, la solidarité est souhaitable et universellement acceptée, cette action est donc morale.

Autre exemple, si quelqu’un désire mentir à ses parents concernant une mauvaise note qu’il, ou elle, aurait obtenue : le mensonge est-il la solution ? Ou en termes kantiens : « pouvons-nous souhaiter que le mensonge soit érigé en loi morale universelle ? » Il n’est pas souhaitable que tout le monde s’octroie le droit de mentir dès que besoin, le mensonge ne peut être érigé comme une règle universelle de comportement . Si toutes les personnes au monde mentaient, la communication deviendrait impossible et la méfiance serait généralisée, entravant toutes les relations et les actions.

Le raisonnement de Kant est donc logique . Cependant, nous pourrions penser que le mensonge n’est certes pas moral, mais dépend des circonstances. Kant répond pourtant qu’aucune circonstance ne doit nous empêcher d’appliquer le critère moral d’universalité à une action. Autrement, nous trouverions toujours des circonstances pour agir contrairement à la morale.

  • Dans ce cas, la morale s’effondrerait puisque nous agirions toujours au nom d’intérêts particuliers et jamais au nom de principes et de valeurs communs.

Prenons deux exemples plus radicaux, et essayons d’y appliquer le critère proposé par Kant :

  • « Devons-nous mentir afin de cacher des personnes poursuivies par un homme armé ? »

Selon le critère de loi universelle de Kant, nous ne devons pas mentir. Cependant il s’agit d’un mensonge qui a pour but de protéger quelqu’un d’un danger. La bonne question à se poser est donc : « dois-je protéger cette personne ? » et non pas simplement « dois-je mentir ?» Mentir pour prévenir un meurtre pourrait être érigé comme principe universel.

  • « Avons-nous le devoir de respecter tout être humain, même le meurtrier d’un de nos proches ? »

Selon le critère de Kant, la réponse est oui. Nous devons respecter ce meurtrier car le respect de la dignité humaine est un principe moral universalisable , il s’applique donc à toutes personnes. Nous devons respecter tous les êtres humains, même les plus barbares.

Sous cet angle, agir moralement semble difficile car le devoir nous oblige à mettre à distance nos inclinations personnelles , et ce quelles que soient les circonstances. En effet, si la vengeance devait être érigée comme principe universel, cela mènerait à une situation ingérable.

Cette capacité à définir si une action est bonne ou mauvaise est donc universelle. Selon Kant, il suffirait d’user de raison , une faculté que, selon lui, toute personne possède.

La loi morale est une loi de la raison

Le devoir est souvent perçu comme une contrainte. Pourtant, répondre du devoir moral est paradoxalement l’action la plus libre qui soit. Un animal est contraint par ses pulsions, là où l’être humain a le choix dans ses actions et peut décider d’agir conformément à la morale, ou pas. Cependant il faut, pour Kant, aller plus loin : si on agit conformément à la morale par peur de la loi, de Dieu ou de représailles, on n’agit plus par devoir moral mais pour être conforme à lui. Autrement dit, sans cette peur on agirait sûrement autrement.

  • Un acte véritablement moral doit être fait en dépit de toute contrainte extérieure, par pure obligation.

Ici, l’obligation consiste à s’imposer soi-même une soumission à une action, à un effort, parce qu’on le juge digne d’être réalisé. On se soumet donc volontiers à l’ obligation de faire son devoir . « Volontiers » ne signifie pour pas qu’on se soumet nécessairement avec le sourire et par plaisir, mais avec le consentement de sa raison.

  • On sait qu’on effectue son devoir en s’obligeant à agir raisonnablement.

La soumission au devoir moral doit être volontaire dans la mesure où seule la raison peut admettre et accepter le critère d’universalité de la loi morale.

C’est pourquoi, même face à un homme armé, la raison peut prendre le dessus et inciter à outrepasser les circonstances, au nom de la morale. Or, plus on est affecté, plus il y a des charges émotionnelles et plus la raison a du mal à prendre le dessus. Pourtant, selon Kant, c’est dans les pires circonstances que nous agissons de façon véritablement morale. Ainsi, agir raisonnablement ne veut pas toujours dire agir bien.

L’intention morale

Imaginons une personne qui arrive au travail tous les jours à l’heure, dit bonjour à tous ses collègues en arrivant et aide les nouveaux à s’intégrer dans l’entreprise. Cette personne se comporte bien, mais elle peut tout à fait bien agir sans pour autant être vertueuse : peut-être a-t-elle peur d’être exclue ou d’être renvoyée. Si par hasard, son poste lui était garanti ainsi que la sympathie de ses collègues – grâce à un appui de la direction par exemple –, il est fort possible qu’elle se mette à agir tout à fait autrement. Voilà pourquoi, selon Kant, on ne peut pas dire qu’elle ait agit de façon vertueuse, mais bien conformément à la vertu.

Le devoir moral dépend donc de l’intention de l’individu qui l’accomplit. En ce sens, nous pouvons dire que le devoir est l’intention morale qui guide notre volonté vers l’accomplissement de bonnes actions, dont le principe est moral parce qu’universalisable.

Nous l’avons compris, le devoir n’est donc pas une simple conformité extérieure à une règle ou une loi. Dans son sens moral, le devoir suppose un esprit animé par la volonté d’agir bien et non pour des motifs personnels et égoïstes, ou par obligation.

Le devoir est une exigence pure de la conscience morale

Cette analyse nous permet alors de distinguer deux sortes de devoir.

L’impératif hypothétique

Impératif hypothétique :

L’impératif hypothétique est un impératif qui m’oblige à agir raisonnablement en fonction de mes motivations personnelles et des circonstances.

Lorsqu’on s’oblige à arriver à l’heure au travail pour obtenir son salaire, ce devoir est accompli en vue d’un intérêt financier et non moral . Si on affirme devoir dire la vérité, sauf si celle-ci met des enfants en danger, le devoir n’est toujours pas moral. En effet, nous avons vu qu’un énoncé moral ne connaît aucune exception.

La majorité des devoirs auxquels nous obéissons n’ont donc aucune valeur morale. Ils sont purement pragmatiques, c’est-à-dire qu’ils sont utiles pour nous ou pour autrui.

L’impératif catégorique

Devoir moral :

Le devoir moral oblige de manière catégorique. Cela signifie qu’on doit agir bien, et ce quelles que soient les circonstances et indépendamment de ce qu’on désire ou de ce qui pourrait nous intéresser.

  • Selon l’ impératif hypothétique , si on ne veut pas aller en prison par exemple, on ne doit commettre aucun crime.
  • Selon l’ impératif catégorique , on ne doit pas tuer et il n’y a aucune condition à ce fait.

Ce qui fait la force de la loi morale, c’est précisément notre capacité à la respecter, quelles que soient les circonstances. Même en cas de légitime défense, une personne vertueuse choisit de préserver la loi morale et ne tuera pas pour se défendre.

Kant affirme qu’un devoir n’a aucune valeur morale s’il n’est pas motivé par une conscience désintéressée de ses propres désirs. Pour être vertueux, l’être humain doit agir non par intérêt ou par habitude, mais par volonté d’agir bien : parce que dans son for intérieur, il possède un élan moral sincère . Ses motivations sont exclusivement au service de l’humanité puisqu’il n’obéit qu’à ce qui est universellement bon , moralement bénéfique pour tous et non pour lui seul.

Cependant, ne peut-on pas reprocher à Kant de forger une morale  irréaliste  ? Un individu capable de se mettre exclusivement au service de l’humanité en oubliant tout autre motif égoïste ne serait-il pas un héros ou un saint plutôt qu’une personne ordinaire ?

Le devoir ne doit pas être seulement un idéal

Le rigorisme de la morale kantienne, l’action désintéressée.

Action désintéressée :

Faire une action désintéressée c’est agir de manière purement désintéressée. Cela consiste à agir par devoir, avec l’unique intention de bien agir et non pas par intérêt, donc sans aucune considération d’ordre personnel.

Or, est-ce réellement possible ? On peut prétendre agir par devoir et s’en convaincre, mais n’y a-t-il pas toujours un ressort personnel dans nos actions ? Même la plus belle des actions n’est sans doute jamais dépourvue de motivations égoïstes… Tout en prétendant le contraire, celui qui défend de grandes causes ne le fait-il pas autant par amour du bien, que par désir d’être jugé – ou aimé – comme un individu respectable ?

Selon Kant, peu importe que nous doutions . Peut-être qu’aucune action n’a jamais été accomplie par devoir moral : nous n’avons, de toute façon, aucun moyen de le savoir, car rien ne peut sonder avec certitude les mobiles d’une personne. Celle-ci peut prétendre agir moralement, mais nous ne pouvons pas le vérifier. Nous ne pourrons jamais vérifier si le comportement du travailleur ponctuel et bienveillant est guidé par une intention morale juste, ou s’il résulte de motivations personnelles. Celui-ci aura beau agir conformément à la morale, son intention réelle nous échappe et échappe peut-être aussi à ce dernier – si l’on considère la part d’inconscient qui guide nos actes.

Kant va même plus loin en affirmant que prouver l’existence d’une action réellement morale n’a aucune importance . Ce qui compte pour l’être humain, c’est de croire qu’il est possible d’agir par devoir moral .

Le devoir moral est au-dessus de nos forces

La morale kantienne ne s’adresse-t-elle pas davantage à des personnes surhumaines, à des saintes voire à des héroïnes de tragédie, plutôt qu’à des personnes ordinaires en proie à leurs propres limites psychologiques ?

Kant a conscience de ça : pour lui, la possibilité d’agir bien relève de l’idéal et tout le monde doit tenter de l’atteindre. La morale n’est pas une affaire d’héroïsme, mais une nécessité au progrès de l’humanité. Sans la croyance en la possibilité de l’acte moral, aucune morale ne serait possible et l’humanité courrait à sa perte.

La critique de Kant par Schopenhauer

Schopenhauer dans sa critique faite à Kant , intitulée Fondements de la morale , remet en question les principes kantiens qui, selon lui, doivent être déduits d’une argumentation et non posés simplement comme principes universels. En effet chez Kant le principe d’universalisation de la maxime d’une action est certes intuitif, mais n’est pas démontré à proprement parler. De plus il critique le rigorisme kantien qui se rapproche, selon lui, du rigorisme religieux. Ce dernier imposant des devoirs moraux au nom de principes universels transcendants , autrement dit, dépassant l’expérience commune.

  • Si la religion fait de Dieu le gardien de la morale, c’est la raison qui assure ce rôle chez Kant.

Principes universels transcendants :

Chez Kant, ce qui est transcendant correspond à tout ce qui dépasse toute expérience possible. Dieu est un objet transcendant par exemple. C’est en ce sens que les principes kantiens du devoir moral se rapprochent du rigorisme religieux et paraissent n’être qu’un idéal.

Le critère du devoir n’est pas la pureté de l’intention, mais l’utilité

L’utilitarisme selon john stuart mill.

John Stuart Mill , économiste anglais du XIX e  siècle, a bien compris le problème soulevé par Schopenhauer. Dans un de ses ouvrages il développe une toute autre conception du devoir, à la portée du commun des mortels : l’ utilitarisme .

John Stuart Mill affirme qu’un acte moral n’est pas irréalisable mais que la seule façon de considérer un acte comme étant moral, c’est d’ ignorer les motivations de l’individu qui agit et de se concentrer uniquement sur les conséquences de son acte .

La règle morale est alors la suivante : nous avons le devoir d’effectuer une action si ses conséquences sont les meilleures pour tout ce qu’elle touche. Même si nous agissons pour des motifs personnels et intéressés, cela ne veut pas dire que notre action est immorale : il faut se concentrer sur ses conséquences et si celles-ci sont bonnes, alors l’action est morale.

Ce ne sont pas l’universalité et la pureté de l’intention qui font l’action morale. Une action bonne est une action profitable au plus grand nombre. Par exemple sauver quelqu’un de la noyade est profitable au plus grand nombre, quelle que soit mon intention, c’est donc une bonne action, une action morale.

  • Cette morale du devoir est donc plus réaliste, mais n’est pas non plus exempte de critiques.

L’utilitarisme a souvent été critiqué pour son processus parfois contre-intuitif, car selon ce courant, la valeur d’une action se mesurerait seulement à la quantité d’utilité qui en découle. Pour résumer, il faudrait faire le ratio entre la quantité de bonheur (ou de bienfaits) et la quantité de malheur (ou de méfaits) qu’une action provoquera, et l’action qui provoquera le plus de bonheur – pour le moins de malheur – sera l’action la plus morale. Cela signifie cependant qu’on peut sacrifier le bonheur de certains pour le bonheur du plus grand nombre… Bien entendu, tout dépend de comment on fait le calcul. C’est d’ailleurs surement ça le plus gros défaut de la morale utilitariste : elle demande de calculer les bienfaits, or il est difficile de définir des critères de bonheur communs à tous.

  • Le point commun entre l’ utilitarisme et la loi morale de Kant est l’usage de la raison . Dans les deux cas, elle demeure la faculté nécessaire à l’action morale.

C’est ainsi qu’a été conçue, par l’économiste indien Amartia Sen la notion d’IDH ( Indice de Développement Humain ) en complément du PIB ( Produit Intérieur Brut ), qui mesure non pas seulement la richesse, mais sa répartition et ses effets sur le développement de la société en générale. Aujourd’hui certains pays se sont dotés d’indicateurs encore plus poussés, comme le Bhoutan qui mesure aujourd’hui son BNB ( Bonheur National Brut ).

  • Ainsi, au-delà du devoir individuel, le devoir moral n’est-il pas d’abord un devoir politique ?

Conclusion :

Qu’est-ce qui définit le devoir ? Nous avons déterminé le devoir comme étant la volonté d’agir en bien, c’est-à-dire raisonnablement. Sachant que l’être humain a toujours la possibilité d’agir en mal, qu’est-ce qui peut le conduire à choisir d’agir moralement ? Peut-être la certitude qu’en agissant correctement avec autrui, autrui agira bien avec lui ; peut-être aussi la volonté de construire une humanité bienveillante pour nos enfants et les générations suivantes.

Pour Kant, agir par devoir pour se préserver en société ou pour préserver quelqu’un ne signifie pas agir moralement. Pour être moral il faut appliquer une règle qui appartiendrait à la loi morale universelle. Il a donc vivement été critiqué par Schopenhauer qui considérait la morale kantienne comme un idéal irréalisable.

Finalement, pour Mill, il est beaucoup plus simple de savoir si un acte est moral ou pas : il ne faut pas se concentrer sur les intentions mais uniquement les bonnes conséquences de celle-ci. Par ailleurs, comme l’affirmait Pascal , « l’Homme n’est ni ange ni bête » . Mieux vaut se fier aux répercutions de l’action sur tout ce qu’elle touche pour considérer quelle action, parmi celles qu’on peut accomplir, est la plus digne d’être accomplie.

  • Philosophie
  • Cours : Le devoir

Le devoir Cours

Le devoir est une notion fondamentale en philosophie, ses sources sont multiples. En philosophie, on se pose la question de comment et pourquoi l'être humain doit respecter le devoir moral. Ainsi, chez Kant, le devoir est un impératif. Cela permet à l'être humain d'atteindre une forme de liberté et de bonheur. 

Définir le devoir

Le devoir peut être moral ou juridique. Les sources du devoir sont diverses.

La notion de devoir

Le devoir peut se décliner sous deux formes principales : le devoir moral et le devoir juridique. 

Le devoir moral et le devoir juridique s'opposent à l'idée de contrainte. Être contraint, c'est ne pas avoir le choix de faire une action : la contrainte s'impose à la volonté de l'extérieur.

Le devoir moral et le devoir juridique ne sont pas une contrainte physique comme la maladie.

Toutefois, le devoir moral et le devoir juridique ne sont pas la même chose. Le devoir juridique est une obligation. Une obligation n'est pas une simple contrainte. En effet, dans l'obligation, l'accomplissement de l'acte est libre : il relève de la volonté de l'individu. Un sujet peut donc décider de ne pas se soumettre à une obligation.

C'est pourquoi le droit distingue deux obligations :

  • Les obligations « parfaites » : elles sont assorties de contraintes, de sanctions. Ainsi, un homme doit payer ses impôts, sinon il est puni par la loi.
  • Les obligations « imparfaites » : elles sont non garanties par la loi, ou prescrites. Ainsi, une dette peut s'éteindre si elle n'est pas réclamée.

Par analogie, Kant distingue :

  • Le « devoir imparfait » : le devoir qui est seulement moral, comme veiller au bonheur des autres.
  • Le « devoir parfait » : le devoir qui est seulement juridique, comme payer ses dettes déclarées.

Ainsi, mentir est « interdit » en morale comme en droit, mais, dans le cas du droit, « ne pas faire de fausses promesses » sera garanti par la signature d'un contrat, d'où l'expression « obligation parfaite ».

La diversité des sources du devoir

Le devoir a plusieurs sources   : divine, naturelle, rationnelle et sociale. 

  • L'origine du devoir peut être divine : le devoir viendrait de commandements divins. C'est le cas des dix commandements, un ensemble d'instructions morales et religieuses donné par Dieu à Moïse selon la Bible.
  • Le devoir peut également avoir une origine naturelle : la morale serait une intuition naturelle de l'homme, un « instinct divin » comme le dit Jean-Jacques Rousseau.
  • Le devoir a également une origine rationnelle : selon Kant, le devoir moral viendrait d'une réflexion consciente et rationnelle.
  • Enfin, il peut avoir une origine sociale : le devoir moral ne viendrait que des impératifs sociaux que l'on suit en raison de son besoin d'appartenance ou de la peur du regard d'autrui. Cela correspond à la morale close théorisée par Henri Bergson, qui est une morale d'obligation.

Respecter le devoir moral

En philosophie, on étudie surtout la question du devoir lorsqu'elle est liée à celle de la morale, lorsque c'est une règle que je m'impose   : on parle ainsi de devoir moral. Kant est l'un des philosophes qui a le plus travaillé sur cette notion. Pour lui, c'est l'usage de la raison qui permet de connaître le devoir moral. Il va jusqu'à estimer que le devoir moral est un impératif. Cette philosophie va être critiquée, notamment par Hegel. 

L'usage de la raison

Pour Kant, il suffit à l'être humain de faire usage de sa raison pour connaître le devoir moral, c'est-à-dire ce qu'il doit faire. Il n'a donc pas besoin de se référer à une instance extérieure à lui   : il ne reçoit pas les règles morales de quelqu'un d'autre. Kant propose ainsi une morale qui repose entièrement sur la raison, que chaque être humain possède.

Le devoir moral est à chercher à l'intérieur de soi. Or, puisque chaque homme peut trouver en lui ce qu'il doit faire, le devoir n'est pas relatif : il ne varie pas selon les individus et leurs préférences. Il est universel.

Kant rejette les morales de l'autorité.

Morales d'autorité

Les morales d'autorité correspondent aux morales dans lesquelles l'individu trouve la règle de son action à l'extérieur de lui-même : dans les commandements divins ou les règles sociales.

Kant valorise l'autonomie de l'homme, le fait de se donner sa propre loi grâce à sa raison. Pour Kant, c'est bien la raison et uniquement elle qui permet de respecter le devoir moral. On parle de morale déontologique pour désigner cette vision du devoir moral fondé sur la raison.

Déontologie

Le mot « déontologie »  vient des termes grecs déon , « le devoir », et logos , « le discours ». La déontologie est donc le discours sur le devoir. Au sens courant, la déontologie désigne les règles morales qui régissent une profession déterminée.

Les médecins, lorsqu'ils commencent à exercer, prêtent le serment d'Hippocrate, c'est-à-dire qu'ils s'engagent à respecter un certain nombre de règles dans l'exercice de leur profession.

Le devoir moral comme impératif chez Kant

Pour Kant, le devoir moral est un impératif. Le devoir moral dépend de la bonne volonté de l'être humain. Kant définit deux impératifs   : l'impératif hypothétique et l'impératif catégorique. Il énonce trois formulations de l'impératif catégorique.

Agir avec bonne volonté

Puisque l'individu doit trouver en lui la règle de son action, le caractère moral d'une action dépend entièrement de la volonté de l'individu d'agir moralement.

Pour Kant, ce n'est pas l'action qui est morale, mais l'intention : c'est elle qu'il faut évaluer pour savoir si une personne a agi moralement. Kant souligne néanmoins que l'intention qui définit l'action accomplie réellement par devoir doit s'accompagner, pour être morale, de tous les moyens dont on dispose pour l'accomplir.

Si deux personnes accomplissent la même action, seule l'intention qui a présidé à la réalisation de l'action permet de déterminer s'il s'agit d'une action bonne. Ainsi, si deux personnes font un don, l'une par charité, l'autre pour soigner sa réputation, alors seule la première a réalisé une action morale.

Ce ne sont donc ni les conséquences ni les effets de l'action qui comptent. Kant souligne qu'il faut interroger la volonté pour savoir si une action est morale.

« Ce qui fait que la bonne volonté est telle, ce n'est pas son aptitude à atteindre tel ou tel but proposé, c'est seulement le vouloir. »

Emmanuel Kant

Fondements de la métaphysique des mœurs

Kant souligne ici qu'il faut interroger la volonté pour savoir si une action est morale.

Ainsi, pour être moralement bonne, l'action doit être réalisée par devoir. Elle s'oppose alors à l'action qui n'aurait que l'apparence du devoir, mais qui ne voudrait pas le devoir lui-même.

Aussi, pour qu'une action soit bonne moralement, c'est-à-dire pour qu'elle soit faite par devoir, il faut que la raison nous dicte cette action et non la sensibilité ou les désirs. C'est en cherchant en lui-même, à l'aide de sa raison, que l'homme parvient à formuler ce que Kant appelle des impératifs.

L'impératif hypothétique et l'impératif catégorique de Kant

Pour Kant, tous les impératifs ne sont pas moraux. Il distingue l'impératif hypothétique et l'impératif catégorique.

Tous les impératifs produits par la raison ne sont pas moraux : la raison guide aussi l'action dans un but intéressé. C'est notamment le cas de ce que Kant appelle l'impératif hypothétique.

Impératif hypothétique

Un impératif hypothétique est un impératif qui ne vaut que sous la condition d'une certaine hypothèse, et prend la forme suivante : « si l'on veut telle [hypothèse], alors il faut tel [impératif] ».

« Si l'on veut couper du bois, il faut utiliser une scie » est un impératif hypothétique.

L'impératif hypothétique est fondé sur la raison : il commande de choisir le moyen le plus rationnel, le plus adapté, pour parvenir à ses fins. Le critère d'évaluation est un critère pragmatique de réussite et d'efficacité : on évalue les moyens, et non la fin visée.

Kant souligne que cet impératif ne peut constituer le fondement du devoir moral :

  • soit cet impératif n'a absolument rien à voir avec la morale, comme « si l'on veut couper du bois, il faut utiliser une scie » ;
  • soit il peut viser la réalisation d'une finalité immorale, comme « si l'on veut gagner de l'argent, il faut braquer une banque » ;
  • soit il réduit l'action apparemment morale à une action faite par pur intérêt ou par crainte, comme « si je veux que les clients reviennent dans mon magasin, il faut que je sois honnête » ou « si je ne veux pas me faire punir, il faut que je respecte la loi ».

L'analyse de Kant permet de distinguer :

  • l'impératif hypothétique technique (exemple de la scie), indifférent à la moralité (un empoisonneur obéit également à des règles techniques : choix et dosage du poison, etc.) ;
  • l'impératif hypothétique pragmatique, la fin visée est le bonheur, non la moralité. Cependant, comme on ne sait pas définir les moyens pour obtenir le bonheur, la quête du bonheur n'est pas une quête « technique ».

Pour Kant, la morale ne réside pas dans l'impératif hypothétique, mais dans l'impératif catégorique.

Impératif catégorique

L'impératif catégorique est un concept de la philosophie d'Emmanuel Kant qui correspond à ce qui doit être fait inconditionnellement et sans autre justification ou intérêt. Seules les actions qui suivent ce principe sont moralement bonnes.

L'impératif catégorique est universel : il vaut pour tout homme et doit être plus fort que les désirs des individus.

Mais comment savoir si l'intention qui préside l'action est morale ? À cette question, Kant répond que toute action prétendant à la moralité doit épouser la forme de la loi morale. Autrement dit, l'action est morale lorsqu'elle s'accorde à la loi morale. C'est de cet accord qu'elle tient son caractère universel.

Pour penser la loi morale, Kant procède par analogie avec la nature. Dans la nature, une loi physique, comme celle de la chute des corps, doit valoir pour tous les phénomènes identiques. De la même façon, les raisons qui motivent une action morale doivent pouvoir être généralisées et exprimées sous la forme d'une loi universelle. Le critère nécessaire et suffisant pour juger la moralité d'une action est la possibilité d'universaliser la maxime qui la commande.

Les trois formulations de l'impératif catégorique

Kant propose trois formulations de l'impératif catégorique, qui permettent notamment d'affirmer qu'une action est morale si elle peut être universalisée et si elle respecte tous les êtres humains. Pour Kant, la loi morale est intérieure à l'individu.

« Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu puisses vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle. »

Cette première formulation de l'impératif catégorique indique comment la raison peut découvrir par elle-même les normes morales qu'elle doit suivre.

Pour savoir si une action est morale, il faut se demander si l'on peut vouloir que chaque homme fasse cette même action. Il s'agit donc d'un test d'universalisation d'une action.

Kant prend l'exemple du mensonge. Est-il possible d'imaginer un monde où chacun ment et où chacun sait que tout le monde ment ? Non, car le mensonge n'est possible que si les autres croient que ce qui est raconté est vrai. Dans un monde où le mensonge est devenu la règle, une telle confiance en la parole d'autrui ne peut plus exister, ce qui rend impossible le mensonge lui-même.

Kant insiste donc sur l'universalité du devoir, qui prend la forme d'une loi. Celle-ci ne peut être qu'universelle car toute exception détruit la loi. Kant propose une deuxième formulation de la loi morale.

« Agis de telle sorte que tu traites l'humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen. »

On ne peut pas utiliser les personnes humaines comme de simples moyens en vue d'une fin à atteindre : les êtres humains sont des sujets. Kant nomme cela la dignité de chaque personne : on ne peut réduire la personne au statut d'une chose disponible et échangeable. La dignité de la personne repose sur son autonomie, c'est-à-dire sur sa capacité à poser par elle-même ses propres fins : c'est ce qui fait que l'individu est considéré comme une « fin en soi ». En effet, l'être capable de définir des fins (des buts) est lui-même le seul digne d'être aussi une fin par lui-même, aussi bien pour soi que pour les autres. Il faut respecter l'autonomie de chaque individu, qui est fondée sur la raison que possède toute personne. La morale se fonde ainsi sur la raison, non pas parce qu'elle repose sur une raison pragmatique qui procéderait à un calcul, mais parce que la morale est fondée sur le respect de la raison elle-même en chaque individu.

Enfin, Kant propose une troisième formulation de la loi morale.

« Agis comme si la volonté de tout être raisonnable était d'établir une législation morale universelle. »

Quand un sujet se soumet à la loi morale, il se soumet aux lois qu'il trouve en lui-même  (1 re  formulation)  il est autonome et se perçoit comme fin en soi, au même titre que les autres  (2 e   formulation) . Il attribue donc nécessairement une volonté semblable à la sienne, orientée par l'autonomie, la dignité morale et le respect réciproque des personnes. C'est ce que Kant appelle le « règne des fins ». Je ne peux imaginer l'autre que comme un être qui est lui-même moral, me respecte à ce titre et concourt avec moi à une même fin.  (3 e  formulation)  Ici, Kant insiste sur le fait que la loi morale est intérieure à l'individu.

L'individu se sent généralement contraint de l'extérieur à une législation morale. Or, Kant montre ici qu'en réalité, l'individu est le législateur : se soumettre à la loi morale, c'est se soumettre à une loi dont l'individu est l'auteur.

Quand un sujet se soumet à la loi morale, il se soumet aux lois qu'il trouve en lui-même et qu'il pourrait exiger de tous les individus - de là le caractère universel de la loi morale.

Les impératifs de Kant

Les impératifs de Kant

La critique de la morale kantienne.

La morale kantienne a subi de nombreuses critiques   : Hegel estime ainsi que le résultat est important dans le respect du devoir moral, et des penseurs comme John Stuart Mill assurent qu'il existe d'autres raisons que celles données par Kant pour respecter le devoir moral. Enfin, la philosophie utilitariste défend l'idée qu'il faut évaluer la moralité d'une action en fonction de ses conséquences sur le bien-être général.

L'importance du résultat dans le respect du devoir moral

Certains penseurs estiment que le raisonnement de Kant est trop abstrait et que le résultat doit primer sur l'intention lorsque l'homme agit.

En effet, la nécessité d'universaliser la maxime de l'action comme Kant l'analyse tend à placer la question éthique au niveau de la généralité, voire de l'abstraction. Il est possible de se demander de quelle façon des principes généraux peuvent permettre de trancher des dilemmes moraux bien concrets : n'a-t-on pas davantage besoin d'une éthique concrète, attentive aux particularités des situations singulières dans lesquelles l'homme doit agir ? Kant porte toute son attention à la forme de l'action morale, à l'intention, et non aux résultats. Hegel critique fortement cette formalité de la morale kantienne. En effet, en soutenant que le devoir doit être accompli pour lui-même, Kant semble négliger l'importance du résultat. 

Ainsi, pour Hegel, la moralité d'une action ne doit pas seulement reposer sur l'intention qui l'a commandée, mais exige une évaluation de ses résultats objectifs. Il s'agit donc pour Hegel de pointer l'inefficacité de ce qu'il nomme « la belle âme » : la bonne conscience qui, refusant de s'engager dans le monde, se renferme sur son intériorité.

Les autres raisons de respecter le devoir moral

D'autres penseurs soulignent que la raison ne suffit pas pour respecter le devoir moral. Il existe d'autres raisons comme les sentiments ou le désir. 

Kant énonce que l'action morale ne doit avoir comme origine que le respect du devoir. Or, est-il possible de penser un être humain qui se déterminerait à agir par ce seul motif ? À cela, il est possible d'opposer le rôle du sentiment ou du désir dans le passage à l'action.

Le philosophe anglais John Stuart Mill souligne ainsi qu'il existe une multitude de facteurs qui peuvent nous pousser à agir moralement. Cependant, pour lui, ce n'est pas l'intention qui détermine la moralité de l'action, mais ses conséquences.

« Aucun système éthique ne demande que le seul motif de tout ce que nous faisons soit un sentiment de devoir ; bien au contraire, 90 % de toutes nos actions ont leur source dans d'autres motifs et, à juste titre, à condition que la règle du devoir ne les condamne pas. […] Celui qui sauve son semblable de la noyade fait ce qui est moralement juste, que son motif soit le devoir ou l'espoir d'être rétribué pour son geste ; celui qui trahit l'ami qui lui fait confiance est coupable d'un crime, même si son objet était de servir un autre ami vis-à-vis duquel il avait une obligation plus grande. »

John Stuart Mill

L'Utilitarisme

Mill souligne que ce qui pousse l'individu à agir, ce n'est pas le sentiment pur du devoir, mais une foule de facteurs, que les utilitaristes se proposent de rassembler sous le terme d'« intérêt ».

Il est donc possible de dire que si la raison nous permet de savoir quelle est l'action à accomplir, ce qui nous pousse à agir relève davantage de la sphère du désir et des sentiments.

La philosophie utilitariste

La philosophie utilitariste estime qu'une action est morale si elle est utile pour le plus grand nombre   : c'est le principe d'utilité.

L'acte utile est celui qui produit le plus de satisfaction possible, pour le plus grand nombre de personnes possible. La philosophie utilitariste, notamment incarnée par le philosophe anglais Jeremy Bentham, refuse donc de concevoir qu'il existe un bien en soi. Le critère pour évaluer la moralité d'une action est alors clair : si un acte produit de la satisfaction sans causer de tort à personne, alors il est moralement bon.

Cette morale met l'accent sur les conséquences des actes dans la perspective du bonheur le plus grand possible. Elle permet d'introduire une réelle prise en compte des circonstances particulières dans lesquelles l'homme doit agir. Elle permet, d'autre part, de proposer un critère clair et efficace pour trancher certains problèmes moraux.

Le devoir moral pour agir contre la banalité du mal et se libérer des déterminismes

Appliquer le devoir moral permet à l'être humain de lutter contre ce qu'Hannah Arendt a appelé «   la banalité du mal   », mais également de se libérer des déterminismes. 

Lutter contre la banalité du mal

Le devoir moral permet de lutter contre la banalité du mal, c'est-à-dire contre la possibilité du mal que chaque être humain porte en lui. 

La « banalité du mal » est une expression utilisée pour la première fois par la philosophe Hannah Arendt, après sa participation au procès d'Adolf Eichmann, un responsable nazi jugé en avril 1961 à Jérusalem. Arendt présente une nouvelle approche du mal, qui choque à l'époque et continue encore de faire polémique.

La « banalité du mal » est un concept philosophique qui pose la possibilité de l'inhumain en chaque homme. Arendt remet donc en cause l'idée du bien et du mal. Surtout, elle stipule que le système totalitaire est nocif et pousse certains hommes à commettre des actes horribles. Mais ces actes ne sont pas perçus comme criminels par les coupables, qui ne savent pas ou ne peuvent pas sentir qu'ils font le mal. Ainsi, Arendt explique que le système totalitaire a réussi à tuer « l'animal politique » en l'homme. Le sujet n'est pas la source même du mal, il est le lieu où se manifeste le mal.

Primo Levi souligne bien que les nazis ne sont pas des monstres, mais des hommes, dans Si c'est un homme , publié en 1947 : « Ils étaient faits de la même étoffe que nous, c'étaient des êtres humains moyens, moyennement intelligents, d'une méchanceté moyenne : sauf exception, ce n'étaient pas des monstres, ils avaient notre visage. »

Arendt ne dit pas que la banalité du mal dédouane le criminel, contrairement à ce que certains de ses détracteurs ont dit. De même, elle ne dit pas que tous les hommes sont capables de faire le mal, elle souligne plutôt qu'il y a en chaque homme la possibilité du mal.

Durant la Seconde Guerre mondiale, un nombre très important d'être humains dans tous les pays engagés dans le conflit ont participé à des actes inhumains et ont soutenu le nazisme. Un grand nombre d'Allemands, mais également de Polonais ou de Français, ont aidé les nazis à traquer, arrêter et tuer des Juifs. Certains Allemands ayant participé à différentes échelles à la machine nazie, lors de leur procès, ont estimé qu'ils avaient respecté leur devoir, qu'ils avaient fait ce que la loi et ce que le parti au pouvoir attendaient d'eux. Le devoir moral, que chaque être humain porte en lui, est une loi qu'il se donne à lui-même et qui dépasse la loi du pays lorsque celle-ci n'est justement pas morale : ainsi, ne pas obéir à des ordres injustes mais respecter le devoir moral, c'est lutter contre cette banalité du mal qui est en chacun, et donc éviter des horreurs. Cela permet de vivre dans un monde plus juste.

Se libérer des déterminismes

Certains pourraient penser que le devoir est une contrainte qui enferme l'individu. Toutefois, Kant estime que respecter le devoir moral permet au contraire d'atteindre une forme de liberté notamment en libérant l'être humain des déterminismes. 

Si le devoir doit s'imposer à l'individu sous la forme d'un impératif catégorique, la morale ne constitue cependant pas une contrainte qui priverait l'individu de sa liberté. Il faut considérer le devoir moral comme une obligation intérieure et non comme une contrainte extérieure : l'individu reste autonome lorsqu'il accomplit son devoir moral car il ne fait que suivre ce que sa propre raison lui indique. La source du devoir moral est en l'individu lui-même et non dans une autorité supérieure.

Ainsi, Kant oppose l'hétéronomie à l'autonomie :

  • Lorsqu'il recherche hors de lui la norme de son action, on dit de l'individu qu'il est hétéronome : il se soumet alors à une législation qui lui est extérieure.
  • À l'inverse, l'autonomie consiste à se donner à soi-même sa propre loi.

Pour Kant, l'autonomie ne signifie pas que chaque individu possède une morale qu'il choisit en fonction de ses désirs et de ses préférences. L'homme est un être de raison : il doit donc aller à l'encontre de sa sensibilité, se libérer de ses pulsions et désirs premiers, pour agir moralement, c'est-à-dire en conformité avec ce que sa raison lui enseigne. La volonté est donc autonome lorsqu'elle refuse de se laisser entraîner par les désirs ou les lois naturelles.

C'est ce qui fait que le devoir moral est libérateur : il permet au sujet d'échapper aux déterminismes auxquels il est généralement soumis. Le devoir permet à l'activité volontaire de se soustraire à l'emprise de la sensibilité et de se soumettre à une loi qui ne lui est plus étrangère, et qui n'est donc pas acceptée passivement. Agir moralement est donc exercer une forme de liberté.

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Plan de la fiche :

  • Le droit comme substitut de la morale et de l'éthique
  • Le devoir comme être et comme contrôle intérieur et le droit comme contrainte
  • Le devoir comme marque d'une élite morale et politique. Le devoir comme excellence ?

Introduction

1. Délimitation de la notion

Le Français parle parfois par lui-même. Le devoir c'est le deux-voir ou le double voir. Celui qui accomplit et respecte un devoir voit doublement : il voit pour lui et pour l'autre en général qu'il soit individuel ou collectif. Il sait qu'il n'est pas seul sur cette terre et qu'il est limité. Il ne peut pas tout faire. On oppose souvent le droit au devoir. Le droit c'est ce que l'on me doit. Le devoir est ce que je dois. Ce que l'on me doit c'est ce que l'autre me doit et réciproquement. La morale est composée de droits - qui nous bénéficient et viennent à notre actif — et de devoirs qui sont à notre passif et qu'il nous faut mettre en œuvre. Se comporter de manière droite c'est cela accomplir son devoir et être moral. Mais qu'est-ce que se comporter droitement ? Le mot « morale » vient du latin mores qui est traduction du grec ethos qui donnera l'éthique. Cependant on distingue depuis P. Ricoeur au moins dans Soi-même comme un autre, l'éthique qui est plus subjective et s'apprécie au cas par cas de la morale qui serait plus normative. La morale a été critiquée par les penseurs du soupçon. Au contraire, pour les Anciens aucune vie digne ne pouvait être vécue sans morale. La morale entretient un fort rapport avec le moral. En effet celui qui accomplit des actions immorales – s'il est de constitution « normale » - ressentira soit de la honte soit de la culpabilité pour ses actions et il n'aura (au fond) jamais le moral car ne se consolera jamais d'être ce qu'il est.

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Introduction de dissertation

Publié le 28 novembre 2018 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

Table des matières

Les parties d’une introduction de dissertation, 1. l’amorce de l’introduction d’une dissertation, 2. l’énoncé du sujet de l’introduction d’une dissertation, 3. la définition des termes et reformulation du sujet dans l’introduction d’une dissertation, 4. la problématique de l’introduction d’une dissertation, 5. l’annonce du plan dans l’introduction d’une dissertation, exemple complet d’introduction de dissertation, présentation gratuite.

L’introduction d’une dissertation permet de poser le sujet et d’exposer le problème auquel vous allez répondre dans le développement.

L’introduction d’une dissertation ne doit pas être trop longue (10 à 15 lignes) et est censée s’adresser à un lecteur qui ignore le sujet.

Elle doit comporter :

  • une phrase d’accroche  (amorce) ;
  • l’énoncé du sujet ;
  • la définition termes et reformulation du sujet ;
  • une problématique ;
  • l’annonce du plan.

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L’amorce ou entrée en matière se doit d’être originale et de susciter l’intérêt du lecteur. Vous pouvez utiliser un fait marquant, des statistiques, une citation ou un ouvrage.

Évitez absolument les amorces du type : « De tous le temps, les hommes se sont intéressés à… ».

Sujet  : Etre libre, est-ce faire ce que l’on veut ?

« Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux », voici ce que promet la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen française établie en 1789, ainsi que la Constitution française de la Vème République de 1958.

Dans l’introduction de la dissertation, il faut bien évidemment introduire le sujet de la dissertation. S’il est constitué d’une citation, la citation doit figurer dans l’introduction avec le nom de l’auteur.

Ainsi, la « liberté » semble être une vertu naturelle et innée que l’être humain est en droit de posséder dès sa naissance. Etre « libre » signifierait « faire tout ce que l’on veut ». Toutefois, comme dans tout texte juridique, ce droit accordé à l’Homme n’est valable que si certains devoirs imposés sont respectés. La « liberté » est donc entourée de normes et de lois qui la définissent au sein d’une société démocratique.

Définir les termes du sujet permet d’expliciter le sens que l’on donne aux mots du sujet. Fournir des définitions précises vous permettra de définir un angle d’attaque particulier, car les mots peuvent avoir plusieurs définitions. Choisir une définition par terme du sujet vous permet d’éviter les malentendus.

On définit communément un être « libre » comme ayant le pouvoir de faire ce qu’il veut, d’agir ou non, et de n’être captif d’aucun devoir moral ou juridique. On peut donc lier la « liberté » à la seule « volonté » du sujet. Cette « volonté » pouvant être décrite comme le fait de « désirer » ou celui de « décider rationnellement » une chose. Toutefois, le « désir » peut sembler posséder un caractère coercitif qui rendrait toute liberté humaine impossible à atteindre.

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Poser le problème est une étape essentielle, car la problématique régit l’ensemble de la dissertation. Le développement de la dissertation doit permettre de répondre à la problématique énoncée en introduction. Il s’agit de formuler le problème initial.

Il est donc nécessaire de se demander si l’Homme est un être libre capable de faire des choix rationnels ou s’il est esclave de lui-même et de ses désirs ?

Annoncer le plan permet de donner au lecteur un aperçu de la structure du document. Le plan de votre développement est jugé dès l’introduction et le lecteur peut immédiatement détecter le hors-sujet. Faites donc attention à bien définir le plan de votre dissertation.

Pour répondre à cette question, il est tout d’abord nécessaire de s’interroger sur l’Homme en tant qu’individu considéré comme libre et doté de raison. Puis, il convient d’étudier l’Homme comme un être prisonnier qui subit la contrainte et l’obligation que lui impose sa personne ainsi que l’environnement qui l’entoure.

Voici un exemple complet d’introduction de dissertation avec les différentes parties que doit contenir une introduction.

Conseil… Faites relire et corriger votre dissertation avant de la rendre. Les fautes sont très pénalisées !

« Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux », voici ce que promet la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen française établie en 1789, ainsi que la Constitution française de la Vème République de 1958. Ainsi, la « liberté » semble être une vertu naturelle et innée que l’être humain est en droit de posséder dès sa naissance. Etre « libre » signifierait « faire tout ce que l’on veut ». Toutefois, comme dans tout texte juridique, ce droit accordé à l’Homme n’est valable que si certains devoirs imposés sont respectés. La « liberté » est donc entourée de normes et de lois qui la définissent au sein d’une société démocratique. On définit communément un être « libre » comme ayant le pouvoir de faire ce qu’il veut, d’agir ou non, et de n’être captif d’aucun devoir moral ou juridique. On peut donc lier la « liberté » à la seule « volonté » du sujet. Cette « volonté » pouvant être décrite comme le fait de « désirer » ou celui de « décider rationnellement » une chose. Toutefois, le « désir » peut sembler posséder un caractère coercitif qui rendrait toute liberté humaine impossible à atteindre. Il est donc nécessaire de se demander si l’Homme est un être libre capable de faire des choix rationnels ou s’il est esclave de lui-même et de ses désirs ? Pour répondre à cette question, il est tout d’abord nécessaire de s’interroger sur l’Homme en tant qu’individu considéré comme libre et doté de raison. Puis, il convient d’étudier l’Homme comme un être prisonnier qui subit la contrainte et l’obligation que lui impose sa personne ainsi que l’environnement qui l’entoure.

Voici une présentation que vous pouvez utiliser pour vos révisions ou lors de vos cours, afin d’expliquer la méthodologie de rédaction d’une introduction de dissertation.

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Debret, J. (2020, 07 décembre). Introduction de dissertation. Scribbr. Consulté le 3 mai 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/introduction-dissertation/

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Justine Debret

Justine Debret

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    L'introduction d'une dissertation philosophique Il s'agit de réfléchir sur l'énoncé afin de montrer pourquoi la question se pose : elle est intéressante, importante, … et soulève un réel problème ! Vous devez pour ce faire reformuler l'énoncé en prenant le temps de définir les termes en présence. 3 étapes principales :

  11. PDF LA DISSERTATION PHILOSOPHIQUE

    devoir de philosophie. 1 - LA FORME DU DEVOIR La longueur de la dissertation est souvent source d'interrogation pour les étudiants. Il n'y a pas de règle absolue en la matière et tout dépend des conditions dans lesquelles on réalise le devoir (à la maison ou en temps limité, en 4h aux examens ou 7h à l'agrégation, etc.).

  12. Comment rédiger une dissertation de philosophie

    Reprenons les bases de la dissertation de philosophie pour vous préparer au baccalauréat. Vous profiterez en plus tout au long de l'article des conseils des professeurs de philosophie ...

  13. La méthode de la dissertation de philosophie

    1. L'introduction d'une dissertation. L'introduction d'une dissertation de philosophie permet de poser le sujet et d'exposer clairement le problème. Elle ne doit pas être trop longue (10 à 15 lignes) et s'adresse à un lecteur profane. L'introduction d'une dissertation de philosophie doit comporter : une amorce ;

  14. Maîtriser la dissertation en philosophie

    Une dissertation réussie se prépare avec trois ingrédients : une méthode (ensemble de règles qui guide la réflexion), de la culture (culture personnelle et culture philosophique acquise en cours) et de la curiosité (la philosophie est un regard curieux sur soi-même et sur le monde). L'épreuve de la dissertation dure 4 heures.

  15. Le devoir en Philosophie

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  16. Le devoir

    Le devoir. Télécharger en PDF. Le devoir est une notion fondamentale en philosophie, ses sources sont multiples. En philosophie, on se pose la question de comment et pourquoi l'être humain doit respecter le devoir moral. Ainsi, chez Kant, le devoir est un impératif. Cela permet à l'être humain d'atteindre une forme de liberté et de bonheur.

  17. Fiche de révision Philo : le devoir

    Le devoir comme excellence ? Introduction 1. Délimitation de la notion ... PHILOSOPHIE - TRONC COMMUN - TERMINALE ... Méthodologie de la dissertation en Philo. La conscience et l'inconscient.

  18. Le devoir

    Le devoir - dissertations de philosophie. L'attrait pour le luxe est-il un mal ? Avons-nous le devoir de faire le bonheur des autres ? De quoi suis-je responsable ? Doit-on respecter la nature ? Est-ce un devoir de rechercher le bonheur ? Faut-il rester fidèle ? La morale a-t-elle un rôle à jouer dans les sciences ? La morale est-elle la ...

  19. Introduction de dissertation

    L'introduction d'une dissertation permet de poser le sujet et d'exposer le problème auquel vous allez répondre dans le développement. L'introduction d'une dissertation ne doit pas être trop longue (10 à 15 lignes) et est censée s'adresser à un lecteur qui ignore le sujet. Elle doit comporter : une phrase d'accroche (amorce ...