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Le travail - dissertations de philosophie

  • A quelles conditions une activité est-elle un travail ?
  • A-t-on toujours intérêt à travailler ?
  • Ce que l'homme accomplit par son travail peut-il se retourner contre lui ?
  • Doit-on opposer le travail au loisir ?
  • Est-ce la nécessité qui pousse l'homme à travailler ?
  • Faut-il craindre les machines ?
  • Faut-il redouter les machines ?
  • Faut-il renoncer à faire du travail une valeur ?
  • Gagne t-on sa vie en travaillant ?
  • La dignité humaine dépend-elle d'un travail ?
  • Le travail dénature t-il l'homme ?
  • Le travail divise t-il les hommes ?
  • Le travail est-ce la santé ?
  • Le travail est-il libérateur ?
  • Le travail n'est-il qu'une contrainte ?

Dissertations corrigés de philosophie pour le lycée

Catégorie : Le travail

Le travail, activité centrale de la vie humaine, soulève des questions sur la signification du labeur, sur la valeur du travail, et sur la manière dont il influence notre identité et notre bien-être. La philosophie du travail nous pousse à réfléchir sur les aspects économiques, sociaux et existentiels du travail, ainsi que sur les idéaux de justice dans le monde professionnel.

plan dissertation philo travail

A quelles conditions une activité est-elle un travail ?

La philosophie du travail suscite de nombreuses interrogations. En se questionnant sur les conditions qui définissent une activité comme travail, on se trouve confronté à une multitude de perspectives nécessitant un examen critique et approfondi.

  • Dissertations

plan dissertation philo travail

L’homme doit-il travailler pour être humain ?

La question de savoir si l’homme doit travailler pour être humain soulève des problématiques philosophiques majeures. Elle nous amène à réfléchir sur la nature de l’homme, le sens du travail et leur interrelation.

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Le travail n’est-il qu’un moyen de subsistance ?

La question de la nature du travail est un sujet récurrent en philosophie. Est-il simplement un moyen de subsistance, une nécessité pour survivre, ou a-t-il une valeur plus profonde, contribuant à notre épanouissement personnel et à notre place dans la société ?

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Sans les échanges, le travail aurait-il une valeur ?

La dissertation philosophique qui suit explore la question de la valeur du travail en l’absence d’échanges. Elle interroge la nature intrinsèque du travail et son importance dans un contexte isolé, sans interaction ou échange avec autrui.

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Doit-on faire du travail une valeur ?

La dissertation philosophique suivante explore la question de savoir si le travail doit être considéré comme une valeur. Cette interrogation soulève des problématiques essentielles sur la place du travail dans notre société, son rôle dans l’épanouissement individuel et sa contribution à la construction de l’identité.

Dictionnaire de philosophie en ligne

Comment faire un plan de dissertation ?

Comment faire un plan de dissertation de philosophie ? Comment construire une grande partie, une sous partie ou une transition ? Cet article explique la méthode et les erreurs à éviter.

Scan d'une vieille page de cahier lignée, vierge et légèrement rosée

La base : 3 parties, 3 sous-parties

Un plan de dissertation a toujours la même structure : 3 grandes parties, qui contiennent chacune 3 sous parties. C’est le plan le plus courant et bien souvent le seul enseigné. Si en théorie on peut s’en écarter, en pratique ce n’est presque jamais une bonne idée.

Certains professeurs évoquent des plans en 2 ou en 4 parties, mais il est rare qu’ils aillent jusqu’à les utiliser couramment ou à proposer une méthode les concernant. Le plan 3×3 est de fait celui auquel s’attend votre correcteur et le seul vraiment en usage.

Une dissertation de philo contient donc 9 sous-parties. Chacune d’elle contient une idée, quelque chose que vous allez affirmer. Retenez donc que vous n’avez besoin que de 9 idées pour faire une dissertation. C’est à la fois très peu et beaucoup.

Si vous vous préparez un concours comme le CAPES de philosophie, votre plan sera plutôt un 3x3x2. Chaque sous-partie aura alors des sous-sous-parties et il vous faudra 18 idées pour remplir votre devoir.

Construire une grande partie

Voir aussi → Comment trouver la problématique ?

Une grande partie est une section de la dissertation qui étudie le problème posé et tente d’y répondre. Chaque grande partie a une unité, c’est-à-dire une cohérence interne : elle ne part pas dans toutes les directions.

Cette unité s’appuie sur un des points suivants (au moins) :

  • l’aspect étudié dans la partie (moral, esthétique, etc.)
  • la façon dont on l’étudie (point de vue collectif, individuel, etc.)
  • le sens des mots employés

Exemple . En philosophie, on peut aborder l’idée de temps dans son aspect scientifique ou son aspect métaphysique . On peut parler du temps vécu individuellement ou du temps collectif, celui de l’ Histoire . On peut s’intéresser au temps mesuré par les montres… ou au temps comme timing , comme bon moment pour agir.

Si l’on veut que tout ça reste compréhensible, il ne faut parler que d’une seule chose à la fois. Votre grande partie va donc choisir un axe qui fera son unité. Au sein de cette partie, vous ne parlerez que du temps en « ce sens là », et les autres sens seront abordés ailleurs dans la copie. Votre plan étudiera donc 3 axes afin de résoudre le problème posé.

Là encore, les choses sont plus complexes si vous préparez un concours. Vous pourrez choisir un sens du mot pour faire l’unité de la grande partie, et travailler ce sens sous différents points de vue (collectif, individuel) au sein des sous-parties (par exemple).

Construire une sous-partie

Article détaillé → Comment faire une sous-partie ?

Une sous-partie contient 2 éléments : une idée et une raison d’accepter cette idée. C’est la brique de base de votre propos et de votre plan : elle doit affirmer quelque chose clairement, sans détour, et donner une raison de vous croire. En pratique, on commence toujours par trouver des idées et des arguments. C’est seulement après qu’on les range dans des grandes parties. D’où l’importance d’avoir le plus d’idées possibles, pour ne garder que les plus solides philosophiquement.

Ce que vous affirmez dans une sous-partie doit avoir « quelque chose de vrai » auquel vous ne renoncerez pas, même à la fin de votre devoir. Vous ne devez jamais poser une idée et la rejeter complètement trois paragraphes plus loin.

Vous pouvez la nuancer, la préciser ou la critiquer, mais pas l’abandonner à 100%. Une dissertation ne contient que 9 idées : ne perdez pas de temps à parler d’une chose pour dire ensuite que c’était complètement faux.

Construire une progression

Une dissertation de philo est en partie notée sur sa progression. Votre réflexion doit progresser : votre point d’arrivée doit être plus abouti intellectuellement que votre point de départ. Ce que vous affirmez au début va être nuancé, complété et enrichi tout au long du devoir.

Une méthode facile pour créer de la progression est de critiquer ce qu’on a dit plus tôt dans la copie. On s’aperçoit que ce qu’on a affirmé :

  • était un peu trop simple
  • ne prenait pas en compte un point important
  • utilisait un argument insuffisant
  • ou toute autre limite…

Il ne s’agit pas de rejeter ce qu’on a dit, mais de reconnaître que ça n’était pas suffisant, que ça avait des limites. Ce n’était pas faux ou absurde, c’était imprécis ou valable uniquement dans certains contextes, etc.

Un moyen très mécanique de créer de la progression est d’organiser chaque grande partie de la façon suivante :

  • une critique de cette idée
  • une nouvelle idée ou version plus riche de l’idée de départ

Avec cette méthode, vous êtes certain que votre copie progresse. Votre plan est toujours le même, quel que soit le sujet. Vous savez toujours quelle est la structure interne de vos grandes parties.

Bien sûr, cela peut conduire à des copies plus pauvres, car vous n’avez pas autant d’idées originales et variées. Mais pour débuter en dissertation, ça mérite d’être essayé. Vous pourrez ensuite vous améliorer.

Encore une fois, les plans de concours de philo sont un peu différents. Dans un 3x3x2, chaque sous-partie est composée de 2 idées : 1 idée originale (c’est la 1re sous-sous-partie) et 1 critique de l’idée de départ (la 2e sous-sous-partie ).

Faire une transition

La transition est la dernière étape de certaines grandes parties. Après avoir fini la 3e sous-partie, on présente une limite qui justifie qu’on change d’axe, qu’on aborde un nouvel aspect du sujet ou qu’on l’étudie sous un angle différent.

La transition n’est utile qu’à la fin de la 1re et de la 2e grande partie. En fin de 3e grande partie, il n’y en a pas besoin. À ce stade, vous avez déjà tout dit et il n’y a pas de nouvelle grande partie à annoncer. Passez directement à la conclusion .

Notez qu’il n’y a pas besoin de transitions entre les sous-parties d’une même grande partie. Avec la méthode ci-dessus, on passe d’une idée à sa critique, puis au dépassement de cette critique. Il n’est pas utile d’expliquer ce passage au moyen d’une transition : c’est le contenu même de la sous-partie qui fournit l’explication.

Les erreurs à éviter

Ne pas faire de plan . Une dissertation de philo doit résoudre un problème intellectuel. Le plan est le descriptif de chacune des étapes qui mènent cette résolution. Pas de plan = pas résolution.

Travailler sans brouillon . Vous avez un brouillon avec la problématique, les idées, les arguments et les transitions. Vous ne pouvez pas rédiger un texte qui articule clairement 9 idées si vous n’avez pas déjà tous les éléments à portée de main dans un plan détaillé.

Faire un plan de dissertation à 2 ou 4 parties. Ces plan font appel à une méthode profondément différente. Ce ne sont pas des variations du « 3×3 » avec juste une partie de moins ou de plus. Ils sont à proscrire si vous ne connaissez pas leurs méthodes.

Penser en « thèse / antithèse / synthèse » . On résume souvent la structure de la dissertation par cette formule célèbre. La 1re grande partie serait la thèse : on y affirme une idée principale. La 2e partie s’opposerait à cette idée : ce serait l’antithèse. Enfin, le dernier temps réconcilierait les deux en dépassant la contradiction.

Oubliez ce modèle : il est caricatural et empêche de réfléchir sérieusement. Il laisse croire que la dissertation consiste à dire une chose, puis son contraire, et à ensuite bricoler un mélange des deux. Ce n’est pas un hasard si on le ridiculise en disant « thèse / antithèse / foutaise » ou en le réduisant à « oui / non / peut-être ».

De plus, une grande partie n’a pas d’idée principale, de thèse qui ferait l’unité de la partie et qu’on défendrait tout du long des 3 sous-parties. On l’a vu, une grande partie a un axe qui permet d’organiser les idées, pas une sorte de « super-idée » qui serait à la fois partout et nulle part dans la partie.

Donner un titre à ses grandes parties au brouillon . Quand on fait un plan détaillé, on est tenté de donner un titre à ses grandes parties. Ça donne l’impression d’avancer, mais pas du tout. Un titre n’est pas une idée.

Un bon plan détaillé, c’est une phrase qui exprime une idée et en dessous plusieurs phrases qui expliquent pourquoi cette idée est bonne. Quand vous avez ça pour chaque sous-partie, tout est fait.

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Quels sont les nombreux sujets de baccalauréat portant sur la notion de travail ?

Par Olivier

Rédigé le 7 November 2022

8 minutes de lecture

plan dissertation philo travail

  • 01. La notion de travail en philosophie
  • 02. La définition du travail : pas uniquement un outil de rémunération
  • 03. L'influence du travail sur l'Homme
  • 04. Le travail : outil pour casser ses chaînes
  • 05. Le travail, un barreau de plus à la prison de la vie
  • 06. Exemples de sujets de dissertation

Sophie

La notion de travail en philosophie

Le travail est vu comme une nécessité dans nos sociétés modernes. Son utilité est toute trouvée : il apporte l'indépendance financière en nous donnant un salaire. Il est donc source de liberté.

Une fois l'aspet financier écarté, le travail reste néanmoins une corvée vécue comme une contrainte, voir parfois même une dépendance. Dans ce cas, le travail peut être abordé comme une privation de liberté.

Enfin, le travail a un rôle social dans le développement de l'Homme et lui permet aussi de contrôler les éléments, la nature, de gagner en connaissances scientifiques.

La question principale autour de la notion de travail est donc de débattre de son rôle : libérateur ou au contraire, exerce-t-il une contrainte sur l'Homme ?

La définition du travail : pas uniquement un outil de rémunération

La première idée qui nous vient en tête quand on pense au travail, c'est sa rémunération. Or le travail rémunérateur n'est pas la seule forme de travail possible. Pour cause, on peut s'inverstire dans du travail intellectuel en apprenant ou en s'enteaînant, perfectionnant sa technique. Il est aussi possible de s'adonner à du travail domestique tel que du bricolage, de la mécanique.

La définition philosophique du travail est la transformation de la nature afin de satisfaire nos besoins. Cette transformation intervient en créant des produits, des villes, des outils, des moyens de transports. Grâce à lui nous modifions notre habitat, nos conditions de vie. Le travail serait donc l'opposition à l'inaction, au jeu.

Deux visions s'opposent donc sur le travail : la vision rémunératrice qui va de paire avec l'idée productive et enfin le travail sous forme d'effort pour créer, apprendre, réfléchir. Parmi les formes de travail non rémunérateurs on retrouve les études avec les recherches, les rédactions d'écrits comme les articles ou encore la résolution de problèmes. Mais aussi le travail sportif qui va vous permettre de vous améliorer dans une discipline donnée par le biais d'entraînements physiques et moraux. On retrouve aussi le travail créatif qui consiste principalement en des activitées artistiques avec le dessin, la peinture, la sculpture, la composition. Enfin, on retrouve le travail domestique et ménager : organiser sa maison, s'occuper des enfants, faire la cuisine, bricoler sa voiture, réparer un mur.

Cependant les formes de travail non rémunérateur que nous venons d'évoquer ne sont pas forcément perçues par la société comme une vraie forme de travail car elles n'apportent pas de rémunération. Pourtant, ce lien entre travail et argent est assez récent.

Le travail est-il dangereux ?

Les origines du mot travail remontent au latin tripalium, moyen de torture. Mais cette étymologie est de plus en plus controversée.

L'influence du travail sur l'Homme

Qu'il soit vécu comme une contrainte ou une dépendance, le travail a toujours un impact sur l'Homme. Cependant cet impact n'est pas uniquement mauvais, puisqu'il nous permet de nous insérer dans la société, d'intégrer le groupe. Le travail est aussi un moyen d'apprendre la vie.

Le travail : l'école de la vie obligatoire

Lorsqu'on remonte aux origines de l'humanité, le travail était obligatoire pour la survie : cueillir, chasser, faire du feu ou fabriquer des habits. Puis avec le temps, la société se modernisant et se hiérarchisant, un écart s'est creusé entre ceux qui travaillent et ceux pour qui quelqu'un travaille.

Le travail était équitablement partagé entre les hommes lorsqu'ils étaient tous égaux. C'est notamment le cas des hommes nomades qui vivaient en tribus. Tout le monde était dans la même situation : il devait survivre. Les différents membres se répartissaient naturellement les tâches selon leur capacités et non leurs volontés : celui qui court vite va à la chasse, le grand participe à la cueillette, le fort fabrique les armes. A cette époque, tout le monde sans exception travaillait et ne semblait pas vivre cela comme une contrainte. C'était aussi évident pour eux que de respirer.

Avec la modernisation et la sédentarisation, des guerres ont commencé à voir le jour entre les différentes tribus et l'esclavage est alors né. Les prisonniers de guerre étaient contraints de travailler en esclaves au service des vainqueurs. C'est alors que le travail vécu comme une contrainte est apparu.

Mais dès cette apparition du travail comme une obligation, les philosophes ont analysé que le travail apportait un bénéfice à celui qui le réalisait et ce bien plus qu'à celui qui le commandait. En effet, le travailleur gagne en éducation, en technique et en expérience. Pendant ce temps, le maître n'apprends pas et devient de plus en plus dépendant de celui qui travaille pour lui. Cette oisiveté peut même le conduire à sa perte : l'escalve fabricant alors les armes qui lui permetteront de reprendre le dessus sur son maître.

Le travail : moyen d'élévation moral

Certains philosophes considèrent que le travail est un devoir envers soi-même car il nous permet de se former moralement. C'est la cas de Kant. Son idée est que le travail permet de répondre au besoin de conscience morale et de fierté. C'est le travail qui nous différencie des animaux car ces derniers satisfont leurs besoins par le biais de l'instinc alors que nous le faisons par le travail.

C'est aussi l'avis de Freud qui dit qu'un homme a besoin du travail pour s'épanouir. Pas forcément le travail rémunérateur comme nous le connaissons mais toute forme de travail qui nous permet de nourrir notre nature sous forme d'effort moral.

Le travail : nécessaire à l'être social

Il s'agit d'un fait indéniable : le travail nous insère au sein de la société. Il nous sociabilise et apprends à vivre avec les autres. Nous forçant à communiquer, il nous forme à devenir un être social.

Le travail peut donc également être perçu comme un outil de sociabilisation. Le travail étant divisé entre les hommes, ces derniers doivent s'entraider, communiquer, collaborer pour le réaliser. Cettte division s'effectue soit entre le genre de travail (intellectuel ou manuel) ou soit en fonction du statut social (supérieurs hiérarchiques, managers ou employés). Par exemple le charpentier doit travailler avec l'architecte pour poser une toiture. Les interactions avec les autres nous permettent d'améliorer le langage, la communication et les rapports humains.

Le travail : outil pour casser ses chaînes

Comme nous l'avons vu précédemment, le travail a aidé l'Homme à se libérer des foudres de la nature, de s'intégrer à la société et enfin à augmenter ses compétences et connaissances. Que ce soit d'une manière intellectuelle en nous permettant de penser par nous même et nous élever ou d'une manière financière en nous permettant l'indépendance vis à vis des autres, il est indéniable que le travail est un outil de liberté.

Au fil du temps, le travail a en effet été de moins en moins contraignant. Au Moyen-Âge, les travailleurs étaient sous le régime du servage féodal, ce qui signifiait qu'il appartenaient au seigneur des terres sur lesquelles ils travaillaient. Avec l'arrivée du capitalisme, le travailleur a trouvé une certaine liberté, avec des droits, une rémunération et un encadrement (code du travail). Maintenant, c'est le travailleur qui propose ses compétences sur un marché. La concurrence dépend alors des autres travailleurs et des besoins de ceux qui les embauchent tandis qu'à l'époque, l'esclave était propriété de son maître.

Comment le travail nous libère-t-il ?

Pour finir, il existe d'autres formes de travail, notamment sur soi, qui permettent à l'Homme de se libérer. Cela peut être le cas par exmeple quand on réalise un travail de psychanalyse ou qu'on se pose des questions sur nos actes, nos pensées. Pour cause, ce travail sur soi nous aide à nous libérer, à évoluer et se sentir bien.

Le travail, un barreau de plus à la prison de la vie

Malgré les avantages listés précédemment, le travail reste un élément de douleur.

Dans la Bible, le travail est vu comme une punition à un péché. Pour rappel, Dieu a puni Adam et Eve car ces derniers n'ont pas respecté ses volontés. L'Histoire rappelle aussi que les pourfendeurs du travaillent libérateur ont parfois utilisé ces arguements pour asservir l'Homme comme cela a été le cas avec les régimes totalitaires nazis ou russes à l'époque de la Seconde Guerre mondiale. Prenons pour exemple le slogan cynique inscrit au dessus du porche d'entrée du camp de concentration de Dachau : " Arbeit macht frei ", le travail rend libre, en sachant que les hommes qui y entraient étaient asservis et enfins exterminés.

Qui était Stakhanov ?

L'acquisition de savoir par le biais du travail apparaît limitée selon le poste que l'on occupe. En effet, du travail ouvrier ou industriel, répétitif, semble plus abrutir la personne que l'aider à s'élever.

C'est cet exemple qui est repris dans le film Les Temps modernes de Charlie Chaplin : le travailleur est assimilé à une machine, répétant du matin au soir la même action, sans la moindre forme de réflexion.

Exemples de sujets de dissertation

Travailler rend-il libre ?

Le travail est-il aliénant ?

L'homme peut-il se contenter de travailler en vue du seul gain ?

Le travail peut-il être pour l'homme autre chose que le moyen de subvenir à ses besoins ?

Pourquoi parler du travail comme d'un droit ?

Faut-il renoncer à faire du travail une valeur ?

La liberté humaine est-elle limitée par la nécessité de travailler ?

Le travail contribue-t-il à unir les hommes ou à les diviser ?

Est-il toujours possible de faire la différence entre travail et divertissement ?

Le travail n'est-il pour l'homme qu'un moyen de subvenir à ses besoins ?

L'homme doit-il craindre que la machine travaille pour lui ?

L'inégale puissance de travail des hommes est-elle source d'injustice ?

Est-on moralement obligé de travailler ?

Le travail a-t-il une valeur morale ?

Gagne-t-on sa vie en travaillant ?

Travailler, est-ce seulement mettre en oeuvre une technique ?

Peut-on dire que "tout travaille à faire un homme en même temps qu'une chose" ?

Peut-on opposer le travail au loisir ?

Quel est le sens du travail ?

Y a-t-il un travail de l'artiste ?

Le travail permet-il à l'homme de devenir une personne ?

Comment s'intégrer par le travail ?

En quoi le travail est-il une nécessité ?

Travailler est-il un obstacle à la liberté ?

La nécessité du travail n'est-elle qu'une contrainte ?

Le travail fonde-t-il la propriété ?

L'organisation capitaliste du travail en change-t-elle le sens ?

Le travail permet-il à l'homme de s'accomplir ?

Travail et liberte sont-ils compatibles ?

Faut-il travailler pour être humain ?

Qu'est-ce qui a entraîné la division du travail ?

Est-ce la division du travail qui entraîne l'échange économique ?

Y a-t-il un juste principe de rétribution du travail ?

Le travail comme médiation ?

L’outil, le moyen de travail ?

Le travail comme activité consciente ?

Travail, besoin et désir de reconnaissance. Le « pourquoi » du travail ?

La division du travail. Le « comment » du travail ?

Qu’est-ce qui se joue pour l’homme dans le travail ?

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plan dissertation philo travail

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !

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Le travail nous fait-il perdre notre liberté ?

Le travail et la technique

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Antilles, Guyane • Septembre 2013

dissertation • Série S

Définir les termes du sujet

Le travail peut se définir comme une activité proprement humaine de transformation de la nature , par laquelle l'homme, en développant des techniques, se transforme lui-même. Étymologiquement, travail vient du latin tripalium , qui désigne un instrument de torture à trois poutres. L'étymologie indique ainsi la dimension d' effort , voire de souffrance , qui serait inhérente au travail.

Perdre une chose, c'est l'avoir eue en sa possession et s'en trouver dépossédé. La perte s'oppose ainsi au gain : gagner une chose, c'est avoir cette chose en plus par rapport à avant, la perdre c'est avoir cette chose en moins par rapport à ce passé.

  • La liberté se définit de façon négative comme l'absence d' obstacle à la réalisation de ma volonté ou de mes désirs. Pourtant, cette définition de sens commun semble se heurter à la réalité même du désir : si je suis poussé par mon désir, suis-je libre ? La liberté semble alors devoir s'opposer à la nécessité et au déterminisme : l'homme libre serait celui qui serait capable d'agir et de penser par lui-même, c'est-à-dire sans que cette action ou cette pensée résulte d'une cause extérieure à sa volonté. La liberté se définit alors comme libre-arbitre , c'est-à-dire capacité psychologique à faire des choix sans y être poussé par une cause extérieure.
  • La liberté s'opposerait alors à la nécessité propre à la nature : l'homme libre serait celui qui s'affranchit de la nécessité naturelle, celui qui est capable de s'opposer à la nature.

Dégager la problématique et construire un plan

La problématique.

  • Le problème posé par le sujet réside dans le rapport envisagé entre le travail et la liberté . Le travail nous retire-t-il une liberté que nous aurions sans lui, ou au contraire, le travail nous permet-il d'accéder à notre liberté ?
  • La problématique découle de ce problème central, puisqu'il s'agira de se demander si le travail est un obstacle à la réalisation de ma liberté et, plus précisément, si le travail nous fait perdre une liberté qui, donc, lui préexisterait. Mais quelle est cette liberté que le travail nous retirerait ? En quoi nous empêcherait-il d'être libres ? La question sera alors de savoir s'il est possible de parler indifféremment de tout type de travail : car en quoi le travail serait-il en soi une activité aliénante ?
  • Dans un premier temps, nous verrons pour quelles raisons on peut penser que, loin de nous faire perdre notre liberté, le travail nous fait gagner notre liberté . Pourtant, tout travail nous affranchit-il de la nécessité naturelle ? Nous nous demanderons alors en quoi le travail nous vole notre liberté.
  • Enfin, nous démontrerons que le travail et la liberté sont incompatibles : non seulement le travail nous fait perdre notre liberté, mais il est la marque de notre absence de liberté .

Éviter les erreurs

Pour bien comprendre la spécificité de la question, il ne faut pas oublier d'analyser le terme « perdre » : la question n'est pas seulement de savoir si le travail nous aide ou nous empêche d'accéder à la liberté, mais s'il nous la fait perdre, ce qui suppose qu'on soit libre avant le travail.

Les titres en couleurs servent à guider la lecture et ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.

Introduction

Utilisez l'étymologie, puisque « travail » est dérivé du latin tripalium , qui désigne un instrument de torture.

Se demander si le travail nous fait perdre notre liberté, c'est se demander si le travail nous dépossède d'une liberté dont nous disposerions sans lui. A priori , on aurait tendance à penser le travail comme un obstacle à notre liberté : nous n'irions jamais librement vers le travail, en ce qu'il serait source de souffrance. Mais est-il pour autant une activité aliénante ?

Le travail peut se définir comme une activité proprement humaine de transformation de la nature par laquelle l'homme, en développant des techniques, se transforme lui-même. Perdre une chose, c'est l'avoir eue en sa possession et s'en trouver dépossédé. La perte s'oppose ainsi au gain . La liberté se définit de façon négative comme l'absence d'obstacle à la réalisation de ma volonté ou de mes désirs.

Pourtant, cette définition de sens commun semble se heurter à la réalité même du désir : si je suis poussé par mon désir, suis-je libre ? La liberté semble alors devoir s'opposer à la nécessité et au déterminisme : l'homme libre serait celui qui serait capable d'agir et de penser par lui-même, c'est-à-dire sans que cette action ou cette pensée résulte d'une cause extérieure à sa volonté. La liberté se définit alors comme libre-arbitre . La liberté s'opposerait alors à la nature : l'homme libre serait celui qui s'affranchit de la nécessité naturelle, celui qui est capable de s'opposer à la nature.

Le problème posé par le sujet réside dans le rapport envisagé entre le travail et la liberté. Le travail nous retire-t-il une liberté que nous aurions sans lui, ou au contraire, le travail nous permet-il d'accéder à notre liberté. Mais quelle est cette liberté que le travail nous retirerait ? En quoi nous empêcherait-il d'être libres ? La question sera alors de savoir s'il est possible de parler indifféremment de tout type de travail : car en quoi le travail serait-il en soi une activité aliénante ?

Dans un premier temps, nous verrons pour quelles raisons on peut penser que, loin de nous faire perdre notre liberté, le travail nous fait gagner notre liberté. Pourtant, tout travail nous affranchit-il de la nécessité naturelle ? Nous nous demanderons alors en quoi le travail nous vole notre liberté.

Enfin, nous démontrerons que le travail et la liberté sont incompatibles : non seulement le travail nous fait perdre notre liberté, mais il est la marque de notre absence de liberté.

1. Le travail nous fait gagner notre liberté

A. le travail est l'activité par laquelle l'homme s'affranchit de la nature.

La nature peut se définir comme l'ensemble du monde non transformé par l'homme. On distingue en ce sens la nature de la culture ou de l'artifice.

Dans un premier temps, on peut penser que, loin de nous faire perdre notre liberté, le travail nous fait gagner notre liberté. Autrement dit, c'est par le travail que nous devenons libre, d'abord en ce que nous nous libérons par lui de la nature .

C'est en particulier ce qu'indique Hegel dans la première Philosophie de l'Esprit : le travail est une activité rationnelle qui, en tant que telle, s'oppose à la nature dont l'homme se dégage en la soumettant, par la technique, à une transformation. Le travail nie le donné naturel : il est ce par quoi l'homme se sépare de la nature et se crée lui-même. En ce sens, c'est par le travail que l'homme se libère et accède à son identité.

B. Le travail humanise l'homme

Dans Le Capital , Marx définit le travail comme une activité propre à l'homme, un « acte qui se passe entre l'homme et la nature » et « en même temps qu'il agit par ce mouvement sur la nature extérieure et la modifie ». Autrement dit, le travail est humanisant parce que l'homme se sépare de sa propre nature.

C'est cette dimension libératrice, émancipatrice, du travail que développeront les analyses de Marx : si l'on peut dire que le travail est pour l'homme le moyen de gagner sa liberté, c'est dans la mesure où le travail est là encore pensé comme un acte qui fonde l'identité de l'homme . L'homme n'est lui-même que par le travail : il est l'essence de l'homme, dit Marx, ce par quoi la « nature devient pour l'homme ». Le « vrai travail », dit-il, est l'acte par lequel l'homme remplace le donné naturel par ses propres œuvres, ce par quoi le monde naturel devient humain.

[Transition] Pourtant, que le travail nous affranchisse de la nature ou nous fasse accéder à notre identité semble correspondre à une visée idéale du travail, à ce qu'il vise en son essence : mais la réalité du travail correspond-elle à son essence ? Autrement dit, peut-on dire que tout travail libère l'homme ?

2. Le travail nous fait perdre notre liberté

A. le travail sous sa forme productive reconduit la nécessité naturelle.

En réalité, on peut douter des vertus libératrices du travail dès lors que l'on considère le travail sous sa forme moderne, à savoir le travail productif , tel qu'il est organisé par la division du travail. Visant essentiellement la libération à l'égard de la nature et de sa nécessité, le travail perd alors son but initial : il avait pour but de satisfaire nos besoins ; son but devient la production elle-même. Il devait appeler l'homme à se développer ; il le coupe de tout effort comme du rapport au résultat final du travail. « Du même coup, écrit Hegel, cette abstraction de l'habileté et du moyen rend plus complets la dépendance et les rapports mutuels entre les hommes pour la satisfaction des autres besoins, au point d'en faire une nécessité absolue. »

Dès lors que le travail n'est plus le moyen par lequel nous nous affranchissons de la nature mais ce par quoi nous retournons à la nécessité naturelle, on peut dire qu'il nous fait perdre cette liberté à laquelle nous accédions dans le cadre d'un travail artisanal .

B. Le travail moderne nous aliène

Ainsi, si le travail nous fait perdre notre liberté, c'est que de libérateur il devient aliénant : alors même qu'il nous libérait, il devient dans le cadre du travail productif l'outil de notre aliénation. Loin de nous humaniser , le « travail réel » que décrit Marx nous animalise. En lui, dit Marx dans les Manuscrits de 1844 , « ce qui était animal devient humain, et ce qui était humain devient animal ». En effet, répétitif, désincarné, abstrait, ce travail n'a plus de raison d'être que le besoin vital. « L'homme fait de son activité vitale, écrit Marx dans Ébauche d'une critique de l'économie politique , de son essence, un simple moyen de son existence ».

Mais ce moyen de survivre que devient le travail dépossède l'homme de lui-même : privé du rapport au produit de son travail, le travailleur est alors aliéné en ce qu'il vend sa force de travail (il produit pour un autre en échange d'un salaire), et ne peut plus se reconnaître dans le résultat de son travail. On peut alors dire que si le travail nous fait perdre notre liberté, c'est dans la mesure où il devient ce par quoi l'homme se perd lui-même en devenant étranger à ses propres yeux.

[Transition] Mais au fond, si le travail moderne nous fait perdre notre liberté, n'est-ce pas parce que le travail est en soi une activité négatrice de liberté ?

3. Le travail et la liberté sont incompatibles

Après avoir montré en quoi le travail sous sa forme moderne nous faisait perdre notre liberté, il s'agit de montrer en quoi le travail est par essence un obstacle à la liberté.

A. Le travail est l'activité qui nous attache à la nature

Enfin, on peut dire que si le travail nous fait perdre notre liberté, c'est essentiellement parce que nous ne sommes libres qu'affranchis du travail. C'est là la conception du travail propre à l'Antiquité grecque, conception qu'examine Hannah Arendt dans la Condition de l'homme moderne : loin d'être une activité noble, humanisante, le travail est l'activité qui nous rattache à la sphère des besoins biologiques, à la nécessité de la nature .

« Les Anciens (…) jugeaient qu'il fallait avoir des esclaves à cause de la nature servile de toutes les occupations qui pourvoyaient aux besoins de la vie (…). Travailler, c'était l'asservissement à la nécessité, et cet asservissement était inhérent aux conditions de la vie humaine. Les hommes étant soumis aux nécessités de la vie ne pouvaient se libérer qu'en dominant ceux qu'ils soumettaient de force à la nécessité. » Ainsi, le travail étant indissociable du besoin, c'est-à-dire du seul souci de survivre, il est aussi ce en quoi l'homme perd son humanité .

B. Gagner sa liberté, c'est se libérer du travail

Par conséquent, l'homme libre, dit Arendt, est précisément pour les Grecs de l'Antiquité, celui qui ne travaille pas. « L'institution de l'esclavage dans l'Antiquité (…) fut une tentative pour éliminer des conditions de la vie le travail. » Ainsi, il n'y a pas de liberté possible dans ni par le travail : la seule liberté possible, correspondant au statut de l'homme libre, est celle de la vie sans travail.

Au caractère répétitif du travail, caractère lié au but du travail, à savoir la reconduction de la vie biologique, s'oppose alors le caractère actif de l'homme sans travail, l'homme libre, celui-ci consacrant son temps aux affaires publiques. La vie politique , vie d'action, serait alors la seule vie proprement humaine, opposée en cela au champ des activités laborieuses qui ramènent l'homme à son animalité.

En définitive, on peut dire que si le travail nous fait perdre notre liberté, c'est en tant qu'il relève de la nécessité propre à la vie biologique. Rivé au besoin, le travail nous empêche d'être libre en ce sens qu'il constitue un obstacle à la réalisation de l'homme, que l'humanité de cet homme soit définie par son aptitude politique ou par sa créativité.

De fait, si le travailleur moderne ou l'esclave sont soumis à la nécessité, on peut dire qu'ils sont aliénés en ce qu'ils tournent le dos à leur humanité. Si le travail fait perdre la liberté, c'est finalement dans la mesure où l'homme se perd lui-même dans le travail.

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Fiche de révision - Baccalauréat général et technologique - Philosophie

Méthodologie pour faire la dissertation en philosophie étape par étape

La dissertation en philo, de l'introduction à la rédaction et jusqu'à la conclusion : comment faire ? Décortiquons ensemble toutes les étapes :

Analyse du sujet

Construire un plan

Rédiger l'introduction et la conclusion

Rédiger le développement

1. Analyser le sujet

Définir les mots du sujet est un préliminaire indispensable pour s'assurer que l'on a bien compris le sens de la question et pour éviter le hors sujet.

La formulation du sujet

On s'interroge d'abord sur la forme du sujet, généralement une question.

La question exige de préciser le sens d'un concept. Exemple : L'art doit-il toujours plaire ?

La question propose une alternative. Exemple : La liberté est-elle une réalité ou une illusion ?

La question peut porter sur les possibilités matérielles, ou les conditions de possibilité pratiques d'une action. Exemple : Peut-on désobéir à la loi ? Peut-on penser par soi-même ?

Comment structurer l'introduction de sa dissertation ou de son explication de texte en philo ?

Les notions à définir dans votre sujet de dissertation de philo

Les sujets contiennent un vocabulaire qui fait référence aux notions du programme.

L'analyse doit donc renvoyer au vocabulaire étudié en classe et permettre des rapprochements, des oppositions entre les notions. Pour étudier les notions on peut s'aider de l'étymologie, des mots de la même famille, des contraires et bien sûr du contexte de la phrase pour produire une définition.

Chercher les présupposés de la question

La question suppose des sous-entendus, des idées implicites ou des notions communes que l'on doit cependant élucider. Il faut être attentif aux articles, pronoms ou mots outils, aux adverbes ou formules restrictives qui changent le sens d'une question (par exemple les mots « toujours », « jamais », « nécessairement »).

2. Structure de la dissertation : construire un plan

Le plan au brouillon est nécessaire car c'est l'armature de la dissertation. Il exige un temps de préparation pour résoudre progressivement le problème du sujet.

La problématique est le fil conducteur du plan qui se détaillé en 2 ou 3 parties.

Comment rédiger une dissertation de philosophie : les meilleurs conseils de profs

Première partie : comment faire ?

On reprend dans toute son ampleur l'analyse des termes du sujet en montrant que leur confrontation pose problème. On essaie de donner une première réponse, une thèse mais qui est forcément immédiate, peu réfléchie et qui correspond à l'opinion commune forcément critiquable.

Deuxième partie

On montre les limites de la réponse énoncée en première partie mais sans se contredire (ce n'est pas une antithèse). On montre que la première réponse est insuffisante, incomplète et comprend par exemple des sous-entendus ou les affirmations réductrices. On doit donc aller plus loin dans le raisonnement.

Troisième partie

Cette partie n'est pas nécessaire mais doit être justifiée par de nouveaux arguments et pour l'intérêt de mener la réflexion à son terme. Il ne s'agit pas d'opposer les deux premières parties mais de dépasser encore une fois les difficultés qu'elles comportent. Il faut donc à nouveau s'interroger comme pour pousser notre réflexion le plus loin possible. C'est dans cette partie que la solution du problème à laquelle on voulait arriver apparaît.

3. Rédiger l'introduction et la conclusion

Une fois le travail d'analyse, de problématique et de plan effectué on peut passer à la rédaction de l'introduction et de la conclusion au brouillon.

Comment écrire l'introduction de la dissertation ?

L'introduction doit faire apparaître l'analyse du sujet, le sens que l'on donne exactement à la question. On peut s'aider du sens commun, c'est-à-dire de l'opinion, pour montrer que la formulation du sujet comporte une difficulté, un paradoxe et exige un travail de réflexion. La problématique doit être mise en évidence, elle correspond à la nécessité du raisonnement et au fil conducteur du devoir.

Comment faire une conclusion en philo ?

La conclusion expose le bilan de la réflexion. On ne doit pas résumer ni apporter de nouveaux arguments. On doit proposer la solution de la problématique ou indiquer les raisons pour lesquelles elle n'est pas résolue, quelles difficultés subsistent. On doit ainsi clore la réflexion de manière précise et définitive. Il faut énoncer les intérêts du sujet et des notions analysées mais pas faire d'ouverture à d'autres questions. On ne doit pas citer un auteur en guise de mot de la fin.

4. Rédiger le développement

Du plan rédigé au brouillon, il faut passer à la rédaction sur la copie. Le développement comprend les différentes parties et sous-parties ainsi que les exemples et citations. On doit s'assurer de la logique de l'argumentation sans jamais improviser. Les grandes parties du devoir (comme les paragraphes) doivent être liées entre elles pour que la progression et la solution à la problématique soient cohérentes. Pour cela, il faut utiliser les liens logiques (mais, toutefois, cependant, on peut se demander si..., on peut objecter que...), mais il faut surtout lier les parties autour de la problématique. L'écriture du devoir doit être soignée, il faut faire attention à l'orthographe, à la présentation et surtout au vocabulaire utilisé du début à la fin.

Comment réviser la philo ?

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Cours : Le travail

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Introduction :

Il faut reconnaître, qu’ a priori , travailler n’est pas une partie de plaisir : cela nous impose un rythme de vie, des contraintes et des efforts physiques et intellectuels réguliers. Il réduit aussi notre temps d’oisiveté, c’est pourquoi le travail est spontanément jugé comme une corvée.

Pourtant, nous sommes tous satisfaits d’un travail bien fait ou, au contraire, accablés par la perte de notre emploi.

Ainsi, nous étudierons dans un premier temps l’ambivalence du travail humain : à la fois source de souffrance et nécessaire pour notre progrès. Puis nous regarderons dans un deuxième temps quels peuvent être les bénéfices liés au travail. Finalement nous verrons que si nombreux sont ceux qui passent leur vie à travailler, c’est parce que le travail est un moyen d’assurer notre temps libre.

L’ambivalence du travail humain

Le travail est marqué du sceau de la souffrance.

Travail :

Étymologiquement, le mot « travail » renvoie à l’idée de souffrance. En latin, tripalium désigne un appareil servant à maintenir les animaux en place qui a par la suite été utilisé pour torturer les hommes.

La malédiction

La souffrance liée au travail semble s’inscrire dans l’histoire humaine comme une malédiction. Elle est racontée dans le livre III de la Genèse  : parce qu’il a écouté la voix de sa femme, qui elle-même avait écouté celle du serpent, Adam a mangé le fruit défendu ; Dieu le condamna alors à gagner son pain « à la sueur de son visage ».

Le travail est donc un châtiment divin sortant l’être humain du paradis où il n’avait pas besoin de travailler.

Voilà pourquoi dans notre imaginaire collectif , prendre plaisir à travailler n’est plus vraiment travailler : un véritable travail doit être intrinsèquement lié à l’ effort et donc à la souffrance .

Le travail est un effort

Le travail est un effort pour modifier son environnement.

L’être humain est le seul animal qui doit faire l’effort de travailler pour survivre. Rien ne lui est donné naturellement, tout ce qu’il obtient est le fruit de ses efforts.

Le travail est donc l’ effort conscient de transformation de l’environnement afin qu’il soit susceptible de répondre à nos besoins. C’est par ce biais que l’être humain dépasse sa condition d’animal pour entrer dans la culture. Par exemple, l’agriculture est le travail de transformation de la terre afin de la fertiliser et d’augmenter la productivité d’un champ : un terrain cultivé sera plus fertile qu’un terrain non cultivé.

L’espèce humaine a maîtrisé et utilisé la nature à son profit pour survivre, nous léguant l’environnement que nous connaissons aujourd’hui. Cette avancée a considérablement développé notre intelligence et toutes les transformations de la nature ont inscrit l’empreinte humaine à travers les siècles.

Le travail permet d’affirmer et d’exploiter l’intelligence humaine

Selon Hegel , c’est parce que l’humain peut inscrire son empreinte dans son environnement qu’il éprouve de la satisfaction à travailler. En effet, percevoir le gage de notre inventivité et de notre intelligence dans nos productions est une forme de jouissance supplantant tous les efforts consentis.

L’ effort dans le travail humain est très différent de la manière instinctive dont les animaux s’activent. Par exemple, une araignée produit une toile parfaite dès que ses organes le lui permettent ; elle n’hésite pas et n’échoue pas ; son instinct est immédiatement adapté à la réalisation de cette tâche. En revanche, une couturière ne produit de beaux vêtements qu’après une longue période d’entraînement, d’échecs et d’efforts.

Le produit d’un travail naît donc d’une transformation consciente et progressive, de plus il nous révèle à nous-même.

La dialectique

La dialectique est un processus par lequel l’espèce humaine évolue, se transformant elle-même ainsi que le monde. Cette première se fait toujours en trois phases : la thèse, l’antithèse et la synthèse. À noter qu’en méthodologie de la dissertation, on appelle un plan respectant trois parties un «  plan dialectique  ». Lors de la première phase, la thèse, un système de pensée est construit et fini. Puis intervient l’antithèse, qui s’inscrit en opposition à la thèse. Enfin arrive la dernière phase, la synthèse, qui constitue un dépassement et en même temps la synthèse entre les deux premières phases. En science, par exemple, on peut penser à la théorie de Newton qui, une fois corroborée par de nombreux faits, est devenue la norme : un modèle de référence pour penser les phénomènes physiques. Dans notre exemple, l’antithèse correspond à moment de crise, comme lorsqu’on a découvert des anomalies dans l’observations des astres : elles ne correspondaient plus aux prédictions du modèle de Newton. Finalement, c’est Einstein qui a réussi l’exploit de la synthèse en proposant un nouveau modèle théorique (dépassement) qui, tout en fonctionnant aussi bien que le premier, a permis d’expliquer les anomalies observées et d’améliorer les prédictions (synthèse).

  • Ainsi est née la relativité générale .

La dialectique du maître et de l’esclave selon Hegel

La dialectique du maître et de l’esclave fonctionne de la même manière et pour comprendre de quoi il s’agit, voilà une expérience de pensée. Imaginez une exploitation dans laquelle des esclaves travaillent pour un maître. Ces esclaves savent tout faire : travailler le champ, faire la cuisine, coudre les habits, etc. Le maître, lui, ne sait rien faire et exploite les esclaves pour obtenir ce dont il a besoin : c’est le moment de thèse . Or, un jour, l’un des esclaves se rebelle et réussit à convaincre les autres esclaves qu’il faut arrêter de travailler pour le maître car ils n’ont rien en retour ! Dans cette situation les esclaves deviennent maîtres car ils savent travailler alors que le maître n’est bon qu’à donner des ordres : c’est le moment d’antithèse . C’est alors que le maître, devenu esclave, plutôt qu’user de la violence pour récupérer sa position propose un marché… Les terres que les esclaves cultivent sont les siennes, il est donc logique qu’il puisse bénéficier de ce qu’elles produisent, mais puisque c’est eux qui travaillent – et qui ont le savoir-faire – il est juste de leur donner une rétribution : un salaire. D’esclaves les travailleurs deviennent salariés et du statut de maître celui-ci devient patron : c’est le moment de synthèse .

  • Selon Marx, cette dialectique n’opère cependant qu’un déplacement qui, lors de la révolution industrielle, aliénera l’être humain tout autant.

L’exploitation du travailleur : une perversion du travail humain

Le travail humain selon marx.

Marx est un économiste allemand du XIX e  siècle, héritier de Hegel, et lorsqu’il pense au système économique, il a en tête cette dialectique. Il insiste sur le fait qu’un travail humain repose sur la conscience du travailleur à l’égard de son projet d’action et de ses actes. Il dénonce le capitalisme car il pervertirait le rapport de l’être humain au réel et déshumaniserait le travail. Dans Le Capital , Marx critique la manière dont le capitalisme exploite les travailleurs et leur vole la conscience qu’ils ont de transformer le réel, de plus, il ne serait qu’une évolution de l’exploitation des serfs au Moyen Âge. Selon Marx, le système économique et politique a toujours fonctionné sous formes de classes, c'est-à-dire qu’une classe dominante exploite une classe dominée. À noter que dans les systèmes démocratiques modernes, la bourgeoisie se transpose à la noblesse. Selon Marx la lutte des classes est le moteur de l’Histoire et son abolition est le but de l’État. C’est de là que découle la théorie communiste marxiste visant, par un processus de dialectique, l’abandon du capitalisme. Cet abandon est considéré comme une révolution devant mener à une dictature du prolétariat (classe constituée d’ouvriers exploités, dominée par la bourgeoisie) et qui constituerait le moment d’ antithèse . Ensuite un système communiste doit être instauré qui serait, selon Marx, le moment de synthèse .

Le système capitaliste est également marqué par une industrialisation massive des systèmes de production. D’une économie paysanne et artisanale nous passons à une économie de production de masse.

  • Au XVIII e  siècle, l’utilisation des machines est une innovation technique décisive.

Par l’avancée technique, l’être humain se libère des tâches les plus ingrates et devient plus efficace dans sa production, grâce au machinisme notamment.

L’arrivée de nouvelles méthodes de production peut rendre le travail moins fatiguant et plus facile, mais cela va anéantir la possibilité pour le travailleur de se reconnaître dans son œuvre. Les systèmes industriels sont normalisés, chaque mouvement est spécifié et contrôlé par le maître d’œuvre. Le système tayloriste était poussé tellement loin qu’on comptait les pas des ouvriers pour réduire les déplacements au strict minimum : les humains devenaient alors des machines.

Frederick Winslow Taylor et le travail à la chaîne :

Ingénieur américain, F. W. Taylor est à l’origine d’une méthode scientifique d’organisation du travail pour améliorer la performance des systèmes de production industriels. Cette méthode consiste à définir un nombre précis de gestes que doit effectuer l’ouvrier ou l’ouvrière, dans une production dite « à la chaine ». Ainsi le produit passe d’ouvrier en ouvrier, chacun devant effectuer une action simple (visser un boulon par exemple) jusqu’à ce que le produit soit fini. Les temps modernes de Charlie Chaplin montre bien l’aberration d’un tel système poussé à l’extrême, où l’être humain se transforme en véritable machine vivante.

Division du travail :

La division du travail consiste à différencier toutes les étapes de la production d’un objet, et à spécialiser chaque travailleur sur une seule étape. Cette décomposition du travail permet de gagner en productivité. En se spécialisant, le travailleur devient plus habile et donc plus rapide dans sa production. L’exemple le plus courant de division du travail dans l’industrie est le système tayloriste.

Le travail à la chaîne est plus efficace, mais le rapport de l’être humain à sa pratique change de nature. La division du travail dépossède et sépare donc le travailleur ou la travailleuse du fruit de sa production. Ce qu’un couturier ou une couturière produit à la chaîne ne lui permet plus de se reconnaître en tant que tel. La personne est réduite à une main performante, habile et rapide : elle n’a plus la conscience du résultat final de son travail, il ne lui appartient pas car elle n’est que le maillon d’une chaîne.

  • Son travail devient une abstraction sans réalité concrète.

Le travailleur, ou la travailleuse, est dépossédé de la conscience et du sens de son travail : il est aliéné. En latin, alien désigne « l’autre », « l’étranger ». C’est une force étrangère à l’être humain qui prend possession de son corps et de sa conscience.

  • Cette force aliénatrice, c’est le travail.

En mécanisant au maximum les moyens de production, l’industrie permet de très importants gains d’argent. Or, elle fait perdre au travailleur la possibilité d’éprouver une satisfaction à produire quelque chose d’extérieur à lui dans lequel il se reconnaît.

Les bénéfices liés au travail

La satisfaction liée au travail vient du fait que ce dernier est comme un témoignage de notre volonté et de notre intelligence. En visant le profit économique, le capitalisme a saccagé ce témoignage. Il existe cependant d’autres facteurs pouvant donner une valeur positive au travail.

Rencontrer autrui

La vocation.

Certaines personnes ont très tôt le désir d’investir un corps de métier précis. Choisir un métier par vocation permet de l’apprécier, cela ne demande pourtant pas moins d’efforts et d’investissements. Par exemple, par amour du métier, un infirmier ou une infirmière supportera la vue fréquente du sang et des horaires de travail tardifs. Cependant, ce n’est pas parce qu’il affirme aimer son travail qu’il ne travaille pas.

S’intégrer socialement

Il ne faut pas oublier que le travail gratifie l’être humain d’un statut social . À différents niveaux, travailler consiste à prendre en charge les besoins de la société. Jouer un rôle dans cette dernière procure ainsi un sentiment d’utilité et de dignité. Pour beaucoup, être utile aux autres est essentiel pour un épanouissement personnel . Ajoutons que de nombreuses personnes vivent le chômage comme une dévalorisation, une dégradation de leur dignité. La stigmatisation que subissent les chômeurs prouve que le travail n’est pas seulement un moyen de gagner de l’argent mais qu’il est aussi le premier vecteur de reconnaissance sociale .

Cultiver son humanité

Le travail a aussi conduit l’humanité vers des progrès sociaux et moraux .

Sublimer nos pulsions

Freud voit dans le travail une valeur sûre de notre civilisation. En effet, selon lui l’être humain est avant tout soumis à de puissants instincts le tournant vers sa propre satisfaction, en ignorant autrui et la collectivité (par exemple, notre libido brasse une énergie naturellement asociale et perverse). La civilisation s’est pourtant construite grâce à des activités comme l’art, le sport et le travail : Freud considère qu’en vérité ces activités subliment nos instincts égoïstes.

Sublimation :

La sublimation est un phénomène psychique par lequel l’énergie de nos pulsions est détournée de son but initial, qu’est la satisfaction égoïste, pour être dirigée vers des buts socialement valorisés, bien considérés et utiles pour la société.

  • C’est pourquoi le travail est une grande valeur, à l’origine de nos sociétés, assurant leur survie sociale et morale.

Déployer nos vertus individuelles

Le travail éduque : il nous impose de mobiliser notre attention et notre énergie dans un effort. Il instruit par la résistance des matériaux qu’il façonne.

Dans Terre des hommes , Saint-Exupéry affirme :

« La terre nous en apprend plus long sur nous-mêmes que tous les livres. Parce qu’elle nous résiste. »

Plus la matière résiste à l’être humain, plus celui-ci déploie des ressources manuelles et intellectuelles pour la dompter. Pour Alain, philosophe connu pour ses Propos , le travail est une école de vertu  : il permet de développer des qualités humaines qui resteraient sinon endormies.

La sociabilité, la responsabilité, l’écoute, l’application et la patience sont des valeurs morales pouvant se déployer grâce à diverses professions. Plus qu’une activité nous mettant en relation avec le réel, le travail est une valeur forte ayant permis d’entrainer notre civilisation dans un progrès social et moral. Or, d’un point de vue plus existentiel, pourquoi travaillons-nous ? Nous pouvons aimer notre travail, mais il n’est pourtant pas le but de notre existence.

  • Le travail est un moyen d’assurer notre temps libre.

Le travail est un moyen d’assurer son temps libre

Un divertissement.

Envisageons le cas où le travail n’est pour l’être humain qu’un divertissement (précisons qu’il s’agit du divertissement au sens du philosophe Pascal ). C’est donc non pas un loisir qui nous délasse, mais une activité qui occupe notre esprit pour fuir les temps de repos.

Alors, pourquoi l’être humain fuit-il les temps morts ? Comme son nom l’indique, un temps mort est marqué par l’ absence de vie , le néant, l’ennui. Pour l’humain, les temps morts sont des présages angoissants de ce qui l’attend à sa mort : il préfère donc les fuir. Le travail est ainsi son meilleur allié. Ajoutons que nous passons les deux tiers de notre vie éveillée au travail.

Ce constat nous amène à considérer que beaucoup de personnes vivent pour travailler, au lieu de travailler pour vivre. Le travail n’est alors pas un simple moyen pour avoir une existence satisfaisante, mais il est une fin : c’est, pour certains et certaines, le but même de leur existence.

Pour que le travail soit à ce point sacralisé et recherché en tant que but, il faut que l’être humain en arrive à oublier de réfléchir sur le sens profond de son existence, sur ce qui peut réellement lui apporter satisfaction.

  • Une réflexion sur notre rapport au travail s’accompagne donc nécessairement d’une réflexion sur notre rapport au temps libre, aux loisirs. Les penseurs antiques l’ont bien compris…

Les loisirs et le loisir

En Grèce antique on considérait que le travail devait être réservé aux esclaves et que les aristocrates s’éduquaient aux loisirs. Le loisir dont les grecs parlent est l’ otium . Ce mot désigne les activités capables d’humaniser, d’élever la conscience et l’intelligence de l’être humain.

En ce sens la pensée scientifique, politique et la philosophie sont les loisirs par excellence puisqu’ils instruisent l’humain, le libérant de diverses croyances et ignorances. Un véritable loisir était donc tout le contraire de délassement et d’oisiveté, puisqu’il suppose un effort intellectuel et de l’application.

  • Le sens du mot « loisir » a bien changé depuis.

Les loisirs de l’humain moderne ne sont plus destinés à leur éducation mais sont de simples divertissements : au pire, ils permettent d’échapper à l’ennui – comme le permet le travail –, au mieux ils nous délassent et nous détendent.

Le travail est la meilleure des polices

Aujourd’hui, peu de métiers permettent de s’épanouir. Le rôle du travail est plus rattaché à la mise en place d’un ordre social régulé par l’État. Nietzsche dresse ce constat dans son ouvrage Aurore en 1881. Selon le philosophe, le travail occupe le temps des individus et leur prend leur énergie : il est ainsi le meilleur moyen de contrôler les débordements de violence. C’est une sorte de « police », garante de la sécurité du corps social. En effet, le fonctionnement d’une entreprise est hiérarchique, chacun y apprend à suivre les ordres, ou a en donner. Souvent épuisant, le travail consume une grande quantité de force nerveuse tuant toute volonté de mettre en cause le pouvoir en place.

La valeur du travail, sa « glorification » comme dirait Nietzsche, cache une volonté d’inscrire les individus dans un même destin, où personne ne peut s’aventurer au-delà de ce qu’il doit accomplir, pour faire prospérer la collectivité.

Le travail est un auxiliaire du pouvoir politique dont la priorité est d’assurer la sécurité de la collectivité . Un individu oisif est imprévisible : en domestiquant l’être humain pour le bien-être de la collectivité, le travail lui enlève la volonté d’œuvrer pour son bien-être individuel.

  • Pour Nietzsche, le travail s’oppose au développement de soi . Il est donc un moyen pour l’État de contrôler le corps social : privant l’être humain de ses instincts asociaux et d’entraver son désir d’émancipation individuelle.

Conclusion :

Aimer son travail est donc possible en plusieurs sens :

  • parce qu’il contribue à nous mettre en relation avec le réel et à s’en emparer ;
  • parce qu’il permet de se sentir utile socialement ou de développer des vertus morales ;
  • parce qu’il empêche de s’ennuyer.

Pour toutes ces raisons, beaucoup de personnes sont persuadées que le travail est une bénédiction : il est aimé comme une valeur essentielle qui contribue à notre socialisation et à notre moralisation.

Or, accorder une valeur positive au travail ne doit pas nous faire oublier son versant négatif. Il est parfois aliénant et ne peut ne pas permettre de s’épanouir. En effet, lorsque l’être humain en arrive à ignorer ce qui peut lui donner satisfaction hors de son travail, et qu’il se jette dans des formes triviales de loisirs et de consommation, alors le travail n’est rien d’autre qu’une aliénation.

Cependant, il est tout à fait possible de penser un travail humanisé, exécuté de manière libre et démocratique. La question étant : comment faire du travail, par essence contraignant et épuisant, une activité libératrice ?

Tutoriel n°8 (dissertation/Terminale) : le plan de la dissertation de philosophie (2/2)

Dans ce nouveau tutoriel sur la dissertation de philosophie, je vous montre comment transformer votre esquisse de plan (cf. Tutoriel n°7 ) en un plan détaillé et quasi définitif, que vous n’aurez plus qu’à développer, pour constituer votre devoir rédigé.

Je vous donne également un exemple de plan, construit sur la deuxième problématique au sujet : « Y a-t-il un devoir de mémoire ? » Mon but est de bien vous montrer qu’il existe différentes manières de réfléchir sur un même sujet de dissertation de philosophie (en partant justement d’une problématique différente), et que vos correcteurs ne s’attendent absolument pas à ce que vous suiviez un chemin tout tracé !

1) Conseils pour présenter votre plan sur votre brouillon

Rédigez les grands titres de vos différentes parties (I, II, III). Puis numérotez les idées qui correspondront à vos paragraphes (§1, §2 …)

Il est important que le grand titre soit rédigé en une phrase ou une question et ne se réduise pas à un simple mot. En effet, cette courte rédaction va guider avec précision votre réflexion : voilà ce que je veux montrer dans mon « grand I », ou ce sur quoi précisément je me questionne. Au contraire, si vous vous contentez d’un mot (« la liberté », « la société »), vous saurez certes de quoi vous allez parler, mais non ce que vous allez dire dessus !

Rédigez, à la fin de chaque grande partie, un paragraphe de transition qui : – récapitule ce qui vient d’être trouvé et apporte une réponse provisoire à votre problématique; – fait rebondir la réflexion par une question, dont la réponse sera l’enjeu de la partie suivante.

IMPORTANT : je rappelle que tous ces titres et toute cette numérotation devront disparaître, dans la rédaction au propre de votre devoir.

2) Quelques astuces, pour vous aider à trouver un plan

1) Si l’un des termes du sujet a des sens différents, vous pouvez construire les parties de votre développement, sur ces différents sens, à condition bien sûr de trouver une progression logique, entre chacun de ses sens, pour éviter la juxtaposition; (cf. mon plan sur la problématique n°1 de « Y a-t-il un devoir de mémoire ? » 2) De même, si le sujet contient un terme interrogateur, qui a plusieurs sens. 3) Vous pouvez penser à une structure « oui, mais… » ou « non, mais… ». Cependant, ne la présentez jamais, sous cette forme (cf. plus bas,mon plan sur la problématique n°2 de « Y a-t-il un devoir de mémoire? »)

3) Le plan finalisé de mon esquisse de plan (sur la problématique n°1)

Si vous n’avez pas lu cette esquisse de plan, lisez-là d’abord dans le Tutoriel n°7

Problématique n°1 : Comment est-il possible de s’obliger à se souvenir de faits passés, alors que notre mémoire semble échapper au contrôle de notre volonté ?

I Il semble impossible de s’obliger à se souvenir de faits passés, parce que la mémoire est tout d’abord une fonction psychologique, liée à ce qui est utile pour nous.

§1 Définition de la mémoire, au sens psychologique : capacité de produire des images mentales de faits passés, auxquels nous avons assisté ou dont nous avons été les auteurs.

§2 Définition du devoir : obligation ou interdit, établi en fonction de la valeur du bien, dans le but de respecter la dignité d’autrui et de soi-même.

§3 L’expression « devoir de mémoire » désigne l’obligation de se souvenir de certains faits historiques, parce que les acteurs de ces faits ont su faire preuve de hautes valeurs morales (sacrifice de soi) ou ont été victimes de comportements inhumains (génocides).

§4 Cependant, il semble doublement paradoxal de parler de « devoir de mémoire », au sens propre du terme : l’obligation de se souvenir de quelque chose. Argument : il semble plus exact de dire qu’il existe une nécessité de mémoire (pour notre survie et notre utilité).

§5 De plus, peut-on s’obliger à se souvenir, si on n’en a pas d’abord la capacité ? (cf. oublis)

§ de transition : Ainsi, il semble que s’obliger à se souvenir soit impossible, parce que la mémoire est une fonction qui nous permet de nous souvenir de ce qui est nécessaire ou utile pour nous et parce qu’elle nous trahit souvent. Mais les faits marquants sont plus facilement mémorisés que les autres ! Or, le devoir de mémoire porte justement sur des faits marquants.

II Pourtant, notre volonté nous oblige bien à un devoir de mémoire, envers certains faits et leurs acteurs, parce que c’est ainsi que nous exprimons notre propre humanité .

§1 Le terme « mémoire » est pris ici au sens moral : commémorations, reconnaissance, réflexion (rendre hommage à la mémoire de). Ce n’est pas la simple restitution d’un souvenir, mais une reconnaissance envers, une réflexion sur : ceux dont on se souvient et, indirectement, la société à laquelle nous appartenons.

§2 Il est possible de nous obliger à nous souvenir : c’est notre volonté elle-même qui nous oblige. Argument : c’est de cette manière que nous exprimons notre propre humanité. Et nous pouvons utiliser des supports matériels, pour nous y aider (archives, témoignages)

§3 Difficulté : le devoir de mémoire ne doit pas se limiter à un simple cérémonial, mais doit s’accompagner de sentiments de reconnaissance ou d’authentique compassion. Or, est-il possible de s’obliger à ressentir de la reconnaissance ou de l’empathie ? Discussion : savoir si le devoir moral doit ou non s’accompagner de sentiments moraux (cf. thèse de la morale kantienne sur les particularités du sentiment de respect moral).

§ de transition. Le devoir de mémoire existe bien, en tant que vrai devoir moral. Un tel devoir marque le respect vis-à-vis de certaines personnes, pour ce qu’elles ont fait ou subi. Cependant, comment faire pour que ce devoir de mémoire ne soit pas dénaturé, pour servir les intérêts de ceux qui gouvernent ?

III Cependant, il faut rester vigilant, afin que le devoir de mémoire reste un vrai devoir moral et ne serve pas les intérêts de ceux qui gouvernent.

§1 Le devoir de mémoire semble d’abord servir les intérêts des dirigeants. Premier argument : commémorations d’événements choisis par les gouvernants et situés plutôt dans un passé récent (on ne commémore pas les morts de la guerre de Cent Ans !)

§2 Deuxième argument : commémorations qui donnent lieu à de grands spectacles, dans lesquels les gouvernants actuels se montrent. Or, l’aspect spectaculaire des commémorations ne doit pas occulter la réflexion sur les causes des faits que l’on commémore. Vrai devoir moral de mémoire passe d’abord par une vraie connaissance historique.

§3 Par conséquent, pour que ce soit notre volonté qui nous oblige, et non les Etats qui conditionnent notre mémoire, il faudrait que chacun institue des commémorations « en privé » (pour ne pas être poussé à faire « comme tout le monde »)

§4 De plus, ces commémorations devraient avoir une portée universelle : elles ne porteraient pas nécessairement sur des événements liés à notre propre pays, mais à la dignité du genre humain. Ex : devoir de mémoire, envers les victimes d’Hiroshima et de Nagasaki ou du génocide rwandais.

4) Le plan finalisé correspondant à la problématique n°2

Rappel de la Problématique n°2 : Y a-t-il un sens à faire porter une obligation morale sur le souvenir de faits passés ?

Mon objectif de réponse en conclusion : je veux montrer que oui, cela a un sens, à condition que ce devoir reste bien un devoir moral et non un prétexte politique.

Rappel des idées trouvées dans le Tutoriel n°6 et ébauche de plan

L’ébauche de plan a été ajoutée en italique.

Idées qui montrent que non, cela n’a pas de sens (Attention ce n’est pas le titre définitif !)

– Une obligation morale porte sur une action en général (ex : « Je ne dois pas voler ») et donc détermine mes actions futures. En effet, elle m’ordonne que mes actions respectent la personne d’autrui. – Faire porter une obligation morale sur un souvenir paraît absurde, car la représentation d’une image mentale ne semble pas avoir d’incidence sur le respect de la personne d’autrui. De plus, elle porte sur la représentation d’un fait passé, que l’on ne peut plus changer (alors que l’action morale que je dois faire a la capacité de modifier la réalité extérieure).

Idées qui montrent que oui, cela a un sens (Attention ce n’est pas le titre définitif !)

– Quelles sont les conséquences morales du devoir de mémoire ? Ce devoir reconnaît la valeur morale des actions faites par d’autres êtres humains (les Résistants, les Justes, etc.), et il s’accompagne de sentiments moraux, comme la reconnaissance ou l’empathie pour ceux qui ont souffert. – Si le devoir de mémoire se limite à un simple cérémonial, il perd sa moralité. – Le devoir de mémoire porte sur des êtres humains qui n’ont pas fait simplement leur devoir moral, pour aider leurs contemporains, mais aussi pour permettre aux générations futures de rester libres, donc pour l’humanité entière. – Ces actions ont une valeur d’exemplarité (« je ferai la même chose, si une situation identique se présente ») – Le devoir de mémoire renforce la mémoire collective et donc la vigilance par rapport à des opinions prônant la violence ou l’intolérance.

Idées montrant les limites du devoir moral de mémoire (Attention ce n’est pas le titre définitif !)

– Limites du devoir de mémoire ? Il peut favoriser une lecture unilatérale de l’histoire (les « bons » dans un camp et les « méchants » dans un autre). Il peut être récupéré par des régimes totalitaires, pour justifier leur politique (ex : Siège de Stalingrad devenu symbole de la lutte contre le nazisme, pour un régime lui-même totalitaire !)

Les grands axes de mon plan

L’esquisse de plan m’a permis de rassembler les idées semblables entre elles, mais l’annonce de chaque partie reste trop formelle. Il faut que je les transforme en intitulés, qui tiennent bien compte du libellé de ma problématique.

Par exemple :

I. L’obligation morale semble n’avoir de sens que si elle porte sur une action et non sur un souvenir. II. Cependant, le devoir de mémoire se présente comme un cas particulier : il s’agit d’un devoir de reconnaissance envers des personnes, dont les actes ont une haute valeur morale. III. Toutefois, ce devoir de mémoire qui est nécessaire, dans toute société, peut être récupéré, pour servir des fins politiques.

Plan détaillé proposé

I. L’obligation morale semble n’avoir de sens que si elle porte sur une action et non sur un souvenir.

§1 Définition de la morale, comme domaine qui juge de la valeur de nos actions, selon les valeurs du bien et du mal et qui nous commande de faire le bien, c’est-à-dire de respecter, dans nos actions, la dignité des autres personnes et de nous-mêmes.

§2 Définition du devoir de mémoire comme devoir qui porte sur le souvenir d’actions faites par d’autres êtres humains, ayant risqué ou sacrifié leur vie, pour sauver d’autres hommes, ou ayant eu à subir des souffrances inhumaines.

§3 Conséquence : le devoir est une obligation qui porte sur une action, parce qu’elle a des conséquences physiques ou psychologiques sur autrui, et non sur un simple souvenir du passé. Argument : la morale a pour rôle du nous faire agir, selon la valeur du bien. Si elle nous ordonne de nous rappeler nos faits passés, c’est pour les juger et nous faire éprouver, soit de la bonne conscience, soit de la mauvaise conscience.

§4 De plus, il semble inutile de nous obliger à nous souvenir d’actes, dont nous ne sommes pas les auteurs. Un tel souvenir ne peut modifier l’action passée. Argument : A contrario, le devoir moral peut me permettre de modifier mon comportement futur, si je décide de lui obéir.

§ transition : Un devoir moral de mémoire semble ne pas avoir de sens, car le propre de la morale est de nous obliger à respecter la personne d’autrui, dans nos actions. Cependant, le devoir de mémoire porte sur des actions qui ont elles-mêmes une haute valeur morale. Ne serait-il pas alors un devoir de connaissance et de reconnaissance envers celles et ceux qui ont accompli ces actions ?

II. Cependant, le devoir de mémoire se présente comme un cas particulier : il s’agit d’un devoir de reconnaissance envers des personnes, dont les actes ont une haute valeur morale.

§1 Le devoir de mémoire nous ordonne de nous souvenir d’actions, commises par des personnes qui ont risqué ou sacrifié leur vie pour d’autres, ou bien de personnes qui ont été victimes d’actes inhumains. En nous souvenant de ces faits et en les commémorant par des cérémonies, nous faisons nous-mêmes preuve de respect, envers ses personnes et leur mémoire.

§2 A l’inverse, rester dans la simple ignorance de ces faits reviendrait à manquer de respect, envers ces personnes. Argument : la morale nous interdit d’utiliser autrui comme un simple objet, un simple moyen. Mais ici, en ignorant l’existence de ces personnes et de ce qu’elles ont fait ou subi, ce serait les considérer comme des « rien ».

§3 Ce devoir de mémoire s’accompagne de sentiments moraux : empathie, pitié, reconnaissance envers des personnes qui nous ont permis aujourd’hui de vivre dans un pays libre (ex : Résistants)

§4 De plus, ce devoir de mémoire a un rôle éducatif : ces personnes « héroïques » et pourtant ordinaires sont pour nous des modèles. Elles peuvent nous inciter à faire nous-mêmes de tels actes, si des circonstances identiques se représentaient.

§5 De même, en renforçant la mémoire collective, le devoir de mémoire rend chacun plus vigilant, par rapport à des faits qui prôneraient l’intolérance.

§ Transition. Ainsi, le devoir de mémoire a bien un sens moral, même s’il porte sur des faits passés et leurs acteurs. Il est d’abord un devoir moral envers ces acteurs et permet de renforcer nos propres exigences morales. Cependant, si le devoir de mémoire est nécessaire à une société, ne peut-il pas être récupéré, pour servir des fins politiques, comme l’histoire le montre ?

III. Toutefois, ce devoir de mémoire qui est nécessaire, dans toute société, peut être récupéré, pour servir des fins politiques.

§1 Le devoir de mémoire, plutôt que d’être au service de fins morales, peut au contraire servir des fins nationalistes. Ex. des années 1920 : devoir de mémoire envers les morts de la Première Guerre Mondiale, pour renforcer la croyance, selon laquelle l’Allemagne était le seul pays responsable de la guerre.

§2 Le devoir de mémoire peut aussi être un outil efficace de propagande, pour des régimes totalitaires. IL permet en effet de détourner l’attention de pratiques peu morales (exécutions, internements dans les goulags en ex-URSS), pour la porter vers l’exaltation des héros de la grande histoire (ex. héros de la victoire de Stalingrad)

§3 Le devoir de mémoire peut aussi être récupéré par des partis politiques (ex. du souvenir de Jeanne d’Arc), pour chercher à légitimer leurs idéaux politiques.

§4 Dans tous ces cas, le devoir de mémoire repose sur une lecture de l’histoire qui n’est pas objective. Il faut donc, pour éviter toute récupération de ce devoir, le faire reposer sur une bonne connaissance des faits historiques (cf. rôle à jouer ici des historiens)

5) Remarques sur la construction de la dissertation de philosophie

Vous voyez donc qu’une dissertation de philosophie s’esquisse et se construit petit à petit. Elle ne consiste pas à attendre que l’inspiration arrive ! Au contraire, c’est en mettant en application de multiples points de méthodologie, que vous parviendrez à la susciter ! Le travail préparatoire (« le brouillon ») sert justement à cela.

Nous en avons fini maintenant, avec le travail de construction, le « gros oeuvre », si je puis m’exprimer ainsi, de votre dissertation. Il nous restera à voir dans les prochains tutoriels des points de détail, « les finitions », qui correspondent à la manière dont vous allez développer votre plan détaillé, pour en faire votre devoir entièrement rédigé : comment développer un argument, comment analyser un exemple et comment utiliser un auteur ?

Mais avant cela, je vous conseille de bien assimiler les consignes vues jusqu’à maintenant et bien sûr de vous exercer ! N’hésitez pas à utiliser la zone de commentaires, plus bas, si vous avez des questions à me poser ou des suggestions à faire !

Voir le sommaire de l’ensemble des tutoriels sur la dissertation de philosophie (en Terminale)

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MÉTHODO : comment bien rédiger sa dissertation de philosophie ?

  • Publié le 31 mars 2020
  • Mis à jour le 16 juin 2021

plan dissertation philo travail

T’entraîner à la rédaction de sujets est la clé ! Une bonne préparation te permettra de réussir et de peut-être t’assurer une bonne note à la dissertation et décrocher une mention au bac de philosophie.

Il y a 3 étapes à prendre en compte dans la construction de ta dissertation de philosophie, si tu les appliques tu auras toutes les cartes en main pour faire une bonne disserte.

1. Quelle méthode choisir ? Quelle architecture de dissertation est la meilleure ?

Les méthodes de dissertation sont variées. Entre ce que t’a dit ton prof, ce que tu as vu sur le net, ce que tu as lu dans ton manuel, etc., il y a souvent de quoi se perdre ! Voici quelques conseils pour choisir entre toutes ces sources.

4 éléments universels et essentiels à la dissertation, quelle que soit la méthode choisie.

D’abord, il faut se rappeler que, si les méthodes sont différentes, il y a 4 éléments qui sont universels et essentiels à la dissertation, quelle que soit la méthode choisie :

  • Une problématique ;
  • Une réponse personnelle et argumentée à cette problématique ;
  • La définition détaillée et approfondie des termes du sujet ;
  • Un plan en trois temps.

Dans tous les cas, choisis la méthode avec laquelle tu te sens à l’aise et n’en change pas. Attention, la méthode que tu choisiras doit obligatoirement proposer un plan en trois parties, les correcteurs sont assez sévères sur ce point.

Je te donne un exemple de méthode, d’architecture, de nomenclature ci-dessous, attention quelques éléments dont tu dois te souvenir :

  • Les noms des parties ne doivent pas apparaître.
  • Le plan guide la hiérarchisation de ton analyse.
  • Tu dois introduire chaque partie par une phrase de transition.

Dans cet exemple de plan en 3 parties (voir ci-dessous), l’enjeu de la question sera de savoir dans quelle mesure le bonheur est le but de la politique .

La méthode que tu choisiras doit obligatoirement proposer un plan en trois parties, les correcteurs sont assez sévères sur ce point.

Partie 1 : qu’est-ce que le bonheur ?

  • Aspect universel 
  • Aspect singulier

Partie 2 : la politique, qui est la gestion des affaires publiques, ne semble donc pas devoir s’occuper du bonheur, qui finalement est quelque chose de propre à chacun.

  • Définition détaillée de la politique  
  • Si l’état prétend imposer sa conception du bonheur aux individus, il y a de fortes dérives totalitaires à craindre.
  • Mais s’il ne s’en occupe pas du tout alors la politique n’est qu’un instrument au service de quelques-uns .

Partie 3 : en réalité, la politique, si elle ne s’occupe pas directement du bonheur, doit cependant faire en sorte que chacun puisse le trouver. Elle doit assurer les conditions de possibilités du bonheur.

  • La politique doit permettre à l’homme d’être éduqué, soigné, etc.
  • La politique d’un état doit assurer la paix intérieure et la paix extérieure, faire en sorte que la vie sociale et le bien commun soient possibles.

2. S’entraîner à définir avec précision les notions du programme de philosophie

Pour cet exercice, n’hésite pas à te faire des cartes mentales (mindmaps) colorées et personnalisées qui te permettront de mémoriser à long terme.

Je te donne un exemple ci-dessous :

Mindmap pour les cours de philosophie

Si tu as du mal à apprendre ton cours, et que tu as besoin d’aide, retrouve des cours synthétiques sur superBac ! Ces fiches sont rédigées par des professeurs certifiés.

 Tu trouveras aussi de nombreux cours et vidéos de notions sur la chaîne Youtube superBac by digiSchool .

3. Entraîne-toi !

Pour s’entraîner avec succès, il y a deux types d’exercices simples et ultra efficaces.

Entraînement à la dissertation n°1 : choisir – remplir – comparer

Choisir un sujet dont tu peux trouver le corrigé en ligne sur superBac. Par exemple, tu peux trouver : « La culture nous rend-elle plus humain ? »

Puis, remplir les étapes en écrivant seulement l’essentiel : définitions, références à un auteur, idée d’argument à mentionner, etc.

Problématique : …

Partie 1 : …

Partie 2 : …, partie 3 : ….

Enfin, comparer avec le corrigé proposé.

Le but n’est pas que tout soit absolument similaire mais que les éléments essentiels soient là : des définitions justes et complètes, des références judicieuses aux auteurs, une bonne méthodologie qui suit une logique de raisonnement, ainsi qu’une réponse personnelle.

Entraînement à la dissertation n°2 : l’exercice de conviction

Pour cet exercice, il vous faudra donc :

  • Choisir un sujet de dissertation de philosophie
  • Trouver la problématique de ce sujet
  • Trouver ta réponse personnelle
  • Argumenter ta réponse personnelle devant un auditoire : par exemple, un ou plusieurs membres de ta famille, et essaye de les convaincre que tu as raison.

Cet exercice te permet de mettre tes idées au clair , de sortir du côté un peu abstrait de la dissertation et de travailler en t’amusant .

De plus, il est fort probable que tes parents ou tes amis te répondent et argumentent à leur tour. Ce qui te permettra de voir des aspects du problème qui t’avaient échappés.

Une fois cet exercice fait, tu peux toujours t’amuser à remplir le plan à trou avec toutes les idées qui auront germé !

Si cet article vous a aidé, dites-le-nous 🙂

Note moyenne 4 / 5. Vote count: 19

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Apprendre à bien se relire est primordial pour de nombreuses raisons. Tous les jours, entre nos messages, nos e-mails, nos devoirs à faire, nos examens, nous écrivons énormément et il est parfois difficile de se relire sans méthode fiable. Aurore Ponsonnet, formatrice en orthographe et Maureen Pinneur, responsable pédagogique chez digiSchool, te donnent leurs meilleurs conseils de relecture pour ne plus faire de faute ! Rappels de grammaire, conjugaison, orthographe des mots et techniques de relecture, tout est là, suivez le guide !

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C’est très utile

Merci pour la comprehension mais je peus avoir les citation merci

Je les veux

plan dissertation philo travail

bon plan pour moi

Un très grand merci mon professeur pour votre soutien sans même nous connaître.

M’aidera de bien comprendre

Merci, ceci m’aidera beaucoup

quelle la question posé pour la dissertation

Très heureuse de vous lire

Merci beaucoup et j’apprécie énormément votre aide

Arrow

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Cours de Philosophie sur le travail

plan dissertation philo travail

Dans le règne animal, l’homme est la seule espèce à travailler pour subvenir à ses besoins. Selon la mythologie grecque, la faute reviendrait à Epiméthée, un Titan. Celui-ci avait eu la tâche avec son frère Prométhée d’attribuer à toutes les espèces les atouts nécessaires à leur survie. Néanmoins, Epiméthée, dont l’étymologie du nom signifie “ qui réfléchit après coup ”, a souhaité s’occuper de cette tâche seule. Lorsqu’il a dû doter l’homme d’un ensemble d’attributs, il s’est rendu compte qu’il avait tout utilisé. L’être humain était donc le seul animal à ne pas être capable de satisfaire ses besoins. Pour rectifier l’erreur de son frère et permettre aux hommes de survivre, Prométhée est allé voler le feu aux dieux pour le donner aux hommes. “ du feu naquit les techniques ” et ces deux éléments permirent à l’homme de travailler.

Ainsi, si l’homme travaille, c’est qu’il n’a pas à sa disposition les attributs nécessaires pour assurer sa survie. Il est obligé de travailler pour fabriquer ses propres attributs. Le travail peut donc être vu comme une punition, une contrainte obligatoire pour subvenir à ses besoins. Or, le travail est plus que cela, car il permet, tant à l’homme qu’à la civilisation, de se dépasser.

Pourquoi est-il nécessaire de travailler ? Quel est le but du travail ?

L’Ambivalence du travail

Le travail est une punition pour l’homme, l’étymologie du mot travail.

Issu du verbe travailler , l’étymologie du mot travail nous vient du latin tripaliare (torturer), dérivé du nom tripalium désignant un instrument de torture à trois pieux. Celui-ci servait à punir les esclaves rebelles durant l’époque romaine. À l’origine, le mot travail est donc en lien avec les notions de torture et de souffrance.

Le travail est un châtiment divin

De plus, la Genèse 3 : 19 précise “ tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ” à la suite du moment où Adam a écouté Eve, qui a été charmée par le serpent, et mange le fruit défendu. Les premiers hommes subissent donc un châtiment divin où ils quittent le paradis. Le travail est donc vu comme un travail physique et épuisant pour obtenir des biens nécessaires à sa survie. L’homme fournit un effort et en échange, il perçoit une rémunération.

Tentative de définition du mot travail

Toutefois, le mot travail revêt également de nombreux sens :

  • une poutre qui travaille signifie qu’elle supporte une charge, cela suggère l’idée d’une déformation, d’une modification ;
  • le travail de deuil nous soumet à une souffrance morale, (“ la mort de quelqu’un nous travaille. ”) ;
  • le fait de “ travailler une pâte feuilletée ” se définit par l’” Ensemble des opérations que l’on doit accomplir pour élaborer quelque chose ”. ( Larousse ) ;
  • en médecine, le travail est vu comme la “ phase de l’accouchement marquée par l’association de contractions utérines douloureuses de plus en plus rapprochées et par le raccourcissement et la dilatation du col de l’utérus. ” ( Larousse ) ;
  • lorsqu’une personne est condamnée pour avoir commis une infraction, elle peut être amenée à réaliser un travail d’intérêt général.

Le Larousse définit le travail comme une “ Activité de l’homme appliquée à la production, à la création, à l’entretien de quelque chose ”. Il est synonyme du mot “ labeur ” qui lui-même est défini comme un “ travail pénible et soutenu ” ( Le Petit Robert ).

Le Travail est un effort pour l’homme

De l’égalité à l’inégalité.

Dans le monde animal, l’homme est la seule espèce qui est obligée de faire l’effort de travailler pour assurer sa survie.

À l’aube de l’humanité, les hommes étaient “ égaux ”, tout le monde travaillait pour assurer la pérennité du groupe : la chasse, la cueillette, la pêche. Les hommes étaient nomades et erraient d’une zone à une autre en fonction du climat. Par la suite, l’être humain a fait l’effort de transformer son environnement afin de pouvoir le maîtriser et l’utiliser à son profit. Par exemple, avec l’agriculture, l’homme a eu l’opportunité de transformer la terre pour la rendre plus fertile afin d’augmenter sa productivité. Progressivement, les premières rivalités entre groupes ont commencé. Les guerres ont permis d’emprisonner des hommes qui étaient forcés de travailler pour les vainqueurs.

Le travail est une contrainte

Ainsi, le travail est devenu inégal. Les perdants, en devenant esclaves, étaient contraints de travailler. Une situation qui a continué même lors des moments de paix.

Dans La Politique , Aristote expliquait que : “ l’esclave est un instrument vivant ”. Selon lui, “ l’esclave est une sorte de propriété animée ” qui permet à son propriétaire de jouir de lui comme s’il se servait d’une de ses propriétés inanimées telles qu’un marteau. Dans ce cas, l’esclave, bien qu’il soit séparé du maître, est une partie de son propriétaire. Ce dernier utilise l’esclave pour utiliser le marteau comme si celui-ci se mettait à frapper de lui-même. Dans l’antiquité, le travail est donc essentiellement réalisé par les esclaves.

Le travail permet de former un individu

Dans son ouvrage Phénoménologie de l’esprit , Hegel explique que le travail forme le travailleur. En faisant faire son travail par un autre, le maître permet à l’esclave d’obtenir un savoir-faire. Il est capable de créer et dispose, progressivement, d’un savoir. À la différence du monde animal où les tâches réalisées sont parfaites (la toile d’une araignée, le butinage des abeilles, le nettoyage alimentaire par les ratons laveurs, etc.), l’espèce humaine a besoin d’effectuer de nombreux efforts afin de maîtriser les compétences nécessaires pour réussir un travail.

La dialectique du maître et de l’esclave selon Hegel

Toutefois, bien que le travail soit une contrainte, ceux qui ne travaillent pas deviennent dépendants de ceux qui travaillent. En effet, dans son ouvrage Phénoménologie de l’esprit , Hegel explique que le travail forme le travailleur. En faisant faire son travail par un autre, le maître permet à l’esclave d’obtenir un savoir-faire. Il est capable de créer et dispose, progressivement, d’un savoir tandis que le maître jouit de l’oisiveté, l’esclave apprend et se forme. Le maître, ne disposant pas des connaissances suffisantes, devient dépendant de son esclave qui est à même de mettre à profit son savoir-faire pour son maître.

L’esclave prépare le repas pour son maître, il lui confectionne les armes pour lui permettre de guerroyer. En maîtrisant la fabrication de nombreux objets, l’esclave rend son maître dépendant de lui. Par exemple, dans le cas des armes, le maître est incapable de les créer par lui-même, il ne peut que les manier. Ainsi, dans la mythologie gréco-romaine, les dieux de la guerre, Arès ou Mars, maniaient les armes mais étaient dépendant des dieux de la métallurgie, Vulcain ou Héphaïstos, pour leur fabriquaient leurs instruments de guerre.

La dialectique du maître et de l’esclave peut se résumer ainsi :

  • le moment de “ thèse ” : les esclaves jouissent d’un certain nombre de connaissances et de nombreux savoir-faire. Ils sont exploités par le maître qui ne sait rien.
  • le moment d' » antithèse  » : les esclaves comprennent que le maître ne sait rien hormis donner des ordres. N’ayant aucun retour, ils se rebellent contre lui et deviennent les maîtres.
  • le moment de «  synthèse  » : en devenant esclave, le maître use d’un stratagème pour reprendre les rênes. Possédant les terres, il accepte que les esclaves travaillent et, en échange, il leur donne une rétribution, soit un salaire. Les esclaves deviennent des “ salariés ” et le maître devient le “ patron”.

L’exploitation du travailleur

La position de karl marx.

Héritier de Hegel, Karl Marx est un économiste allemand du XIXe siècle. En reprenant la dialectique de Hegel, Marx critique le capitalisme qui, selon lui, déshumanise le travail. Dans son ouvrage Le Capital, il explique qu’en plus d’exploiter le travailleur, le capitalisme n’est qu’une évolution moderne de l’exploitation des paysans (serfs) au Moyen- Âge.

En effet, pour cet économiste allemand, durant l’histoire, il y a toujours eu une classe dominante qui a exploité une classe dominée.

  • Classe dominée : Les esclaves => Les serfs => Les prolétaires (ouvriers exploités)
  • Classe dominante : Les maîtres => Les rois, les nobles => Les bourgeois

En reprenant la dialectique de Hegel, Karl Marx prétend que le moment d’antithèse amènerait les ouvriers exploités à mener une révolution contre les bourgeois. Le moment de synthèse serait la mise en place d’un système communiste.

D’autre part, avec le système capitaliste, nous sommes passés d’une économie paysanne et artisanale à une économie de production de masse. De nouvelles méthodes de production apparaissent où le travail est moins difficile et moins fatiguant. Néanmoins, avec ces systèmes industrialisés, le travail est encore plus déshumanisé et l’homme n’est plus qu’une “ machine ”.

Le travail à la chaîne

Frederick Winslow Taylor est un ingénieur américain qui a mis au point une nouvelle méthode d’organisation du travail : le taylorisme . Cette méthode se base sur quatre principes :

  • La division verticale du travail où ingénieurs, les “ cols blancs ” conceptualisent le travail tandis que les ouvriers, les “ cols bleus ” l’exécutent.
  • La division horizontale du travail où chaque ouvrier se voit attribuer une tâche simple à réaliser durant tout son temps de travail comme le fait de visser un boulon.
  • Le salaire au rendement qui permet aux “ cols bleus ” de recevoir une meilleure rémunération s’ils vont plus vite dans leurs tâches.
  • Le contrôle des temps où les pas des ouvriers sont comptés afin d’optimiser au maximum le rendement et de gommer les déplacements inutiles.

Dans Les Temps Modernes , Charlie Chaplin démontre à quel point cette méthode, poussée à l’extrême, peut devenir absurde. L’homme n’est alors qu’un maillon d’une chaîne, destiné à répéter les mêmes tâches simplifiées. Individuellement, l’être humain se retrouve déconnecté du fruit de sa production.

Quelles sont les valeurs positives au travail ?

Bien que le capitalisme ait progressivement détruit la satisfaction liée au travail, dans l’objectif de générer toujours plus de profit, il subsiste encore des bénéfices liés au travail.

Le travail permet à l’homme de rencontrer autrui

Choisir un métier par vocation.

Le Larousse définit la vocation comme une “ Inclination, penchant particulier pour un certain genre de vie, un type d’activité ”. Très tôt, certaines personnes se sentent destinées à faire carrière dans un métier précis. Cette vocation correspond généralement à l’envie, mais également aux souhaits et à la personnalité de l’individu. Par exemple, quelqu’un qui souhaite sauver des vies aura pour vocation un métier en rapport avec le soin (médecin, infirmière, …) ou la sécurité (police, pompier, …). Quelqu’un qui apprécie d’accompagner les autres aura pour vocation des métiers socio-éducatifs. Toutefois, ce n’est pas parce qu’une personne apprécie son métier qu’elle n’aura à fournir aucun effort. En effet, une personne amoureuse de son métier sera en mesure d’accepter certaines contraintes (côtoyer la misère pour un éducateur spécialisé ou des horaires décalés pour une infirmière).

Le fait d’aimer son travail ne signifie pas que l’on ne travaille pas, mais simplement que l’on exerce une activité qui a du sens pour nous. C’est l’un des facteurs qui procurent l’épanouissement personnel.

Le travail permet à l’homme de s’intégrer socialement

Dans nos sociétés modernes, le travail attribue un statut social à l’être humain. Le fait de travailler nous donne un sentiment de dignité et d’utilité. Se sentir utile au travail est, pour certaines personnes, un autre facteur qui contribue à l’épanouissement personnel. Ainsi, pour de nombreuses personnes, le chômage ne leur permet pas de se sentir utiles et dégrade fortement leur dignité.

Étymologiquement, le chômage est issu du latin caumare signifiant “ se reposer pendant la chaleur ”. Il correspond à cette période où l’on ne travaillait pas à cause de la chaleur intense du soleil. Aujourd’hui, les chômeurs sont stigmatisés comme des gens passifs, des gens qui “ se reposent ” pendant que les autres travaillent. Cette stigmatisation prouve, qu’en plus de gagner de l’argent, le travail permet à l’individu d’être reconnu socialement.

Le travail permet de former l’homme d’un point de vue moral

Le travail, un devoir envers soi-même.

Pour Emmanuel Kant , l’instinct permet à l’animal de satisfaire ses besoins. À l’instar, de l’homme qui, grâce au travail, peut également satisfaire ses besoins. En effet, dans un premier temps, le travail permet une rémunération pour subvenir à ses besoins. Dans un second temps, le travail permet de satisfaire la fierté humaine et la conscience morale dans le sens où il sort l’homme de la paresse pour lui donner l’opportunité de se dépasser. Selon Freud , “ être normal, c’est aimer et travailler ”. Pour lui, le terme travail évoque également l’effort mis en place par un individu pour mûrir. C’est le cas lorsqu’une personne désire réaliser un travail sur elle-même afin de devenir une meilleure personne. Elle réalise un effort mental pour se dépasser.

À noter que pour Freud, l’être humain est soumis à de puissants instincts qui l’orientent vers sa propre satisfaction au détriment des autres. À l’instar de l’art et du sport, le travail, selon Freud, permet de sublimer ces instincts égoïstes. Le travail permet donc d’assurer la survie morale et sociale d’une société.

Le travail est une école de vertu (Alain)

En plus de former un individu à un ensemble de savoir-faire, le travail éduque en lui permettant de rassembler son énergie et son attention dans un effort. Selon Saint-Exupéry , “ La terre nous en apprend plus long sur nous-mêmes que tous les livres. Parce qu’elle nous résiste. ” ( Terre des hommes ). En effet, étant donné “ qu’elle nous résiste ”, nous mobilisons toutes les ressources que nous avons à notre disposition (connaissances intellectuelles, moyens manuels) afin de la dompter.

Si Alain stipule que le travail est une école de vertu, c’est qu’il permet à l’homme de manifester ses qualités humaines afin de se dépasser. Sans le travail, celles-ci resteraient “ endormies ”. En effet, grâce au travail, l’être humain peut déployer un ensemble de qualité qu’il peut mettre à profit selon sa profession : l’écoute, la capacité d’adaptation, la rigueur, l’organisation, la socialisation. Le progrès social et moral de l’humanité a été entraîné par le travail toutefois quelle place a-t-il dans notre existence ? Pourquoi l’être humain travaille-t-il ?

Le travail permet d’assurer son temps libre

Le travail comme un divertissement pascalien.

Pour Pascal , toutes les activités humaines, même celles qui sont les plus sérieuses, sont des divertissements qui nous dupent. Ils nous font croire que l’on fait quelque chose parce qu’on apprécie le faire alors qu’en réalité, nous le faisons pour éviter l’ennui.

Pour Pascal, le divertissement est une diversion pour combler notre ennui et fuir les temps morts. Ces derniers sont angoissants puisqu’ils nous permettent d’être centré sur nous-même et de prendre conscience de notre finitude. Le travail nous permet donc de nous “ divertir ” en étant occupé. À noter qu’en vieux français, le verbe “ divertir ” était défini par le verbe “ détourner ”. Le travail est donc un moyen de nous détourner de ce “ temps mort ”. C’est un des meilleurs alliés de l’homme étant donné que nous passons presque deux tiers de notre vie au travail.

La distinction entre le loisir et les loisirs

Comme nous l’avons susmentionné dans un chapitre précédent, durant l’antiquité, le travail était essentiellement destiné aux esclaves. Les maîtres mettaient à profit leur temps pour s’éduquer aux loisirs. Toutefois, à cette époque, le loisir était l’ otium . Il désignait toutes les capacités capables d’élever l’intelligence et la conscience humaine. La philosophie est donc un loisir par excellence, car elle permet de mobiliser un effort intellectuel pour s’instruire.

Aujourd’hui, les loisirs n’ont plus cette vocation puisqu’ils nous permettent de nous détendre et de nous délasser. Au même titre que le travail, les loisirs permettent de combler notre ennui.

Le travail nous détourne des activités les plus nobles

Dans Gai savoir , Nietzsche explique que “ Se trouver un travail pour avoir un salaire : voilà ce qui rend aujourd’hui presque tous les hommes égaux dans les pays civilisés ; pour eux tous, le travail est un moyen et non la fin (…) Or, il y a des hommes rares qui préfèrent périr que de travailler sans plaisir ”.

Néanmoins, dans son ouvrage Aurore , Nietzsche critique la “ bénédiction ” du travail : “ Le travail use la force nerveuse dans des proportions extraordinaires, il retire cette force à la réflexion, à la méditation, aux rêves, aux soucis, à l’amour et à la haine, il place toujours devant les yeux un but mesquin et accorde des satisfactions faciles et régulières. ”. Pour lui, le travail permet aux individus d’être absorbés par leur travail. À l’instar de la police, le travail permet de contrôler les débordements violents.

Fonctionnant de manière hiérarchique, une entreprise apprend aux individus à suivre ou à donner des ordres. En consumant toute leur énergie, le travail crée des personnes sans imagination, dépourvues de créativités, qui ne disposent plus assez de force pour remettre en cause le pouvoir en place. Selon Nietzsche, le travail ne permet pas à l’être humain de développer son bien-être individuel. En effet, il permet d’assurer le bien-être de la collectivité au détriment du développement de soi.

Dans notre société moderne, le travail peut être perçu comme une contrainte, car nous sommes obligés, en tant qu’individu, d’employer une grande partie de notre temps à une activité professionnelle pour obtenir de l’argent. Ce dernier nous permet d’assurer de nombreux besoins primaires : acheter de la nourriture, avoir un toit au-dessus de nos têtes, s’assurer d’avoir de l’eau et dormir dans un lit. Cependant, le travail ne se cantonne pas qu’à ça, il permet à l’individu :

  • d’être reconnu socialement et de se sentir utile ;
  • d’être en relation avec le réel ;
  • de ne pas s’ennuyer.

Toutefois, pour que le travail soit perçu comme une réelle “ bénédiction ”, il est important de choisir une activité qui fait sens pour nous. Dans le cas contraire, le travail sera aliénant et l’individu ne pourra pas s’épanouir. Le travail doit être en mesure de nous dépasser et de nous permettre de contribuer à notre bien-être individuel.

Citations d’auteur sur le travail

Comte, Discours sur l’ensemble du positivisme , “ Le travail est la mise en jeu de toutes les richesses et de toutes les forces naturelles ou artificielles que possède l’Humanité dans le but de satisfaire tous ses besoins ”

Hegel, Phénoménologie de l’Esprit “ Le travail est désir réfréné, disparition retardée : le travail forme. Le rapport négatif à l’objet devient forme de cet objet même, il devient quelque chose de permanent, puisque justement, à l’égard du travailleur, l’objet a une indépendance ”

Marx, Manifeste du parti communiste , “ De chacun selon ses capacités à chacun selon ses besoins ”

Marx, Le Capital , “ Le travail est de prime abord un acte qui se passe entre l’homme et la nature. L’homme y joue lui-même vis-à-vis de la nature le rôle d’une puissance naturelle. Les forces dont son corps est doué, il les met en mouvement, afin de s’assimiler des matières en leur donnant une forme utile à sa vie ”

Voltaire, Candide , “ Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin ”

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Dissertation rédigée sur le travail : pourquoi travaillons-nous?

Sujet de dissertation : pourquoi trvaillons-nous.

« Nous travaillons pour transformer la nature naturelle qui satisfait mal ou pas du tout les besoins humains en éléments artificiels qui satisfassent ces besoins ; nous travaillons pour transformer l’herbe folle en blé puis en pain, les merises en cerises et les cailloux en acier puis en automobiles ». Jean Fourastié, Pourquoi nous travaillons, PUF, 1959.

Cette affirmation vous semble-t-elle s’appliquer au « travail » tel qu’il est représenté dans les œuvres au programme ?

Analyse du sujet 

  • La citation part du fait que la nature ne satisfait pas directement les besoins humains, puisque la plupart de ses éléments (l’herbe folle, les merises, les cailloux) ne sont pas consommables dans leur état naturel ;
  • C’est ce qui explique la nécessité du travail (agriculture ou industrie) pour convertir la matière naturelle brute en produits artificiels consommables ;  
  • Le travail aurait donc pour finalité principale la satisfaction des besoins matériels des humains comme l’alimentation (le pain) ou le transport (l’automobile).  

Les enjeux du sujet :

  • La citation a pour objet de définir la finalité du travail (la satisfaction des besoins matériels) et son procédé principal (la transformation de la nature) ;
  • Mais cette définition est trop générale, elle ne tient pas compte des rapports de force et des intérêts en jeu dans le travail, de même qu’elle en occulte les finalités non matérielles.
  • Alors, sans remettre en cause le travail comme nécessité de la vie humaine, il s’agira de mettre en évidence quelques dérives liées à la conception utilitaire du travail et d’explorer d’autres finalités non matérielles de cette activité.

Problématiques possibles :

  • Comment le travail peut-il assurer la satisfaction des besoins matériels dans le respect de la personne humaine et des valeurs sociales ?
  • Le travail peut-il être réduit à une satisfaction des besoins matériels ?
  • En transformant la nature pour satisfaire ses besoins, l’homme ne se transforme-t-il pas lui-même ?

Plan de la dissertation

I- l’homme transforme la nature pour subsister.

  • Le travail est lié au besoin
  • La transformation de la nature 
  • L’homme prend la mesure de son pouvoir

II-  Le dévoiement du travail

  • Des besoins factices
  • Des rapports d’exploitation
  • Des efforts inutiles

 III-  Le travail humanisé

  • La réalisation de soi
  • La cohésion sociale
  • La justice et la dignité

Dissertation rédigée

 introduction.

Présent à toutes les époques et dans toutes les sociétés, le travail peut être pensé selon le mot de Karl Marx comme une « nécessité physique de la vie humaine ». On rencontre une variation de cette définition chez Jean Fourastié qui écrit dans son ouvrage Pourquoi nous travaillons  publié en 1959 :  « nous travaillons pour transformer la nature naturelle qui satisfait mal ou pas du tout les besoins humains en éléments artificiels qui satisfassent ces besoins ; nous travaillons pour transformer l’herbe folle en blé puis en pain, les merises en cerises et les cailloux en acier puis en automobiles ». Pour cet économiste, le travail est une nécessité dont la finalité serait la production de choses consommables à partir d’éléments naturels bruts. Que ce soit dans l’agriculture (le blé, les cerises) ou dans l’industrie (l’automobile), il s’agit de façonner la matière première offerte par la nature afin de satisfaire les besoins principalement matériels de l’homme. Cependant, cette description trop générale fait abstraction des conditions économiques et sociales dans lesquelles le travail se concrétise. Sous une apparente harmonie, elle occulte notamment les rapports de force conflictuels et les intérêts qui sont en jeu dans la production, ainsi que les finalités non matérielles du travail, pourtant essentielles. Alors, comment le travail peut-il assurer la satisfaction des besoins matériels tout en étant un vecteur d’épanouissement individuel et de cohésion sociale ? En nous appuyant sur Les Géorgiques de Virgile , sur La Condition ouvrière de Simone Weil et sur Par-dessus bord de Michel Vinaver , nous verrons que le travail satisfait effectivement les exigences de la vie humaine, mais qu’il peut connaître certaines dérives, d’où la nécessité de l’humaniser.  

 A- L’homme transforme la nature pour subsister

1. le travail est lié au besoin.

La finalité première du travail humain est la satisfaction des besoins matériels que la nature brute ne satisfait pas. Dans Les Géorgiques , le travail apparaît comme une nécessité imposée par la divinité. Virgile raconte comment Jupiter a volontairement soumis les mortels à l’épreuve du besoin pour les obliger à « chercher dans les sillons l'herbe du blé » et à faire « jaillir du sein du caillou le feu qu'il recèle». Chez Simone Weil , l’obligation de travailler est liée aux conditions difficiles où se trouvait la classe ouvrière au début du XXe siècle en France. « On travaille seulement parce qu'on a besoin de manger », disent les ouvriers pour qui travailler est une exigence vitale. Dans Par-dessus bord de Michel Vinaver, le travail apparaît comme l’activité majeure des personnages qui s’activent sans relâche pour gagner ou faire gagner de l’argent. Dès le début de la pièce, le représentant Lubin annonce la couleur en s’adressant à Madame Lubin, la grossiste réticente : « C’est pour vous faire gagner de l’argent ». L’argument est de taille, car l’argent est perçu comme le moyen par excellence, qui permet de satisfaire tous les besoins.

2. La transformation de la nature

Dans toutes ces formes de travail évoquées dans les trois œuvres, l’objet principal est la transformation des éléments naturels en éléments artificiels consommables. C’est dans cette voie que Virgile engage les agriculteurs : « Au travail donc, ô cultivateurs ! Apprenez les procédés de cultures propres à chaque espèce ; adoucissez, en les cultivant, les fruits sauvages ». Grâce à ces habiletés techniques, les arbres « dépouilleront bientôt leur naturel sauvage et, cultivés avec soin, se plieront sans tarder à tous les artifices que l'on voudra ». Pour Simone Weil , « une usine doit être organisée de manière que la matière première qu'elle utilise ressorte en produits », ce qui résume très bien le processus de transformation à l’œuvre dans l’activité industrielle. Un autre exemple nous est fourni par la production du papier hygiénique dans la pièce de Michel Vinaver  : « développons un papier ouate indéchirable donnons naissance à la génération du papier armé », lance Grangier lors de la séance de brainstorming organisée dans le « Cinquième Mouvement ».  Ainsi, que ce soit dans l’activité agricole décrite par Virgile ou l’activité industrielle évoquée par Weil et Vinaver, le travail humain consiste à transformer les éléments naturels en produits consommables.

3. L’homme prend la mesure de son pouvoir

Cette domination de la nature confère à l’homme un pouvoir qu’on constate déjà chez Virgile  : « le durcissement du fer et la lame de la scie aiguë » ont favorisé l’avènement des « différents arts » comme l’agriculture, la chasse ou la pêche grâce auxquels « tous les obstacles furent vaincus par un travail acharné, et par le besoin pressant en de dures circonstances ». Simone Weil , de son côté, estime que l’organisation moderne du travail tire profit de la science et particulièrement de la physique, vu que celle-ci opère sur « les phénomènes naturels qui sont matière et obstacle du travail ». C’est ainsi que ce qu’elle nomme la première révolution industrielle « se définit par l'utilisation scientifique de la matière inerte et des forces de la nature ». Les efforts fournis au travail peuvent alors être ressentis, dans un premier temps, comme « une lutte victorieuse sur la matière ». Chez Michel Vinaver , le récit allégorique de Monsieur Onde au début du « Cinquième mouvement » se conclut ainsi : « elle [la société divine] n'est plus que l'exacte projection des bandes ou des Etats terrestres dont le seul souci est de gagner et de vaincre ». 

On ne peut donc que donner raison à Jean Fourastié puisque les humains, contraints de satisfaire leurs besoins vitaux, s’approprient les éléments de la nature par le travail. Mais à y regarder de plus près, la réalité du travail révèle d’autres aspects moins réjouissants : source de richesse et de pouvoir, le travail ouvre le champ à toutes sortes de dérives.

 II-  Le dévoiement du travail 

1. des besoins factices.

Armée de son pouvoir de transformation de la matière et avide de richesse, l’industrie moderne s’acharne à produire et à imposer aux consommateurs de plus en plus d’objets superflus. Dans La Conditions ouvrière , Simone Weil attire l’attention sur les dérives de « la rationalisation » du travail, qui « a surtout servi à la fabrication des objets de luxe », de même qu’elle condamne fermement la publicité, qui « cherche à exciter le désir du superflu ». Dans Par-dessus bord , lors de la présentation par l'agence de publicité du projet de campagne de lancement du nouveau produit, Jaloux explique en quoi consiste le travail de création de son agence : « L'approche créative consiste à créer le problème en affirmant à notre consommateur qu'il est malheureux et en lui expliquant pourquoi». Dans la réunion de brainstorming destinée à recueillir « un torrent d’idées » pour lancer le produit, on propose par exemple de doubler la fréquence de déjection des consommateurs. Ainsi, le consommateur moyen, qui « va à la selle zéro virgule quatre-vingt-trois fois par jour, … irait deux fois par jour », ce qui doublerait le marché de l’entreprise. Cet exemple caricatural montre bien comment l’industrie moderne s’attache à la création de besoins factices auxquels elle apporte ensuite des réponses sous forme de produits de consommation réinventés en permanence.

2. Des rapports d’exploitation 

Pour produire toujours plus et maximiser les profits, les employeurs essayent de tirer le meilleur parti des employés en exploitant à fond et à moindre coût leur force de travail. Chez Virgile , dans le chapitre consacré aux « Troupeaux », les agriculteurs exploitent surtout la force des chevaux et des bœufs, mais avec douceur et ménagement. Ce n’est pas le cas dans l’industrie moderne où l’être humain se trouve lui-même exploité. Dans la pièce de Michel Vinaver , lors de la fête annuelle de l’entreprise, une phrase se détache parmi les propos anonymes échangés par les employés : « qu'ils cherchent à nous exploiter c'est normal c'est leur rôle qu'est-ce que tu ferais si t'avais le pognon ? ». Simone Weil s’indigne de cette exploitation outrageuse instaurée par le système capitaliste : « dans les reproches que nous adressons au régime économique, l'idée de l'exploitation, de l'argent extorqué pour grossir les profits, est presque la seule que l'on exprime nettement ». De leur part, les ouvriers sont conscients de cet état de chose, ce qui aggrave leur frustration : « les ouvriers croient, de cette espèce de croyance qui ne s'exprime pas en paroles […] que leur peine se transforme en argent dont une petite part leur revient et dont une grosse part va au patron ».

3. Des efforts inutiles

Quand le travail n’apporte rien ou qu’il ne signifie plus rien, il est vécu comme une vaine corvée. Dans Les Géorgiques , le labeur est généralement fructueux et profitable, mais à la fin du « Livre Troisième » consacré à l’élevage, Virgile dresse un tableau apocalyptique des maladies qui déciment les troupeaux et faces auxquelles tous les efforts des éleveurs restent absolument inutiles. Simone Weil témoigne avec amertume de la condition des ouvriers de l’époque, enfermés dans le cercle vicieux des tâches mécaniques dénuées de sens : « l'ignorance totale de ce à quoi on travaille, disent-ils, est excessivement démoralisante. On n'a pas le sentiment qu'un produit résulte des efforts qu'on fournit. On ne se sent nullement au nombre des producteurs ». On voit bien ici comment le travail se réduit pour l’ouvrier à des gestes inutiles et absurdes : comme Sisyphe, il est condamné à effectuer indéfiniment les mêmes tâches qui n’ont aucune signification pour lui. Dans la pièce de Michel Vinaver , Margerie lance à son mari : « Manger travailler dormir », comme pour lui signaler que leur existence était complètement dénuée de sens. Le travail devient ici un élément d’une série mécanique indéfiniment réitérée. Il n’est donc plus associé à une utilité, encore moins à une signification.

Ainsi, le travail bienfaisant qui comble les besoins humains se trouve détourné de sa fonction initiale. La manipulation des consommateurs ou l’asservissement des travailleurs sont autant de dérapages qui finissent par faire du travail une activité inhumaine et insensée. C’est pourquoi, le monde du travail devrait renouer avec ses valeurs originelles qui favorisent l’émancipation individuelle et l’harmonie sociale.

III-  Humaniser le travail

1. la réalisation de soi.

Le travail que le système capitaliste a transformé en servilité pour maximiser la production ne favorise plus l’épanouissement de l’individu. On peut alors lui opposer une forme de travail qui n’opprime pas l’ouvrier, lui donne l’occasion d’exprimer ses capacités physiques et intellectuelles et même lui donner du plaisir. Chez Virgile , si les humains ont été contraints de travailler par la divinité, c’est pour les empêcher de « s’engourdir dans une triste indolence ». Ils ont dû, grâce à ce stratagème, développer les « différents arts » qui leur permettaient d’exercer leurs facultés. Simone Weil va dans le même sens quand elle propose d’améliorer les machines de sorte à permettre à l’ouvrier de mobiliser son corps et son intelligence, au lieu d’effectuer machinalement des mouvements répétitifs dénués de sens. C’est à cette condition qu’il « assume d'une part une partie de l'effort de réflexion et de combinaison, d'autre part un effort manuel comportant, comme celui des artisans, une véritable habileté » ; et par conséquent, « un tel rapport entre la machine et l'homme est pleinement satisfaisant ». Ce sentiment de satisfaction est exprimé par Cohen au « Cinquième mouvement » de Par-dessus bord  : « Je vous dirai que je suis plus heureux maintenant le travail est plus intéressant ».

2. La cohésion sociale

Si le travail est un moyen d’épanouissement, il peut être aussi un facteur d’union et de solidarité. Chez Virgile , les agriculteurs constituent une communauté heureuse et unie : « pendant les froids, les laboureurs jouissent d'ordinaire du fruit de leurs travaux, en donnant tour à tour de gais festins entre eux ». Nous retrouvons un écho de cette image idyllique d’une communauté heureuse unie par le travail chez Michel Vinaver . Dans son discours adressé à ses employés lors de la fête annuelle, Dehaze considère celle-ci comme une réunion de famille, « tant il est vrai que ceux qui travaillent quarante heures par semaine ensemble forment une authentique communauté j'en veux pour preuve votre présence qui n'était pas obligatoire et votre bonne humeur qui l'était encore moins ». Simone Weil , qui s’interroge dans « La rationalisation » sur le moyen de « concilier les exigences de la fabrication et les aspirations des hommes qui fabriquent », estime que la solution idéale serait  qu' « il sorte chaque soir des usines à la fois le plus grand nombre possible de produits bien faits et des travailleurs heureux ». Mais dans l’impossibilité d’une telle solution, on pourrait au moins chercher des méthodes « qui concilient le plus possible les intérêts de l'entreprise et les droits des travailleurs ».

3. Justice et dignité

Enfin, humaniser le travail consiste surtout à le rendre plus juste et plus respectueux de la dignité humaine. Pour cela, il faudrait se rappeler avec Virgile l’origine vertueuse du travail et ses effets moraux sur les travailleurs : « O trop fortunés, dit-il dans le « Livre deuxième » des Géorgiques , s'ils connaissaient leurs biens, les cultivateurs ? Eux qui, loin des discordes armées, … une jeunesse dure aux travaux et habituée à peu, le culte des dieux et le respect des pères ; c'est chez eux qu'en quittant les terres la Justice laissa la trace de ses derniers pas ». Le poète latin est persuadé que le travail de la terre est inséparable des valeurs morales telles que la paix et la justice. C’est ce genre de valeurs morales que tente de ressusciter Simone Weil chez les ouvriers transformés en « machines de chair » par le taylorisme. Dans sa « Lettre ouverte à un syndiqué », écrite en 1936, juste après la signature des accords de Matignon qui reconnaissent la liberté syndicale, elle rappelle la nécessité pour les travailleurs de s’inscrire dans le combat pour la dignité et la justice : « les opprimés, dit-elle, doivent trouver leur raison de vivre dans leurs hontes. Leur part est encore la meilleure, parce que leur cause est celle de la justice. En se défendant, ils défendent la dignité humaine foulée aux pieds ». 

Tout bien considéré, la définition du travail que Jean Fourastié propose semble justifiée par certains aspects puisque, dans les trois œuvres au programme, le travail se présente en effet comme un moyen de subvenir aux besoins humains grâce à l’appropriation des ressources naturelles. Mais après examen, il s’est avéré que l’apparente harmonie qui empreint les propos de Fourastié masque certaines contradictions qui pervertissent le travail et parfois le vident de toute signification. Les nécessités de la production illimitée et la logique marchande dévoient le travail et le transforment en instrument de domination et de manipulation. C’est ainsi qu’il s’éloigne de sa finalité première et devient une machinerie implacable qui broie l’humain autant que la matière pour fabriquer dans un même mouvement les besoins, les désirs et les produits. Voilà pourquoi il paraît nécessaire de renouer avec les valeurs authentiques du travail pour peu que l’on admette que l’important est moins le but lucratif qu’il poursuit que le sens et la valeur qu’il confère à la vie humaine.

Abdelbaset FATIH, Le travail , Ellipses, 2022

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Dissertation de philosophie sur le travail

Par palo2612000   •  21 Février 2021  •  Dissertation  •  1 857 Mots (8 Pages)  •  5 775 Vues

                                        Dissertation philosophie

        Dans quelle condition le travail rend t'il libre ? Qu'es ce que le travail ? Le travail vient du latin « tripaluim », c’était un instrument de torture pour punir les esclaves. Mais aujourd'hui en Français, le sens général de travail est une activité par laquelle l’homme produit des biens et des services qui assurent la satisfaction de ses besoins naturels mais aussi sociaux (en transformant la nature). Au sens économique, le travail c'est échanger du temps contre de l'argent, c'est une activité rémunérée obligatoire et souvent pénible,on peu aussi parler d’emploiOn appel les chambres de travailles l'endroit ou les femmes accouche ce qui fait référence à la souffrance. On dit que les femmes sur le point d'accoucher sont en « travail » lorsqu’elles souffrent.Le  travail de façon  plus général est un effort physique ou intellectuelle visant à la production d'une œuvre utile dans le bus de satisfaire un besoin. Cependant le terme de travail peut aussi s'appliqué à des activités non rémunérées comme l’instruction (l’école). Qu'es ce que la liberté ? La liberté est la possibilité de pouvoir agir sans contrainte et d'avoir une autonomie. C'est la situation d'une personne qui n'est pas sous la dépendance de quelqu'un et qui n'est pas enfermé. Le verbe « rendre » quant à lui signifie donner en retours. Cela impliquerais qu'il y'aurait eu un passage d'un état de non liberté à un état et liberté. Dans quelle conditions le travail peut être libérateur ?Le travail est il source de liberté ? Le travail n'implique t'il pas toujours une notion de contrainte ? Le travail rend t'il libre à seule condition de travailler pour soi et pas pour un patron ? Peut on parler de travail que si il y'a une rémunération ? L’humanité doit-elle viser à se libérer du travail pour s’épanouir dans le loisir ?Nous verrons dans une première partie que le travail ne rend pas à l'homme sa liberté. Dans un second temps nous verrons que le travail est synonyme d’humanisation et de libération.Et pour finir nous pourrons voir que le travail programme nos vie.

1)A première vu, le travail ne rend pas libre.

         a) Le travail est une contrainte est une source de fatigue.C’est quelque chose que l’on aime pas et que l’on aimerait fuir si possible cependant le travail est une nécessité,le travail est vital.Le travail est une punition,on ne travail pas pour le plaisir mais pour le salaire. En effet pour vivre l’homme n’a pas le choix de travailler pour ne pas mourir. Comme dirait Le philosophe Nietzsche, il y a un cycle entre le travail et la nature comme les saisons on vit -on meurt. Pourquoi travaille-t-on? Pour gagner de l’argent. Pourquoi gagner de l’argent? Pour manger. Pourquoi manger? Pour être actif au travail. La nature n’a pas permis à l’homme de lui fournir ce qu’il a besoin pour survivre et satisfaire ses besoins contrairement aux animaux. C’est donc pour cela que le travail devient une contrainte car nous n’avons pas le choix de le faire.C'est une contrainte premièrement parce qu’il oblige à effectuer des tâches sans forcément que l’ont en ressent l’envie, de plus il exige des horaires ,un travail répétitif ,l’incompatibilité des horaires de travail avec les styles de vie, la vie sociale etc. Le travail obéit à la loi matérielle de la vie. Le travail est une contrainte pénible car il y a un exercice physique ou psychologique qui demandes de la force. A partir du moment où l'on fait appel à la force on s’épuise et se consomme. C’est pour cela que le travail et facteurs de la fatigue et qu’il est donc vécu comme quelque chose de douloureux et pénible.Comme le dit Tristan Bernard  un romancier «  l’homme n’est pas fait pour travailler, la preuve, c’est que ça le fatigue. » Il est donc évident que le travail est une contrainte qui entraine  une fatigue qui est contraire à la volonté de l'humain .On peut donc là reparler de l’étymologie latin qui signifier un instrument de torture. Il y'a de nombreux exemples de suicide liée au travail ou de pathologie liée à la vie professionnelle comme par exemple le stresse, troubles musculo-squelettiques etc.

        b)Le travail est un asservissement de l'homme.L'asservissement est le fait de réduire une personne à l'esclavage. En effet,Le travail peut être un facteur de soumission d’exploitation voir d’esclavage L’aliénation désigne toutes les formes d’asservissement des êtres humains comme par exemple économique, politique, culturelle et sociale qui conduisent à sa perte de liberté. Dans la théorie marxiste l’aliénation c’est la condition lorsque l’individu ne possède pas d'outil de travail ni sa production et que son travail est alors qu’un simple bien vendu et qui va détruire l’homme en détruisant également son temps de vie. Dans l’Antiquité grecque il n’y ai pas de mots pour désigner le travail des Grecs détesté le travail pour eux ce n’est pas une activité Home mini sens c’est-à-dire que l’activité du travail ne rendait pas humain. Travailler c’était pour subvenir aux besoins il travailler seulement si nécessité pour eux ils étaient donc des esclaves de la nature.Dans les camps de concentration d’Auschwitz, À l’entrée du camp un slogan inscrit « le travail rend libre » dans le but de provoquer car bien évidemment travail peut rendre libre dans la mesure où les conditions de travail sont bonnes bien évidemment dans les camps le travail n’était pas fait en de bonnes condition. Ce slogan servir de propagande pour encourager le travail volontaire.

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Plan de dissertation : méthodologie et exemples

Publié le 27 novembre 2018 par Justine Debret . Mis à jour le 14 février 2022.

Le plan d’une dissertation est la structure ou le “squelette” de votre dissertation.

Table des matières

Combien de parties pour un plan de dissertation , plan de dissertation : apparent ou pas , les types de plan pour une dissertation, exemple de plan pour une dissertation (de philosophie), le plan d’une dissertation juridique, le plan d’une dissertation de philosophie.

Nous conseillons de faire un plan en trois parties (et deux sous-parties) pour les dissertations en général.

Toutefois, ce n’est pas obligatoire et vous pouvez le faire en deux parties (et trois sous-parties).

C’est différent pour les dissertations de droit ! Pour les dissertations juridiques, le plan doit contenir deux parties (et pas trois).

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Le plan d’une dissertation peut être apparent ou non, tout dépend du type de dissertation rédigé.

Les dissertations de philosophie n’ont en général pas de plan apparent. Les titres apparaissent dans une phrase introductive.

Attention ! Pour les dissertations juridiques, les titres doivent être apparents et ils ne doivent pas comporter des verbes conjugués.

Il en existe plusieurs et chaque type de plan de dissertation a ses spécificités.

1. Le plan d’une dissertation dialectique

Le plan dialectique (ou critique) est un plan « thèse, antithèse et synthèse ». Il est utilisé lorsque l’opinion exprimée dans le sujet de dissertation est discutable et qu’il est possible d’envisager l’opinion inverse.

Le plan d’une dissertation dialectique suit le modèle suivant :

I. Exposé argumenté d’une thèse. II. Exposé argumenté de la thèse adverse. II. Synthèse (dépassement de la contradiction)

2. Le plan de dissertation analytique

Le plan analytique permet d’analyser un problème qui mérite une réflexion approfondie. Vous devez décrire la situation, analyser les causes et envisager les conséquences. Il est possible de faire un plan « explication / illustration / commentaire ».

Le plan d’une dissertation analytique suit généralement le modèle suivant :

I. Description/explication d’une situation II. Analyse des causes/illustration III. Analyse des conséquences/commentaire

3. Le plan de dissertation thématique

Le plan thématique est utilisé dans le cadre de questions générales, celles qui exigent une réflexion progressive.

I. Thème 1 II. Thème 2 III.Thème 3

4. Le plan de dissertation chronologique

Le plan chronologique est utilisé dans le cas d’une question sur un thème dont la compréhension évolue à travers l’histoire.

I. Temporalité 1 II. Temporalité 2 III. Temporalité 3

Voici un exemple de plan analytique pour une dissertation sur le thème «  l’Homme est-il un animal social ? « .

1. La nature en nous 1.1. L’être humain, un animal parmi les autres ? 1.2. Les pulsions humaines comme rappel de notre archaïsme ? 2. La personne humaine : un être de nature ou de culture ? 2.1. La société comme impératif de survie : l’Homme est un loup pour l’Homme 2.2. La perfectibilité de l’Homme l’extrait de la nature 3. Plus qu’un animal social, un animal politique 3.1. L’Homme, un être rationnel au profit du bien commun 3.2. La coexistence humaine et participation politique du citoyen

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Les dissertations juridiques sont construites en deux parties et ont un plan apparent.

Le plan a une forme binaire  : deux parties (I et II), deux sous-parties (A et B) et parfois deux sous-sous-parties (1 et 2). Votre plan de dissertation doit reposer sur quatre idées principales.

Plus d’informations sur le plan d’une dissertation juridique

Les dissertations de philosophie sont construites en trois parties (en général) et n’ont pas de plan apparent.

Chaque partie est introduite avec une phrase d’introduction.

Plus d’informations sur le plan d’une dissertation de philosophie

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Debret, J. (2022, 14 février). Plan de dissertation : méthodologie et exemples. Scribbr. Consulté le 28 avril 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/plan-de-dissertation/

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Justine Debret

Justine Debret

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